Skip Navigation
Festival Cinergie 2024
Les Wilson, une famille résolument moderne
Arthur Béague
/ Catégories: Chronique environnement

Les Wilson, une famille résolument moderne

Devant ce bal majestueux qui pousse des milliers d’oiseaux à venir passer l’été dans nos contrées, il en est une qui sort du lot, moderne et unique. Coup de projecteur sur une espèce animale matriarcale : les phalaropes de Wilson.

Le phalarope de Wilson (Phalaropus tricolor) est une espèce qui appartient au groupe des limicoles, c’est-à-dire des oiseaux de rivage. Il est friand des organismes présents dans l’eau basse, et ceux qui ont eu la chance de survoler la Saskatchewan auront très vite compris pourquoi cet animal y trouve son compte.

Ce n’est certainement pas les quelque 18 000 kilomètres qui freineront l’envie de cet oiseau de venir profiter des milliers d’étangs et de marais que la province a à lui offrir. Chaque année, aux alentours du mois de mai, les phalaropes, baluchons sur le dos, quittent les lacs salés des Andes pour rejoindre les Prairies canadiennes.

Pas de ça chez les Wilson !

Comme tout un chacun, à l’arrivée sur le lieu des vacances, on déplie ses bagages, on regarde le paysage et on file au buffet. C’est ici que les premières interactions naissent. On regarde ses voisins, on scrute leurs habitudes et on juge leur tenue vestimentaire.

C’est peu dire que les Wilson font rapidement jaser dans le paysage. Les regards sont soutenus, un brin moqueurs, mais surtout interrogatifs. Qui sont-ils et pourquoi font-ils tout différemment ?

Chez les oiseaux, les rôles sont bien souvent simples. À l’approche de la saison des amours, les mâles sortent leurs plus belles tenues et font la cour aux demoiselles, les éblouissant de leur plumage coloré et de mélodies soigneusement préparées. L’acte consommé, il est l’heure de trouver un nid où la femelle passera le plus clair de son temps. Couver, élever, telle est sa destinée.

Mais les phalaropes de Wilson ont une vision bien différente de la parentalité. Ici, ce sont les femelles qui font les avances. C’est elle qui prend la décision de choisir l’emplacement du nid que le mâle construira, bien caché dans les hautes herbes.

Bien qu’ayant toute la bonne volonté du monde, le mâle ne pond pas les œufs, mais il assume malgré tout sa paternité pleinement en les couvant. Tandis que monsieur s’occupe de l’élevage des jeunes, la femelle défend corps et âme le territoire.

Richardson, à jamais le premier

L’explorateur et médecin écossais John Richardson (1787-1865) a passé 8 ans à explorer les contrées canadiennes. Nous lui devons de nombreux ouvrages et travaux en histoire naturelle qui sont toujours des références 200 ans plus tard.

La petite histoire raconte qu’en tuant un phalarope de Wilson le 21 juin 1827 à Cumberland House sur la rivière Saskatchewan, il fut le premier Européen à reconnaître le phénomène de rôle sexuel inversé chez les phalaropes.

L’inversion des rôles des sexes se définit généralement par un investissement des mâles dans la reproduction et l’élevage des jeunes plus important que celui des femelles.

Lorsque c’est le cas, les futurs pères deviennent en revanche plus exigeants dans le choix de leur partenaire et c’est donc au tour des femelles de se parer d’ornements pour séduire les mâles. C’est ce qu’on appelle l’expression des caractères sexuels secondaires.

C’est grâce à une concentration particulièrement élevée en testostérone (une hormone généralement plus présente chez les mâles) que madame Wilson peut se mettre sur son 31. Opération séduction lancée pour l’été !

Imprimer
2603

Arthur BéagueArthur Béague

Autres messages par Arthur Béague
Contacter l'auteur

Contacter l'auteur

x
Dans nos écoles 25 mai au 7 juin 2023

Dans nos écoles 25 mai au 7 juin 2023

Dans nos écoles 25 mai au 7 juin 2023.

6 juin 2023/Auteur: Conseil des écoles fransaskoises/Nombre de vues (2555)/Commentaires (0)/
Dans nos écoles 11 au 24 mai 2023

Dans nos écoles 11 au 24 mai 2023

Dans nos écoles 11 au 24 mai 2023.

23 mai 2023/Auteur: Marie-Lou Bernatchez/Nombre de vues (2144)/Commentaires (0)/
Le postsecondaire en français grand perdant du Plan d’action pour les langues officielles

Le postsecondaire en français grand perdant du Plan d’action pour les langues officielles

Ottawa investit 4,1 milliards de dollars dans le Plan d’action pour les langues officielles 2023-2028. Si de nouveaux investissements sont prévus notamment en immigration, en immersion et en petite enfance, le gouvernement libéral a brisé sa promesse électorale de financer le postsecondaire en français de manière permanente à raison de 80 millions de dollars par an.

16 mai 2023/Auteur: Inès Lombardo — Francopresse /Nombre de vues (2999)/Commentaires (0)/
Voyages du CÉF à l’international : « un énorme retour sur investissement »

Voyages du CÉF à l’international : « un énorme retour sur investissement »

Fin avril, une délégation du Conseil des écoles fransaskoises (CÉF) s’est rendue au Burundi et au Niger sous la houlette de son directeur général Ronald Ajavon en vue d’établir des partenariats avec les autorités locales. Certaines personnes de la communauté ont critiqué les dépenses encourues, estimant que le CÉF devrait se focaliser sur d’autres priorités plus locales. Monsieur Ajavon clarifie sa démarche.

12 mai 2023/Auteur: Lucas Pilleri/Nombre de vues (4442)/Commentaires (0)/
Message du directeur général du CÉF

Message du directeur général du CÉF

Message du directeur général du CÉF.

11 mai 2023/Auteur: Conseil des écoles fransaskoises/Nombre de vues (1877)/Commentaires (0)/
ÉCOLE DE BELLEGARDE

ÉCOLE DE BELLEGARDE

ÉCOLE DE BELLEGARDE.

27 avril 2023/Auteur: Conseil des écoles fransaskoises/Nombre de vues (1975)/Commentaires (0)/
Message du directeur général du CÉF

Message du directeur général du CÉF

Message du directeur général du CÉF.

27 avril 2023/Auteur: Conseil des écoles fransaskoises/Nombre de vues (1550)/Commentaires (0)/
Gard’Amis, une garderie en pleine croissance

Gard’Amis, une garderie en pleine croissance

Le Centre éducatif Gard’Amis, à Regina, dessert la petite enfance depuis 1987. Première garderie francophone de la province, cette coopérative à but non lucratif a même commencé à acquérir des propriétés en 2017 pour répondre aux besoins toujours croissants des familles fransaskoises.

27 avril 2023/Auteur: Sarah Vennes-Ouellet – IJL-Réseau.Presse/Nombre de vues (3744)/Commentaires (0)/
Des Fransaskois étudieront les relations publiques à La Cité à Toronto

Des Fransaskois étudieront les relations publiques à La Cité à Toronto

Après une entente signée le 5 avril, des étudiants du Collège Mathieu auront accès dès septembre prochain au programme de Relations publiques de deux ans du Collège La Cité à Toronto.

18 avril 2023/Auteur: François Bergeron (L’Express)/Nombre de vues (3217)/Commentaires (0)/
L’enseignement de demain sera-t-il « dialogique » ?

L’enseignement de demain sera-t-il « dialogique » ?

Précurseur et prêcheur de l’approche dialogique en enseignement depuis 36 ans, le professeur Norman Cornett était l’invité d’honneur d’une discussion à la Cité francophone de l’Université de Regina les 28 et 29 mars. L’événement, ouvert au public, a soulevé des échanges de fond entre les membres du personnel enseignant et les étudiants.

15 avril 2023/Auteur: Marie-Lou Bernatchez/Nombre de vues (3222)/Commentaires (0)/
Les enseignants renouent contact à Saskatoon

Les enseignants renouent contact à Saskatoon

Les enseignants fransaskois ont pu enfin se retrouver lors du premier congrès organisé en personne depuis le début de la pandémie les 30 et 31 mars à Saskatoon. Organisatrices de la rencontre, l’Association locale des enseignantes et des enseignants fransaskois (ALEF) et l’Association professionnelle des enseignants fransaskois (APEF) avaient logiquement choisi pour thème Des retrouvailles pour se ressourcer.

14 avril 2023/Auteur: Leanne Tremblay – IJL-Réseau.Presse/Nombre de vues (3103)/Commentaires (0)/
Le gouvernement donne son aval pour deux nouvelles écoles

Le gouvernement donne son aval pour deux nouvelles écoles

Bonne nouvelle pour les Fransaskois : deux nouvelles écoles se retrouvent dans le budget provincial 2023-2024 présenté le 22 mars. Si l’annonce des établissements, prévus pour Prince Albert et Saskatoon, enchante les communautés locales, la vigilance reste de mise.

4 avril 2023/Auteur: Lucas Pilleri – IJL-Réseau.Presse/Nombre de vues (3568)/Commentaires (0)/
Faire reconnaître l’apprentissage non formel et informel du français

Faire reconnaître l’apprentissage non formel et informel du français

En dehors du cursus scolaire, les situations d’apprentissage sont infinies. C’est le message que veut faire passer le Réseau pour le développement de l’alphabétisme et des compétences (RESDAC). Une considération que l’organisme veut faire inscrire dans la modernisation de la Loi sur les langues officielles.

3 avril 2023/Auteur: Anne-Hélène Mai – IJL-Réseau.Presse/Nombre de vues (4080)/Commentaires (0)/
Trois minutes pour convaincre

Trois minutes pour convaincre

Le 13 mars, l'Association francophone pour le savoir (ACFAS) a convié en ligne le public à la finale fransaskoise du concours Ma thèse en 180 secondes. La relève universitaire d’expression française de la province a ainsi présenté ses projets de recherche en un format accessible, ludique et dynamique.

23 mars 2023/Auteur: Lucas Pilleri/Nombre de vues (3907)/Commentaires (0)/
Une pionnière de l’enseignement des arts industriels récompensée

Une pionnière de l’enseignement des arts industriels récompensée

La Fransaskoise Julie Lemire s’est vu remettre, le 4 novembre 2022, le Saskatchewan Youth Apprenticeship (SYA) Champion Award, un prix qui souligne les réalisations d’enseignants du secteur des arts industriels de la province.

27 janvier 2023/Auteur: Estelle Bonetto/Nombre de vues (3975)/Commentaires (0)/
RSS
245678910Dernière

 - mardi 30 avril 2024