Skip Navigation
Festival Cinergie 2024
Dominique Liboiron

La chasse le dimanche : outrage ou avantage ?

Je suis en faveur de la chasse le dimanche. Les croyances religieuses d’un segment de la population ne devraient pas enfreindre le passe-temps des autres. Les gens qui ne veulent pas chasser le dimanche ont toujours cette liberté.

Je suis en faveur de la chasse le dimanche. Les croyances religieuses d’un segment de la population ne devraient pas enfreindre le passe-temps des autres. Les gens qui ne veulent pas chasser le dimanche ont toujours cette liberté.

Photo : Dominique Liboiron
La Saskatchewan a été la dernière province à accorder le droit de chasse le dimanche. Jusqu’en 2008, les chasseurs n’avaient pas le droit de poursuivre le gros gibier ni le gibier à plumes le jour du sabbat. Le gouvernement provincial n’a changé la loi qu’en 2009. Examinons pourquoi la loi a changé et si la chasse le dimanche offusque des gens ou si les chasseurs et le public l’ont acceptée.

L’élan pour changer l’ancienne loi venait surtout de la Saskatchewan Wildlife Federation (SWF), le plus grand rassemblement de chasseurs de la province. Mais selon Darrell Crabbe, le directeur exécutif, les membres de l’organisme n’étaient pas tous en faveur de la chasse le dimanche.

Depuis les années 60, affirme Darrell Crabbe, des membres de la SWF ont présenté des douzaines de résolutions lors des rencontres de l’organisme en faveur de la chasse le dimanche. Mais année après année, les résolutions n’ont pas reçu une majorité de votes.

Il est surprenant que les membres d’une organisation qui prône la chasse voteraient contre ces résolutions. Cependant, les membres qui assistaient aux assemblées étaient surtout d’âge mûr et habitaient sur des fermes et des ranchs. Ils votaient en grand nombre contre la chasse le dimanche, mais ne reflétaient pas l’opinion de la majorité des chasseurs de la province.

Par contre, lors du congrès annuel de la SWF en 2008, 73 % des participants ont voté en faveur de la chasse le dimanche. La SWF a donc présenté la résolution au gouvernement provincial et lors du congrès annuel suivant, soit en février 2009, la ministre de l’Environnement de l’époque, Nancy Heppner, a annoncé que la chasse le dimanche serait permise cette année-là.

Pour Darrell Crabbe, le résultat du vote de 2008 s’explique par un changement démographique. Autrefois, les fermiers et les ranchers pouvaient chasser la semaine, mais depuis, plusieurs agriculteurs ont eu à occuper un deuxième emploi. Par ce fait, ils ont vu la nécessité de la chasse le dimanche.

Selon le ministère de l’Environnement, la décision de permettre la chasse le dimanche s’explique par plusieurs raisons, mais surtout par la résolution lors du congrès de la SWF et à cause des retombées économiques que pouvaient représenter plus de chasse. De plus, le gouvernement voyait que la mode de vie des gens changeait et que les citoyens voulaient chasser le dimanche.

Le ministère affirme avoir reçu des plaintes au sujet de la chasse le dimanche, mais pas venant de groupes qui prônent les droits des animaux ou les croyances religieuses. Les plaintes venaient d’agriculteurs.

Neil Block est un rancher et membre de la Saskatchewan Stock Growers Association, un organisme qui représente les éleveurs de bétail. Son association s’est objectée à la chasse le dimanche parce que le gouvernement n’a pas consulté les propriétaires de terrain même si près de 90 % de la chasse dans le sud de la province a lieu sur des terrains agricoles.

La SWF dit avoir reçu des plaintes en 2009, mais relativement peu. L’année suivante, la chasse le dimanche était généralement acceptée par les Saskatchewannais et les plaintes ont cessé.

Il est évident que l’idée de chasser le dimanche était prête à voir le jour. Les raisons pour ne pas chasser le jour du sabbat, surtout religieuses, n’avaient plus le même poids qu’il y a 50 ou 100 ans. Depuis bon nombre d’années, les Saskatchewannais pouvaient boire et jouer au casino le dimanche, mais ils n’avaient pas le droit de chasser. L’ancienne loi était donc archaïque et ne reflétait pas le présent.

Du point de vue économique, la chasse le dimanche représente plus de revenus pour les entreprises tels que les magasins d’articles de sport, les hôtels, les restaurants et les stations-service, surtout en milieu rural.

Pour les chasseurs, le changement de loi a doublé le nombre de jours au cours d’une fin de semaine pendant lesquels ils peuvent pratiquer leur sport.

Malgré quelques plaintes et des lacunes de consultation, la chasse le dimanche existe depuis près de 10 ans en Saskatchewan. La pratique est acceptée et ne nourrit aucune controverse.

 

 

 

Imprimer
31356

Dominique LiboironDominique Liboiron

Autres messages par Dominique Liboiron
Contacter l'auteur

Contacter l'auteur

x
Dans nos écoles 25 mai au 7 juin 2023

Dans nos écoles 25 mai au 7 juin 2023

Dans nos écoles 25 mai au 7 juin 2023.

6 juin 2023/Auteur: Conseil des écoles fransaskoises/Nombre de vues (2612)/Commentaires (0)/
Dans nos écoles 11 au 24 mai 2023

Dans nos écoles 11 au 24 mai 2023

Dans nos écoles 11 au 24 mai 2023.

23 mai 2023/Auteur: Marie-Lou Bernatchez/Nombre de vues (2195)/Commentaires (0)/
Le postsecondaire en français grand perdant du Plan d’action pour les langues officielles

Le postsecondaire en français grand perdant du Plan d’action pour les langues officielles

Ottawa investit 4,1 milliards de dollars dans le Plan d’action pour les langues officielles 2023-2028. Si de nouveaux investissements sont prévus notamment en immigration, en immersion et en petite enfance, le gouvernement libéral a brisé sa promesse électorale de financer le postsecondaire en français de manière permanente à raison de 80 millions de dollars par an.

16 mai 2023/Auteur: Inès Lombardo — Francopresse /Nombre de vues (3063)/Commentaires (0)/
Voyages du CÉF à l’international : « un énorme retour sur investissement »

Voyages du CÉF à l’international : « un énorme retour sur investissement »

Fin avril, une délégation du Conseil des écoles fransaskoises (CÉF) s’est rendue au Burundi et au Niger sous la houlette de son directeur général Ronald Ajavon en vue d’établir des partenariats avec les autorités locales. Certaines personnes de la communauté ont critiqué les dépenses encourues, estimant que le CÉF devrait se focaliser sur d’autres priorités plus locales. Monsieur Ajavon clarifie sa démarche.

12 mai 2023/Auteur: Lucas Pilleri/Nombre de vues (4490)/Commentaires (0)/
Message du directeur général du CÉF

Message du directeur général du CÉF

Message du directeur général du CÉF.

11 mai 2023/Auteur: Conseil des écoles fransaskoises/Nombre de vues (1924)/Commentaires (0)/
ÉCOLE DE BELLEGARDE

ÉCOLE DE BELLEGARDE

ÉCOLE DE BELLEGARDE.

27 avril 2023/Auteur: Conseil des écoles fransaskoises/Nombre de vues (2033)/Commentaires (0)/
Message du directeur général du CÉF

Message du directeur général du CÉF

Message du directeur général du CÉF.

27 avril 2023/Auteur: Conseil des écoles fransaskoises/Nombre de vues (1603)/Commentaires (0)/
Gard’Amis, une garderie en pleine croissance

Gard’Amis, une garderie en pleine croissance

Le Centre éducatif Gard’Amis, à Regina, dessert la petite enfance depuis 1987. Première garderie francophone de la province, cette coopérative à but non lucratif a même commencé à acquérir des propriétés en 2017 pour répondre aux besoins toujours croissants des familles fransaskoises.

27 avril 2023/Auteur: Sarah Vennes-Ouellet – IJL-Réseau.Presse/Nombre de vues (3830)/Commentaires (0)/
Des Fransaskois étudieront les relations publiques à La Cité à Toronto

Des Fransaskois étudieront les relations publiques à La Cité à Toronto

Après une entente signée le 5 avril, des étudiants du Collège Mathieu auront accès dès septembre prochain au programme de Relations publiques de deux ans du Collège La Cité à Toronto.

18 avril 2023/Auteur: François Bergeron (L’Express)/Nombre de vues (3293)/Commentaires (0)/
L’enseignement de demain sera-t-il « dialogique » ?

L’enseignement de demain sera-t-il « dialogique » ?

Précurseur et prêcheur de l’approche dialogique en enseignement depuis 36 ans, le professeur Norman Cornett était l’invité d’honneur d’une discussion à la Cité francophone de l’Université de Regina les 28 et 29 mars. L’événement, ouvert au public, a soulevé des échanges de fond entre les membres du personnel enseignant et les étudiants.

15 avril 2023/Auteur: Marie-Lou Bernatchez/Nombre de vues (3278)/Commentaires (0)/
Les enseignants renouent contact à Saskatoon

Les enseignants renouent contact à Saskatoon

Les enseignants fransaskois ont pu enfin se retrouver lors du premier congrès organisé en personne depuis le début de la pandémie les 30 et 31 mars à Saskatoon. Organisatrices de la rencontre, l’Association locale des enseignantes et des enseignants fransaskois (ALEF) et l’Association professionnelle des enseignants fransaskois (APEF) avaient logiquement choisi pour thème Des retrouvailles pour se ressourcer.

14 avril 2023/Auteur: Leanne Tremblay – IJL-Réseau.Presse/Nombre de vues (3150)/Commentaires (0)/
Le gouvernement donne son aval pour deux nouvelles écoles

Le gouvernement donne son aval pour deux nouvelles écoles

Bonne nouvelle pour les Fransaskois : deux nouvelles écoles se retrouvent dans le budget provincial 2023-2024 présenté le 22 mars. Si l’annonce des établissements, prévus pour Prince Albert et Saskatoon, enchante les communautés locales, la vigilance reste de mise.

4 avril 2023/Auteur: Lucas Pilleri – IJL-Réseau.Presse/Nombre de vues (3627)/Commentaires (0)/
Faire reconnaître l’apprentissage non formel et informel du français

Faire reconnaître l’apprentissage non formel et informel du français

En dehors du cursus scolaire, les situations d’apprentissage sont infinies. C’est le message que veut faire passer le Réseau pour le développement de l’alphabétisme et des compétences (RESDAC). Une considération que l’organisme veut faire inscrire dans la modernisation de la Loi sur les langues officielles.

3 avril 2023/Auteur: Anne-Hélène Mai – IJL-Réseau.Presse/Nombre de vues (4139)/Commentaires (0)/
Trois minutes pour convaincre

Trois minutes pour convaincre

Le 13 mars, l'Association francophone pour le savoir (ACFAS) a convié en ligne le public à la finale fransaskoise du concours Ma thèse en 180 secondes. La relève universitaire d’expression française de la province a ainsi présenté ses projets de recherche en un format accessible, ludique et dynamique.

23 mars 2023/Auteur: Lucas Pilleri/Nombre de vues (3981)/Commentaires (0)/
Une pionnière de l’enseignement des arts industriels récompensée

Une pionnière de l’enseignement des arts industriels récompensée

La Fransaskoise Julie Lemire s’est vu remettre, le 4 novembre 2022, le Saskatchewan Youth Apprenticeship (SYA) Champion Award, un prix qui souligne les réalisations d’enseignants du secteur des arts industriels de la province.

27 janvier 2023/Auteur: Estelle Bonetto/Nombre de vues (4125)/Commentaires (0)/
RSS
245678910Dernière

 - lundi 6 mai 2024