Skip Navigation

Pour une éducation fransaskoise de la pré-maternelle à l’université

L'éducation au coeur des discussions au Rendez-vous fransaskois 2014

L'éducation, au coeur du Rendez-vous fransaskois 2014

L'éducation, au coeur du Rendez-vous fransaskois 2014

Les jeunes aussi se penchent sur la question de l’éducation
Photo: Alexandra Drame
SASKATOON - Cette année, l’édition 2014 du Rendez-vous fransaskois se déroulait à Saskatoon sous le thème de l’éducation. En ouverture, samedi le 8 novembre, la présidente nouvellement réélue de l’Assemblée communautaire fransaskoise (ACF), Françoise Sigur-Cloutier, a rappelé l’importance de cette thématique. Ainsi, selon elle, ‘’toute la valeur de notre communauté dépend de cette cause’’

Pour sa part, Francis Potié, directeur de l’ACF, a aussi souligné l’importance et l’actualité de l’éducation pour le développement de la communauté fransaskoise. Il en a profité également pour mettre en évidence les limites de l’action de l’ACF en la matière. Ainsi,

« c’est pas nous qui gérons le CÉF (Conseil des écoles fransaskoises), l’Institut français, les garderies...

» a-t-il rappelé tout en précisant le but de la rencontre. Ainsi,

« on vise une prise de conscience du leadership fransaskois, à identifier les enjeux majeurs et orienter l’ACF dans son rôle de porte-parole »

a-t-il mentionné.

Du pré-scolaire...

Tous les intervenants se sont accordés sur l’importance  fondamentale de l’éducation dans le développement de l’enfant, et ce, dès la petite enfance. Cette période est déterminante et, comme l’a rappelé Danielle Raymond, directrice de l’Association des parents fransaskois (APF), « la période de la petite enfance est une porte d’entrée à l’école francophone ». Sur les 12 écoles élémentaires fransaskoises, plus de la moitié disposent déjà d’un programme à temps plein pour les pré-maternelles. Au sein de ces garderies, le français est la langue la plus forte pour une proportion d’élèves comprise entre le quart et le tiers des 203 enfants accueillis.

Toutefois, ces infrastructures continuent de subir un taux de roulement du personnel particulièrement élevé. Ainsi, plus de la moitié du personnel de ces garderies est nouveau cette année, tandis que moins du tiers des éducatrices disposerait de la qualification requise en cette rentrée scolaire 2014. Ce manque de ressources humaines entraîne des conséquences absurdes. Ainsi, il a été souligné qu’à Ponteix, l’éducatrice qui œuvre au sein de la garderie francophone est unilingue anglophone... À cet égard, la situation est très contrastée entre les zones rurales et urbaines, où les listes d’attente sont les plus longues. Ainsi, à Regina et à Saskatoon, le nombre d’enfants inscrits dans les garderies dépasse de 50% les capacités de ces structures, alors même qu’environ 150 jeunes sont pourtant encore en attente d’une place. Pour pallier, en particulier, le risque de retard dans la francisation de l’enfant, plusieurs solutions ont été avancées, dont l’appui aux garderies en milieu familial. Dans le même temps, plus d’une centaine d’étudiants sont aujourd’hui inscrits au programme d’éducation à la petite enfance offert par le Collège Mathieu.

... au post-secondaire...

Rendez-vous fransaskois 2014

Rendez-vous fransaskois 2014

La présidente de l'Assemblée communautaire fransaskoise et l'Honorable Rob Norris, ministre de l'Enseignement supérieur.
Photo: Alexandra Drame (2014)
Le dossier du post-secondaire continue de susciter beaucoup d’attentes. Francis Kasongo, directeur du Collège Mathieu, a souligné le développement de l’offre de formations collégiales au sein de son organisme. Pour sa part, la nouvelle directrice de l’Institut français, Sophie Bouffard, a officialisé le changement de nom de ce dernier, appelé à devenir la Cité universitaire francophone après sa fusion avec le département de français de l’Université de Regina, prévue au cours de l’été prochain.

Le coordonnateur des communications du CÉF (Conseil des écoles fransaskoises), Claude-Jean Harel, a également mis en évidence ces « opportunités entre les organismes engagés dans l’industrie de l’éducation pour arriver à un poids qui permette d’aller de l’avant pour l’épanouissement du fait francophone en Saskatchewan ». Toutefois, les divergences ne manquent pas d’apparaître concernant le contenu des programmes post-secondaires à établir. Plusieurs intervenants, dont Paul Heppelle, ont rappelé la demande récurrente pour la mise en place d’un baccalauréat en développement communautaire.

Pour sa part, Maria Lepage a également insisté sur le fait que « le Baccalauréat en éducation et l’Institut français existent parce que la communauté francophone a payé pour eux. Il faudrait donc en tenir compte davantage » . Les responsables du Baccalauréat en éducation de l’Université de Regina ont fait valoir, de leur côté, qu’au sein même de la communauté fransaskoise, 75% des personnes ont rapporté être plus à l’aise de communiquer en anglais dans un contexte où près de 80% de ces familles sont inter-linguistiques, c’est-à-dire exogames. Par ailleurs, le programme du Baccalauréat en éducation serait fréquenté par un tiers de Fransaskois, les deux autres tiers provenant des écoles d’immersion.

... en passant par les écoles

Eric Bolay, président de Canadian Parents for French, a souligné que c’est la première fois que son organisme, qui existe depuis 1977 en Saskatchewan, est invité au Rendez-vous fransaskois. Il veut y voir un signe d’ouverture et souligne que l’enseignement du français langue seconde présente des défis similaires à ceux abordés tout au cours de cette journée consacrée au « Continuum d’éducation en Saskatchewan ». Ainsi, si les inscriptions en immersion française ont augmenté de 27% au cours des dernières années, la difficulté de rétention des élèves persiste dans un contexte où créer des opportunités pour parler français hors de la salle de classe reste un défi.

Plusieurs étudiants ont aussi tenu à témoigner du rôle crucial du Baccalauréat en éducation dans leur formation. Les participants ont applaudi lorsque l’une d’entre elles a déclaré qu’« on doit arrêter de différencier le français comme langue seconde et les francophones », soulignant que plusieurs de ses amis francophiles s’identifiaient aussi comme Fransaskois. Pour sa part, Donald Michaud, directeur de l’éducation par interim du CÉF, a fait part de l’assainissement financier entrepris, avec un retour à l’équilibre budgétaire prévu d’ici deux ans. Alors qu’un nouveau plan stratégique a été adopté fin octobre, il a également souligné que domine désormais une « nouvelle façon d’aborder les choses mises en œuvre » et que la confiance était de retour.

Tous les participants se sont accordés pour souligner l’importance d’accroître les collaborations entre organismes fransaskois dans le dossier de l’éducation et pour tisser davantage de partenariats avec le secteur de l’immersion. L’an prochain, le Rendez-vous fransaskois devrait porter sur la communication.

Article précédent Postsecondaire : petit voyage dans le temps
Prochain article Les jeunes s’emparent du Parlement
Imprimer
31115

Arnaud DecroixArnaud Decroix

Autres messages par Arnaud Decroix
Contacter l'auteur

Contacter l'auteur

x
Dans nos écoles 25 mai au 7 juin 2023

Dans nos écoles 25 mai au 7 juin 2023

Dans nos écoles 25 mai au 7 juin 2023.

6 juin 2023/Auteur: Conseil des écoles fransaskoises/Nombre de vues (2710)/Commentaires (0)/
Dans nos écoles 11 au 24 mai 2023

Dans nos écoles 11 au 24 mai 2023

Dans nos écoles 11 au 24 mai 2023.

23 mai 2023/Auteur: Marie-Lou Bernatchez/Nombre de vues (2264)/Commentaires (0)/
Le postsecondaire en français grand perdant du Plan d’action pour les langues officielles

Le postsecondaire en français grand perdant du Plan d’action pour les langues officielles

Ottawa investit 4,1 milliards de dollars dans le Plan d’action pour les langues officielles 2023-2028. Si de nouveaux investissements sont prévus notamment en immigration, en immersion et en petite enfance, le gouvernement libéral a brisé sa promesse électorale de financer le postsecondaire en français de manière permanente à raison de 80 millions de dollars par an.

16 mai 2023/Auteur: Inès Lombardo — Francopresse /Nombre de vues (3154)/Commentaires (0)/
Voyages du CÉF à l’international : « un énorme retour sur investissement »

Voyages du CÉF à l’international : « un énorme retour sur investissement »

Fin avril, une délégation du Conseil des écoles fransaskoises (CÉF) s’est rendue au Burundi et au Niger sous la houlette de son directeur général Ronald Ajavon en vue d’établir des partenariats avec les autorités locales. Certaines personnes de la communauté ont critiqué les dépenses encourues, estimant que le CÉF devrait se focaliser sur d’autres priorités plus locales. Monsieur Ajavon clarifie sa démarche.

12 mai 2023/Auteur: Lucas Pilleri/Nombre de vues (4645)/Commentaires (0)/
Message du directeur général du CÉF

Message du directeur général du CÉF

Message du directeur général du CÉF.

11 mai 2023/Auteur: Conseil des écoles fransaskoises/Nombre de vues (2032)/Commentaires (0)/
ÉCOLE DE BELLEGARDE

ÉCOLE DE BELLEGARDE

ÉCOLE DE BELLEGARDE.

27 avril 2023/Auteur: Conseil des écoles fransaskoises/Nombre de vues (2131)/Commentaires (0)/
Message du directeur général du CÉF

Message du directeur général du CÉF

Message du directeur général du CÉF.

27 avril 2023/Auteur: Conseil des écoles fransaskoises/Nombre de vues (1696)/Commentaires (0)/
Gard’Amis, une garderie en pleine croissance

Gard’Amis, une garderie en pleine croissance

Le Centre éducatif Gard’Amis, à Regina, dessert la petite enfance depuis 1987. Première garderie francophone de la province, cette coopérative à but non lucratif a même commencé à acquérir des propriétés en 2017 pour répondre aux besoins toujours croissants des familles fransaskoises.

27 avril 2023/Auteur: Sarah Vennes-Ouellet – IJL-Réseau.Presse/Nombre de vues (3897)/Commentaires (0)/
Des Fransaskois étudieront les relations publiques à La Cité à Toronto

Des Fransaskois étudieront les relations publiques à La Cité à Toronto

Après une entente signée le 5 avril, des étudiants du Collège Mathieu auront accès dès septembre prochain au programme de Relations publiques de deux ans du Collège La Cité à Toronto.

18 avril 2023/Auteur: François Bergeron (L’Express)/Nombre de vues (3348)/Commentaires (0)/
L’enseignement de demain sera-t-il « dialogique » ?

L’enseignement de demain sera-t-il « dialogique » ?

Précurseur et prêcheur de l’approche dialogique en enseignement depuis 36 ans, le professeur Norman Cornett était l’invité d’honneur d’une discussion à la Cité francophone de l’Université de Regina les 28 et 29 mars. L’événement, ouvert au public, a soulevé des échanges de fond entre les membres du personnel enseignant et les étudiants.

15 avril 2023/Auteur: Marie-Lou Bernatchez/Nombre de vues (3365)/Commentaires (0)/
Les enseignants renouent contact à Saskatoon

Les enseignants renouent contact à Saskatoon

Les enseignants fransaskois ont pu enfin se retrouver lors du premier congrès organisé en personne depuis le début de la pandémie les 30 et 31 mars à Saskatoon. Organisatrices de la rencontre, l’Association locale des enseignantes et des enseignants fransaskois (ALEF) et l’Association professionnelle des enseignants fransaskois (APEF) avaient logiquement choisi pour thème Des retrouvailles pour se ressourcer.

14 avril 2023/Auteur: Leanne Tremblay – IJL-Réseau.Presse/Nombre de vues (3243)/Commentaires (0)/
Le gouvernement donne son aval pour deux nouvelles écoles

Le gouvernement donne son aval pour deux nouvelles écoles

Bonne nouvelle pour les Fransaskois : deux nouvelles écoles se retrouvent dans le budget provincial 2023-2024 présenté le 22 mars. Si l’annonce des établissements, prévus pour Prince Albert et Saskatoon, enchante les communautés locales, la vigilance reste de mise.

4 avril 2023/Auteur: Lucas Pilleri – IJL-Réseau.Presse/Nombre de vues (3704)/Commentaires (0)/
Faire reconnaître l’apprentissage non formel et informel du français

Faire reconnaître l’apprentissage non formel et informel du français

En dehors du cursus scolaire, les situations d’apprentissage sont infinies. C’est le message que veut faire passer le Réseau pour le développement de l’alphabétisme et des compétences (RESDAC). Une considération que l’organisme veut faire inscrire dans la modernisation de la Loi sur les langues officielles.

3 avril 2023/Auteur: Anne-Hélène Mai – IJL-Réseau.Presse/Nombre de vues (4230)/Commentaires (0)/
Trois minutes pour convaincre

Trois minutes pour convaincre

Le 13 mars, l'Association francophone pour le savoir (ACFAS) a convié en ligne le public à la finale fransaskoise du concours Ma thèse en 180 secondes. La relève universitaire d’expression française de la province a ainsi présenté ses projets de recherche en un format accessible, ludique et dynamique.

23 mars 2023/Auteur: Lucas Pilleri/Nombre de vues (4066)/Commentaires (0)/
Une pionnière de l’enseignement des arts industriels récompensée

Une pionnière de l’enseignement des arts industriels récompensée

La Fransaskoise Julie Lemire s’est vu remettre, le 4 novembre 2022, le Saskatchewan Youth Apprenticeship (SYA) Champion Award, un prix qui souligne les réalisations d’enseignants du secteur des arts industriels de la province.

27 janvier 2023/Auteur: Estelle Bonetto/Nombre de vues (4195)/Commentaires (0)/
RSS
245678910Dernière

 - vendredi 17 mai 2024