Les symptômes post-pandémie: Ensemble ou rien du tout
Crédit: Jon Olav Eikenes / Flickr
L’humanité a été profondément ébranlée par la pandémie. Tel un « saut quantique », elle nous a tous propulsés dans un nouveau paradigme, éclatant au passage les fondations de nos vies en morceaux et nous offrant l’opportunité d’évoluer.
La pandémie a provoqué un éveil à la nécessité de penser et d’agir collectivement. L’ère de l’individualisme-roi est-elle en voie de laisser enfin place à celle de la fraternité ?
Le Me myself and I, l’égocentrisme apathique, l’appât du gain et les égos démesurés ne sont pas encore morts bien sûr. Toutefois, l’expérience de la pandémie combinée à la crise climatique a terni l’éclat de l’individualisme et a clairement démontré son absurdité dans le contexte d’une urgence humanitaire.
Quand une menace nous frappe tous simultanément, que ce soit des inondations, un ouragan, un tremblement de terre ou un virus mortel, nous ne pouvons plus penser de manière individuelle, il faut penser et agir ensemble, si nous voulons nous en sortir.
C’est d’ailleurs le discours des élus des municipalités frappées par des catastrophes ou les médecins en chef face à la COVID-19 : « Nous devons agir ensemble si nous voulons sortir rapidement de la crise ! »
Ce sont malheureusement les plus vulnérables, dont nos aînés, qui ont le plus été frappés de mortalité. Nous avons d’ailleurs tous un parent, un grand-parent, un aîné que nous chérissons. Nous avons donc tous et toutes cherché à prendre les meilleures mesures possibles pour les protéger. Nous avons aussi tous souhaité que le plus grand nombre de gens adhèrent aux mêmes mesures sanitaires, dont la vaccination.
Nous avons vu, ici et ailleurs dans le monde, que les dogmes néolibéraux du chacun pour soi et du mythe de la liberté individuelle (souvent synonyme de la dérégulation pour les corporations) ont mené à des échecs lamentables pour la santé publique.
Au Canada, les provinces les plus conservatrices ont été les plus réfractaires à imposer des restrictions collectives. Ainsi, l’Alberta, l’Ontario, le Manitoba et la Saskatchewan ont toutes été frappées durement par la pandémie et ont finalement dû accepter le bon sens, soit de reconnaître que le bien commun doit passer AVANT les sacrosaintes libertésindividuelles.
La nouvelle ère planétaire qui s’entame requiert de chacun de nous de comprendre notre responsabilité envers le bien commun. L’ère du je-m’en-foutisme est à la source des périls qui s’abattent sur nous. La pandémie semble vouloir nous accompagner pour entrer dans une ère de la responsabilité collective, sinon d’une fraternité nécessaire.
Cette nouvelle ère mènera-t-elle à l’émergence d’une conscience plus sincère de notre profonde interdépendance et de notre responsabilité collective pour assurer un avenir à nos enfants et petits-enfants ? Nous ne pouvons plus nous croire hors du monde, séparés individuellement des uns des autres ou de la Nature.
C’est seulement en pensant ensemble que nous saurons traverser les tourments et les catastrophes qui nous attendent. Nous le savons maintenant, nous avons besoin de chacun et chacune d’entre nous pour retrouver notre sécurité et espérer éviter de nous engouffrer davantage dans les crises dont nous sommes collectivement responsables et l’inévitable prochaine vague.
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