Skip Navigation
Festival fransaskois 2024
Les ÉNP, une fenêtre ouverte sur le monde littéraire de l’Ouest et du Nord

Les ÉNP, une fenêtre ouverte sur le monde littéraire de l’Ouest et du Nord

« J’écrivais ; maintenant, je suis écrivain. » Voilà comment un auteur récemment publié par les Éditions de la nouvelle plume (ÉNP) résume son expérience avec la maison d’édition fransaskoise. À travers la publication d’auteurs de l’Ouest et du Nord canadiens, les ÉNP donnent ainsi une voix à un monde littéraire autrement inconnu.

Les ÉNP offrent aux Fransaskois des romans, des recueils de poèmes et d’autres ouvrages en tous genres depuis 1984. En 37 ans de travail largement accompli par des bénévoles, la maison d’édition a pris son envol pour devenir la voix d’auteurs francophones à l’ouest de l’Ontario. 

Plusieurs Fransaskois ont atteint le statut d’auteur grâce aux ÉNP, mais le mandat de la maison d’édition dépasse largement les frontières de la province. Selon Laurier Gareau, président des ÉNP, 40 à 50 % des auteurs sont issus des régions de l’Ouest et du Nord canadiens. 

Par-delà les frontières 

Margot Joli
Margot Joli, auteure franco-manitobaine
Courtoisie des ÉNP

Bien qu’ayant pignon sur rue à Regina, les ÉNP ont pour mandat de publier des auteurs soit de l’Ouest canadien, soit qui traitent de la réalité de cette région. « Comme les autres maisons d’édition de l’Ouest canadien [les Éditions du Blé et les Éditions des Plaines à Winnipeg, et les Éditions du Pacifique Nord-Ouest à Vancouver], nous avons le mandat de publier des auteurs de l’Ouest et du Nord canadiens, explique Laurier Gareau. Notre rôle est de donner une voix aux auteurs francophones de l’Ouest et du Nord qui ne seraient peut-être jamais publiés ailleurs. »

À titre d’exemple, le président des ÉNP se dit fier de publier cette année un auteur du Yukon, une traduction autochtone d’un auteur des Territoires du Nord-Ouest et une auteure du Manitoba. « Nous voyons l’importance de faire découvrir une littérature francophone de l’Ouest et du Nord, résume-t-il. Tous ces auteurs contribuent au développement de cette grande communauté francophone que j’ai toujours perçue comme une seule entité, avec des liens communs, mais aussi des différences culturelles et linguistiques. »

Katarina Fasiangova, coordonnatrice de projets aux ÉNP, décrit le processus de sélection des manuscrits : « La présélection est faite par notre conseil d’administration qui sélectionne entre six et huit manuscrits par an. Ensuite, des comités de lecture sont établis pour évaluer les manuscrits. Ils remplissent un formulaire assez détaillé pour recommander ou non un manuscrit pour la publication. On en sélectionne finalement quatre. » Après avoir été choisi, l’auteur est accompagné d’un éditeur pour entamer les processus de révision, d’impression et de promotion. 

« Un livre d’un auteur yukonais est aussi important qu’un livre d’un auteur fransaskois », tient à souligner Laurier Gareau. Les écrivains hors Saskatchewan ont certes besoin des ÉNP, mais les ÉNP ont tout autant besoin de ces auteurs pour accomplir leur mandat. « Les Éditions de la nouvelle plume ne pourraient pas survivre en publiant uniquement des auteurs fransaskois, confie le porte-parole. C’est une réalité qui est reconnue par l’un de nos principaux bailleurs de fonds, Creative Saskatchewan. »

« J’écrivais ; maintenant, je suis écrivain. »

 Tu m’appartiens
L'auteure franco-manitobaine Margot Joli a publié son roman policier Tu m'appartiens aux Éditions de la nouvelle plume an avril 2021.
Courtoisie des ÉNP

Les deux publications les plus récentes des ÉNP sont Tu m’appartiens de l’auteure franco-manitobaine Margot Joli et Le boutte de la route du Franco-Yukonnais Yves Lafond, toutes deux parues en avril dernier. 

Margot Joli en est à sa deuxième publication avec les ÉNP. Pour son premier roman policier Le Fruit de la haine, cette dernière avait approché les éditeurs hors Québec et envoyé son manuscrit à chacun d’entre eux : « Les Éditions de la nouvelle plume ont été la première maison d’édition à accuser réception de mon texte et à me donner une réponse affirmative », se souvient-elle.

La relation avec les ÉNP s’est avérée importante pour sa carrière émergente d’écrivaine. « J’ai appris à mieux présenter mes idées et à les exprimer. Suite à la publication de mon premier livre, j’étais plus encouragée à continuer d’écrire. C’est grâce à l’appui et à l’encouragement que j’ai reçus de cette maison d’édition que mon deuxième roman Tu m’appartiens vient d’être lancé », perçoit-elle.

Le boutte de la route
L'auteur franco-yukonnais Yves Lafond a publié le récit Le boutte de la route aux Éditions de la nouvelle plume en avril 2021.
Courtoisie des ÉNP

Le boutte de la route est quant à lui le premier livre d’Yves Lafond. Angoissé par certaines pratiques dans le domaine de l’édition, ce camionneur des routes du Nord a demandé l’aide d’une agente littéraire. « Négocier un premier contrat avait de quoi faire dresser d’angoisse mes cheveux sur la tête.  Apparemment, certaines grandes maisons d’édition te signent pour te laisser ensuite t’empoussiérer pour la seule et unique raison de ne pas te voir aboutir dans la compétition. Il y a toutes sortes d’histoires de ce genre pour un écrivain débutant, ignoré au profit de ceux de renom », dit-il.

Ces peurs ont rapidement été abandonnées grâce aux ÉNP. « Avant même la signature du contrat, on a écrit à mon agent littéraire pour signaler l’intérêt et assurer un suivi dans le processus de sélection.  S’ensuivit la signature avec Laurier Gareau m’expliquant les pourquoi du comment de l’intérêt autant artistique que stratégique. Ce sentiment d’épaulement ne se limita pas à la correction avec Martine Noël-Maw. Je fus à même de constater ses grandes connaissances littéraires, surtout en ce qui a trait au français canadien. Toute l’équipe m’a fait me sentir important. C’était très agréable. Depuis la sortie de mon livre, je collabore avec Katarina Fasiangova aux relations publiques. Là encore, je ne peux qu’exprimer une grande satisfaction et surtout un grand sentiment de sécurité », témoigne le nouvel auteur.

Marie-Pierre Laëns, l’agente littéraire d’Yves Lafond, a délibérément choisi les ÉNP pour son client. « La résonance particulière du manuscrit d'Yves Lafond était davantage susceptible d'intéresser un éditeur francophone en milieu anglophone, un éditeur dont le regard se porte sur les Plaines et l'Ouest canadien, un éditeur capable de saisir comment la nature, le rythme de la vie au Yukon, le parler des truckers et des Yukonnais animent ce si beau livre. Bref, il fallait que deux sensibilités coïncident, celle de l'auteur et celle de l'éditeur. Cela revient toujours à ça, en premier lieu. »

Yves Lafond

Yves Lafond

Photo : Courtoisie
Le boutte de la route constitue la première occasion de l’agente de collaborer avec les ÉNP. Elle en avait déjà entendu parler et la maison d’édition s’est révélée à la hauteur de sa réputation. « Monsieur Gareau a abordé le moment de la négociation du contrat d'édition dans le même esprit que le mien : équité et respect », se réjouit-elle.

L’impact des ÉNP sur la carrière d’écrivain d’Yves Lafond est profond : « Je constate que grâce aux ÉNP, j’apprends doucement et en confiance les rouages techniques de cette industrie, ce qui à mon avis est aussi important que l’œuvre elle-même. Avant lanouvelle plume, j’écrivais. Maintenant je suis écrivain. »

Imprimer
8602

Sarah Vennes-OuelletSarah Vennes-Ouellet

Autres messages par Sarah Vennes-Ouellet
Contacter l'auteur

Contacter l'auteur

x

La bataille de l’éducation

Un des sujets quasiment tabous de la présente campagne électorale est l’enjeu des langues officielles. Probablement qu’il s’agit d’un terrain au moins aussi miné que celui du niqab.
14 octobre 2015/Auteur: Michel Vézina/Nombre de vues (30675)/Commentaires (0)/
Moins d'élèves dans les écoles fransaskoises

Moins d'élèves dans les écoles fransaskoises

Entrevue avec André Denis, président du Conseil scolaire fransaskois

REGINA - Depuis la rentrée, les écoles fransaskoises ont enregistré plusieurs dizaines d’inscrits en moins par rapport à l’an dernier. Le président du Conseil scolaire fransaskois (CSF), André Denis, se dit inquiet mais veut attendre d’en savoir plus.

14 octobre 2015/Auteur: Propos recueillis par Sébastien Németh/Nombre de vues (34097)/Commentaires (0)/
Le Collège Mathieu commence l’année en bonne santé

Le Collège Mathieu commence l’année en bonne santé

Des nouveautés dévoilées à l'Assemblée générale annuelle

GRAVELBOURG - Le Collège Mathieu a tenu, le 2 octobre dernier, son Assemblée générale à Gravelbourg. Les sujets d’ordre financier, la création de nouveaux partenariats et aussi de nouvelles techniques étaient à l’ordre du jour.

8 octobre 2015/Auteur: Gary Ouellette (EV)/Nombre de vues (26016)/Commentaires (0)/
Des parents chargent à nouveau le Conseil scolaire

Des parents chargent à nouveau le Conseil scolaire

REGINA - Moins de six semaines après une Assemblée générale extraordinaire plutôt houleuse, le Conseil scolaire fransaskois (CSF) est de nouveau attaqué.

8 octobre 2015/Auteur: Sébastien Németh (EV)/Nombre de vues (27672)/Commentaires (0)/
Formation pour les animatrices de groupes de jeux

Formation pour les animatrices de groupes de jeux

SASKATOON - L’Association des parents fransaskois (APF) et le Collège Mathieu ont offert aux animatrices de groupes de jeux de toute la province une formation gratuite le samedi 26 septembre dans

1 octobre 2015/Auteur: Sandra Hassan Farah (EV)/Nombre de vues (23475)/Commentaires (0)/
Nouvelle classe portative livrée à l’école Boréale

Nouvelle classe portative livrée à l’école Boréale

Mardi 15 septembre, une classe portative a été livrée à l’école Boréale de Ponteix. Un équipement qui devrait apporter davantage de confort pour les élèves et les enseignants. 

24 septembre 2015/Auteur: Sébastien Németh (EV)/Nombre de vues (37146)/Commentaires (0)/

Enseignement portatif

À l’école Boréale de Ponteix, on n’aura plus besoin d’étudier ou de travailler dans la cuisine. Une nouvelle classe portative vient d’arriver. 

24 septembre 2015/Auteur: Sébastien Németh/Nombre de vues (29812)/Commentaires (0)/
Les demandes de services sont en hausse, mais pas les budgets

Les demandes de services sont en hausse, mais pas les budgets

Rencontre avec Frédérique Baudemont, directrice de l'Association des parents fransaskois

SASKATOON - Arrivée à la direction de l’Association des parents fransaskois (APF) au début du mois, Frédérique Baudemont nous donne les orientations de l’organisme en cette nouvelle année scolaire qui commence pour les élèves et les parents.

17 septembre 2015/Auteur: Alexandra Drame (EV)/Nombre de vues (26480)/Commentaires (0)/
AGE du CSF: trois heures d'échanges difficiles

AGE du CSF: trois heures d'échanges difficiles

Très attendue, l’Assemblée générale extraordinaire du Conseil scolaire fransaskois (CSF) n’a pas répondu aux attentes. La réunion provoquée par un groupe de parents d’élèves, devait évoquer les questions sensibles des finances et de l’abandon des recours en justice.

3 septembre 2015/Auteur: Jean-Pierre Picard (EV)/Nombre de vues (35717)/Commentaires (0)/
Une Fransaskoise à la tête de l'école Père Mercure

Une Fransaskoise à la tête de l'école Père Mercure

NORTH BATTLEFORD - Julie Lemire, ancienne enseignante, prend les rênes de l’école Père Mercure, à North Battleford.

3 septembre 2015/Auteur: Sébastien Németh (EV)/Nombre de vues (37020)/Commentaires (0)/
Luc Handfield, nouveau directeur adjoint de l’éducation au CÉF

Luc Handfield, nouveau directeur adjoint de l’éducation au CÉF

Un expert de l’éducation minoritaire rejoint le CEF

D’origine québécoise, Luc Handfield est le nouveau directeur adjoint de l’éducation au Conseil des écoles fransaskoises.
3 septembre 2015/Auteur: Sébastien Németh (EV)/Nombre de vues (35384)/Commentaires (0)/
Système anglo, franco ou immersion?

Système anglo, franco ou immersion?

Alors que des centaines de familles sont en pleine rentrée des classes depuis mardi dernier, des parents francophones et anglophones ont choisi d’inscrire leurs enfants dans l’autre système linguistique. Témoignages.

3 septembre 2015/Auteur: Sébastien Németh (EV)/Nombre de vues (34551)/Commentaires (0)/
Thérapie de couple

Thérapie de couple

Réflexion autour de l'AGE du Conseil scolaire fransaskois

 Difficile d’entamer une rentrée scolaire après une Assemblée générale extraordinaire demandée par des parents en colère et inquiets.
3 septembre 2015/Auteur: Sébastien Németh/Nombre de vues (30968)/Commentaires (0)/
Fréquentation toujours en hausse à l’école Valois

Fréquentation toujours en hausse à l’école Valois

PRINCE ALBERT - Comme toutes les écoles de Prince Albert, la cloche de l’école Valois a retenti pour la première fois depuis 2 mois.

3 septembre 2015/Auteur: Sandra Hassan Farah (EV)/Nombre de vues (31282)/Commentaires (0)/
La Cité universitaire francophone officiellement lancée

La Cité universitaire francophone officiellement lancée

REGINA - La Cité universitaire francophone (CUF) a été inaugurée le 1er septembre 2015 devant un parterre de personnalités issues de la communauté, du monde académique et politique. La nouvelle entité a pour mission de promouvoir l’enseignement en français.


2 septembre 2015/Auteur: Émilie Dessureault-Paquette (EV)/Nombre de vues (28698)/Commentaires (0)/
RSS
Première1415161719212223Dernière

 - samedi 22 juin 2024