La science mystérieuse des Pharaons
Mes chroniques récentes nous ont fait visiter deux timbres d'un jeu de 24 châteaux de France. Je me rends compte qu'un examen de chacun de ces merveilleux timbres pourrait devenir monotone. Tous ces châteaux datent du Moyen Âge, tous ont joué un rôle semblable dans leur temps, tous ont souffert les ravages du temps, tous sont devenus des héritages nationaux. L'histoire d'un château ressemble trop à l'histoire de tous les châteaux.
Dernièrement, j'ai reçu d'Estonie une enveloppe pleine de timbres assortis. Mon attention s'est tournée vers quelques spécimens d'Égypte, même si je n’en collectionne pas de ce pays. Ils illustrent d’anciens monuments du temps des pharaons : le Sphinx, les pyramides, les monuments du Nil et autres. Comme d'habitude, une chose mène à une autre et les vignettes sur ces timbres m'ont rappelé des souvenirs lointains d'un livre que j'ai lu il y a plus de 60 ans: La science mystérieuse des Pharaons par l'abbé Théophile Moreux.
L'abbé Moreux était un astronome et un météorologiste renommé de France. On n'a pas suffisamment d'espace ici pour énumérer tous les écrits scientifiques qui ont coulé de sa plume. En plus, il est reconnu pour sa vulgarisation, c'est-à-dire, il rendait les sujets scientifiques accessibles à monsieur et madame tout le monde. La science mystérieuse des Pharaons en est un exemple typique.
Voici quelques exemples bien simples qui découlent de la vulgarisation de Moreux. À l'intérieur de la pyramide Khéops, la plus grande des pyramides, un couloir est orienté directement sur l'étoile polaire. Est-ce une coïncidence? Quand nos savants du 19e siècle ont inventé les fuseaux horaires, on a choisi Greenwich en Angleterre pour le méridien 0 (zéro). Moreux prétend que les pharaons savaient mieux et la pyramide Khéops était orientée pour indiquer l'endroit idéal de ce méridien. Un chapitre après l'autre, le livre de Moreux démontre que les pharaons de 3000 ans avant notre ère connaissaient mieux que nous l'astronomie et certaines lois de la physique.
Naturellement, Moreux avait ses critiques. On le traitait de rêveur, d'imaginatif. On l'accusait d'inventer des rapports exagérés entre la science des pharaons et la science moderne. Mais enfin, il n'y a rien de mal dans la vulgarisation comme méthode d'enseignement.
Je me souviens de Fernand Séguin, un professeur de l'Université de Montréal. Chaque semaine, il donnait un cours de physique ou de science par le truchement de la télé naissante (1954). Pour illustrer la réaction atomique, il a rempli une cage immense de souricières. Sur chaque souricière amorcée il avait placé des balles de ping pong. Il a déclenché la réaction en lançant dans la cage une seule balle. Instantanément, la cage s'est remplie de balles projetées en toutes directions.
Mes amis, ça c'est de la vulgarisation. Maintenant, pour revenir aux théories de l'abbé Théophile Moreux, avait-il raison? Rêvait-il? Il n’empêche, La science mystérieuse des Pharaons m'a laissé un souvenir impérissable.
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