Skip Navigation
Présidence de l’ACF : continuité ou renouveau ?

Présidence de l’ACF : continuité ou renouveau ?

Après deux mandats à la tête de l’Assemblée communautaire fransaskoise (ACF), Denis Simard affronte Edgard Assoua pour briguer un troisième mandat. La bataille électorale s’annonce serrée avec des électeurs qui auront le choix entre assurer la continuité ou tenter le renouveau pour leur organisme porte-parole.

Prévues le 28 octobre pour le vote par anticipation et le 1er novembre pour le scrutin provincial, les élections décideront de la présidence de l’ACF ainsi que de trois postes de députés communautaires, soit un à Regina et deux à Saskatoon.

Depuis quelques semaines, les deux candidats ont ouvert le bal de la campagne électorale en menant plusieurs actions de séduction auprès des électeurs.

Même s’il profite de la visibilité que lui accorde la fonction de président de l’ACF depuis 2018, Denis Simard a mis les bouchées doubles en termes de communication.

Loin de tenir un troisième mandat pour acquis, le président sortant a créé un site web et a multiplié les sorties sur les réseaux sociaux, en l’occurrence Facebook, à travers des vidéos.

De son côté, Edgard Assoua, enseignant au Conseil des écoles fransaskoises (CÉF) à Ponteix et président de l’Association des parents fransaskois (APF), n’a pas non plus lésiné sur les moyens pour faire connaître son projet.

Une vraie opposition

En plus de l’entrevue croisée accordée à l’Eau vive, les deux candidats ont été invités à un débat organisé par Radio-Canada le 26 octobre.

En dehors des médias, des réseaux sociaux et des rencontres formelles, les deux candidats mobilisent aussi leurs réseaux sur le terrain pour collecter le plus de voix.

Image
Douze bureaux de scrutin sont mis à la disposition des électeurs. Crédit : ACF

Denis Simard se positionne comme le candidat de la continuité, défendant son bilan et mettant de l’avant sa connaissance des dossiers et des rouages dans les relations avec les instances gouvernementales.

À l’opposé, Edgard Assoua ambitionne de changer ce qu’il qualifie de statu quo à l’ACF. Se disant déçu du bilan des deux derniers mandats, l’enseignant se veut représenter la voix de ceux qui souhaitent voir du sang neuf à la tête de l’organisme.

Un modèle unique

Dans l’écrasante majorité des organismes porte-parole francophones en milieu minoritaire au pays, les présidences sont élues au cours de l’assemblée générale des membres. Mais en Saskatchewan, il s’agit d’un scrutin populaire ouvert à tous.

« L’ACF s’est toujours enorgueillie de son mode de scrutin universel pour les Fransaskois, quoi que la définition doit toujours être rappelée de qui est Fransaskois et de l’importance aussi de comprendre le français », souligne Françoise Sigur-Cloutier, ancienne présidente de l’ACF de 2012 à 2018.

« Ce mode de scrutin, poursuit-elle, a surtout l’avantage d’être très inclusif, puisqu’il favorise la participation d’une plus large communauté. Encore faut-il pouvoir mobiliser la population », tempère l’ancienne porte-parole.

Un intérêt à géométrie variable

Celle qui connaît très bien l’ACF et la fransaskoisie estime que l’organisme doit renforcer son positionnement politique, appelant les Fransaskois à interpeller les candidats en posant des questions et en votant en masse.

Pour sa part, Mamadou Bah, un Fransaskois de Saskatoon qui œuvre depuis plusieurs années dans la communauté, se réjouit de l’offre politique : « Le fait qu’il y a plus d’un candidat, c’est très positif, car sans débat on ne peut pas parler de démocratie. »

Un autre électeur de la même ville, souhaitant rester anonyme, apprécie les efforts des deux candidats pour rejoindre les électeurs. Même si, comme d’autres Fransaskois, il semble moins intéressé par le scrutin.

« J’ai pris mes distances avec la communauté francophone et je ne pense pas aller voter », confie ce dernier qui, pourtant, a dirigé un organisme fransaskois par le passé.

Certains francophones de la province ne sont même pas au courant de la tenue des élections de l’ACF. C’est le cas d’Amin Ajarar de Gravelbourg, qui travaille pourtant en milieu francophone.

Pour lui, l’absence de services bilingues à la Saskatchewan Governance Insurance (SGI) ou dans les services de soins devrait être l'enjeu de ces élections.

De son côté, Francine Proulx-Kenzle, bénévole active de longue date dans la Fransaskoisie, « espère que le futur président apportera un leadership partagé au sein de l'Assemblée des députés communautaires et que toutes les décisions seront guidées par des buts communs » .

« Je souhaite voir les députés communautaires jouer un rôle de double lien entre leur communauté respective et l'Assemblée des députés. Il faudra prendre le temps de former les élus à ce rôle », ajoute-t-elle.

Responsable du Collectif des parents inquiets et préoccupés (CPIP), Jean de Dieu Ndayahundwa attend pour sa part l’élection d’un président qui « rassemble et qui défend efficacement les intérêts de la mosaïque des membres de la communauté francophone de la Saskatchewan ».

Selon ce dernier, la cohésion de la communauté francophone de la Saskatchewan demeure l’enjeu prioritaire de ces élections.

 

Élections générales de l’ACF : mode d’emploi 
Les résidents des 12 districts électoraux de l’Assemblée communautaire fransaskoise (ACF) ont le droit de vote lorsqu’ils répondent aux critères suivants :
  • Résider en Saskatchewan depuis au moins six mois
  • Être âgé d’au moins 16 ans
  • Comprendre le français
  • Être intéressé à promouvoir le fait français
  • Respecter les buts fondamentaux de l’ACF
Il sera possible de voter en personne lors du scrutin par anticipation qui se déroulera le samedi 28 octobre ou de voter en personne le jour de l’élection le 1er novembre.
L’adresse des douze bureaux de scrutin est disponible sur le site web de l’ACF.
Imprimer
4362

Mehdi JaouhariMehdi Jaouhari

Autres messages par Mehdi Jaouhari
Contacter l'auteur

Contacter l'auteur

x
De l’huile sur un feu presque éteint?

De l’huile sur un feu presque éteint?

Un cadre du CÉF devient président de l'APF

L’élection d’un employé cadre du Conseil des écoles fransaskoise à la présidence de l’Association des parents fransaskois (APF) (CÉF) en fait sourciller plus d’un dans la communauté. 

27 octobre 2016/Auteur: Jean-Pierre Picard/Nombre de vues (36742)/Commentaires (0)/
Semaine de l’éducation 2016 : Célébrons le présent, préparons l’avenir

Semaine de l’éducation 2016 : Célébrons le présent, préparons l’avenir

Le gouvernement de la Saskatchewan a déclaré la semaine du 16 au 22 octobre, la Semaine de l’éducation en Saskatchewan.
17 octobre 2016/Auteur: Gouvernement de la Saskatchewan/Nombre de vues (21785)/Commentaires (0)/
Bière et ailes de poulet avec Les Petits Pois de Bellevue

Bière et ailes de poulet avec Les Petits Pois de Bellevue

L'activité de levée de fonds du centre éducatif attire plus de 80 personnes

Le 7 octobre 2016 plus de 80 personnes se sont rendues au Centre communautaire BDS à Bellevue pour participer à la première soirée bière et ailes de poulet du Centre éducatif Les Petits Pois.

13 octobre 2016/Auteur: Centre francophone BDS/Nombre de vues (33292)/Commentaires (0)/
Petite enfance: les communautés francophones ont besoin de plus de soutien

Petite enfance: les communautés francophones ont besoin de plus de soutien

Le commissaire aux langues officielles publie un rapport sur la petite enfance

Dans son rapport "La petite enfance: vecteur de vitalité des communautés francophones en situation minoritaire", dévoilé le 3 octobre 2016, le commissaire aux langues officielles, Graham Fraser, demande au gouvernement fédéral d’ouvrir les coffres pour les services touchant la petite enfance en milieu minoritaire.
12 octobre 2016/Auteur: Jean-Pierre Picard/Nombre de vues (33039)/Commentaires (0)/
L’École Beau Soleil de Gravelbourg: 25 ans d’existence

L’École Beau Soleil de Gravelbourg: 25 ans d’existence

Lors du passage de la tournée « Mon enfant, mon engagement » de l’Association des parents fransaskois, je regardais les gens dans la salle pour constater que nous n’étions que deux à avoir connu la saga de la mise sur pied de l’École Beau Soleil à Gravelbourg.

 

 

3 octobre 2016/Auteur: Michel Vézina/Nombre de vues (31305)/Commentaires (0)/
Les tribunaux pour morceler le Protocole des langues officielles dans l’enseignement?

Les tribunaux pour morceler le Protocole des langues officielles dans l’enseignement?

Trois organismes ont réclamé mi-septembre la modernisation des ententes nationales en éducation qui lient le fédéral et les provinces. Ils demandent la création d’un protocole additionnel tripartite pour la gestion des fonds fédéraux destinés à l’enseignement en français, langue maternelle. 

1 octobre 2016/Auteur: Anonym/Nombre de vues (34981)/Commentaires (0)/
Santé mentale à l’école

Santé mentale à l’école

Accepter de partager ses états d’âme est difficile quand on souffre

Le phénomène est répandu : des enfants en retrait ou agressifs qui dérangent. On ne sait pas comment les aider, on les écarte, on les stigmatise et les relations se détériorent. La santé mentale n’est pas perçue comme un problème de santé ordinaire.


27 septembre 2016/Auteur: Anonym/Nombre de vues (32198)/Commentaires (0)/
Quand sommeil rime avec problème

Quand sommeil rime avec problème

20h : voici le moment tant redouté du coucher. « Est-ce que Capucine va encore crier de longues minutes avant de s’endormir ? », « Combien de fois Lucas va-t-il se réveiller cette nuit ?  « Je suis épuisée au travail, physiquement et nerveusement. »

15 septembre 2016/Auteur: Sandra Hassan Farah /Nombre de vues (44280)/Commentaires (0)/
Nouvelle année scolaire et nouveau plan stratégique pour le CÉF

Nouvelle année scolaire et nouveau plan stratégique pour le CÉF

Le Conseil scolaire fransaskois (CSF) veut arrimer le nouveau plan stratégique 2016-2021 du Conseil des écoles fransaskoises (CÉF) avec les écoles fransaskoises et la communauté.
7 septembre 2016/Auteur: Pascal Lévesque/Nombre de vues (31495)/Commentaires (0)/
Regard sur le modèle scolaire finlandais

Regard sur le modèle scolaire finlandais

La Finlande, jadis premier de classe, dégringole en éducation

Cet article vous propose ce que l’on peut importer de ce système scolaire du pays de Nokia, dans le nord de l’Europe, qui a aboli l’école privée en 1970.

6 septembre 2016/Auteur: Marie-Jacquard Handy, orthopédagogue/Nombre de vues (29018)/Commentaires (0)/
Français, littérature et décrochage universitaire

Français, littérature et décrochage universitaire

Entretien avec l’auteur Paul Savoie

L'auteur Paul Savoie a accepté de partager sa vision de la dimension francophone dans le monde de l’enseignement et de l’édition.

5 septembre 2016/Auteur: Jean-Pierre Picard/Nombre de vues (28720)/Commentaires (0)/
Démission d’André Denis du CSF: « Je voulais du renouvellement»

Démission d’André Denis du CSF: « Je voulais du renouvellement»

André Denis, ancien président du Conseil scolaire fransaskois (CSF), affirme avoir démissionné de son poste de conseiller, le 10 juillet dernier, après neuf ans et demi d’implication, à cause de la réembauche de Bernard Roy comme directeur de l’éducation du Conseil des écoles fransaskoise (CÉF).
2 septembre 2016/Auteur: Pascal Lévesque/Nombre de vues (32561)/Commentaires (0)/
André Messier nommé directeur général adjoint à l’éducation

André Messier nommé directeur général adjoint à l’éducation

Une nomination au CÉF qui soulève des vagues

La nomination d’André Messier à la direction générale adjointe à l’éducation du Conseil des écoles fransaskoises a suscité quelques questionnements compte tenu des antécédents houleux de monsieur Messier alors qu’il était directeur de la Commission scolaire du Val-des-Cerfs à Granby.

21 août 2016/Auteur: Jean-Pierre Picard/Nombre de vues (32654)/Commentaires (0)/

Sacré Charlemagne!

Pour nous inviter aux vacances, il y a eu la chanson « C’est le temps des vacances ».  Mais pour nous ramener à la réalité de la fin de celles-ci et de la rentrée scolaire, il y a eu une chanson très populaire en son temps par la chanteuse française France Gall. Évidemment, il s’agit de « Sacré Charlemagne ».

18 août 2016/Auteur: Michel Vézina/Nombre de vues (26146)/Commentaires (0)/
Rentrée scolaire stress et excitation pour enfants et parents

Rentrée scolaire stress et excitation pour enfants et parents

Le mois de septembre résonne comme le mois de toutes les découvertes. La plus grande découverte, et néanmoins la plus stressante pour un grand nombre de familles, reste l’entrée à l’école.

18 août 2016/Auteur: Sandra Hassan Farah /Nombre de vues (39512)/Commentaires (0)/
RSS
Première1112131416181920Dernière

 - lundi 18 novembre 2024