Skip Navigation
Nouveau système d'abonnement Fonds l'Eau vive banniere
Anonym
/ Catégories: 2016, Communautaire

Quel avenir pour les succursales et la livraison rurale à Postes Canada ?

Christine Freethy

Christine Freethy

Pour Christine Freethy de Rabbit Lake, la fermeture du bureau de poste signifierait faire 120 km pour aller chercher un colis.
Photo : Gracieuseté
Bien des Canadiens ont lutté contre l’érosion du service postal. Mais les transformations ont continué, malgré le moratoire sur la clôture de bureaux, la promesse de Justin Trudeau de maintenir la livraison à domicile et le gel de la transition aux casiers regroupés dans les villes.

En milieu rural, les boîtes rurales sur les poteaux seront éventuellement toutes remplacées. Cette décision dérange en Nouvelle-Écosse. « Chez nous l’an passé, signale Gilles Desautels de la Baie Sainte-Marie, Postes Canada a envoyé des lettres pour dire que la poste ne passerait plus chez ceux qui avaient des boîtes au bout de l’entrée. » 

Sécurité oblige, la mesure affecte les résidants dans les courbes ou les côtes routières, mais maintient le service sur les lignes droites. La poste est livrée dans des boîtes communautaires mal situées, parfois dans des culs-de-sac ou sur le bord de la route. Les résidants se sont plaints vainement au bureau de poste.

« Les boîtes sont dans le milieu de rien, poursuit Gilles Desautels. Il n’y a pas de place pour virer de bord. Il y en a des dizaines comme ça ici. Tu dois stationner sur la route pour récupérer la poste. » 

À Penetanguishene, en Ontario, l’éditrice du journal Le Goût de vivre, Odette Bussière, demeure satisfaite du service. « Au village, les gens ont tous des cases postales au bureau de poste. Il n’y a pas eu de brouhaha. »

À Rabbit Lake, en Saskatchewan, Christine Freethy s’inquiète de la fermeture des petits bureaux de poste. « Ils n’osent pas les fermer, mais ils coupent les heures. Les maîtresses de poste ont des quotas pour la vente de timbres. On sait que ce n’est pas rentable, mais c’est un service public et on en a besoin. 

Les boîtes communautaires sont mal situées, affirme Gilles Desautels de la Baie Sainte-Marie. « Certains doivent faire cinq kilomètres pour aller chercher leur courrier. »

Les boîtes communautaires sont mal situées, affirme Gilles Desautels de la Baie Sainte-Marie. « Certains doivent faire cinq kilomètres pour aller chercher leur courrier. »

Photo : Gilles Desautels

Elle soutient qu’en milieu rural, la diminution des services est souvent palliée par une augmentation du recours à la poste. « C’est plus important qu’en ville. S’ils coupent notre bureau, il va falloir faire 120 km pour aller chercher un colis.

« Il n’y a pas de mobilisation, conclut Christine Freethy, on se sent impuissant. On n’a pas accès à l’agence et ce n’est pas le gouvernement provincial qui va nous aider. Pour le fédéral, quand tu vis quelque part en Saskatchewan, c’est comme sur la lune. » 

Le Syndicat des travailleurs et des travailleuses des postes est d’accord. « Pour les Canadiens vivant en milieu rural ou dans une petite ville, note le porte-parole Denis Lemelin, peu de questions ont autant d’importance que le moratoire sur la fermeture des bureaux. »

Ce moratoire remonte à 1994 et s’applique à la quasi-totalité des 4200 bureaux situés à l’extérieur des grandes villes, parmi les 6300 comptoirs postaux au pays. « Des circonstances extraordinaires peuvent justifier leur fermeture, souligne-t-il. Malheureusement, Postes Canada a fermé plus de 350 bureaux protégés par le moratoire. » 

Le Syndicat dénonce l’impression de crise donnée par la société. Denis Lemelin rappelle que la chute anticipée des profits a mené la société à annoncer en 2014 la conversion du service à domicile afin d’éviter un déficit d’un milliard de dollars d’ici 2020.

Sauf que la tendance a changé : la société a connu l’an dernier un surplus de 99 millions de dollars. Un autre surplus est prévu cette année, avec un excédent de 45 millions pour les six premiers mois, annoncé par Postes Canada, qui a préféré ne pas accorder d’entrevue. 

Ottawa a nommé un Groupe de travail indépendant sur l’avenir du service postal au début 2016. Le Syndicat a encouragé le public à exiger de recevoir le courrier à la maison et de conserver leur bureau de poste. Le rapport du Groupe est attendu sous peu.

« On ne sait pas ce que le Groupe va recommander, déclare le porte-parole syndical, mais on a des appréhensions. Environ 830 000 boîtes ont été transformées depuis 2014. Postes Canada est rentable depuis deux ans. On l’a répété lors des audiences publiques : il n’y a pas lieu de paniquer. » 

Surtout que la société annonce qu’elle s’attend à livrer un nombre record de colis pendant les Fêtes, puisqu’environ 80 % des Canadiens font des achats en ligne.


Imprimer
35803

Contacter l'auteur

x
Écoles de proximité : un modèle à explorer pour les ayants droit ?

Écoles de proximité : un modèle à explorer pour les ayants droit ?

Alors que les infrastructures scolaires francophones ne répondent pas aux besoins en Saskatchewan, certaines voix appellent même à considérer les écoles de proximité.

21 décembre 2024/Auteur: Hélène Lequitte – IJL-Réseau.Presse/Nombre de vues (1147)/Commentaires (0)/
Une nouvelle présidence au Conseil scolaire fransaskois

Une nouvelle présidence au Conseil scolaire fransaskois

Après sept années de mandat, Alpha Barry a laissé sa place à Geneviève Binette au poste de présidente du Conseil scolaire fransaskois.

14 décembre 2024/Auteur: Lucas Pilleri – IJL-Réseau.Presse/Nombre de vues (1628)/Commentaires (0)/
Jocelyne Vogt, une instagrameuse métisse qui outille

Jocelyne Vogt, une instagrameuse métisse qui outille

Par manque de ressources en français, surtout pour parler des sujets autochtones, une enseignante décide d’outiller elle-même les autres via son compte Instagram frenchiemetisteaches.

19 novembre 2024/Auteur: Leanne Tremblay – IJL-Réseau.Presse/Nombre de vues (3038)/Commentaires (0)/
«Décoloniser» le système scolaire francophone : un travail de longue haleine

«Décoloniser» le système scolaire francophone : un travail de longue haleine

Quand les conseils scolaires et les établissements postsecondaires francophones s’engagent sur le chemin de la réconciliation avec les peuples autochtones…

12 novembre 2024/Auteur: Marine Ernoult – Francopresse/Nombre de vues (3527)/Commentaires (0)/
Le commissaire aux langues officielles cible l’éducation et l’immigration

Le commissaire aux langues officielles cible l’éducation et l’immigration

Dans un rapport rendu le 9 octobre, le commissaire aux langues officielles souligne les défis dans les domaines de l’éducation et de l’immigration francophone.

16 octobre 2024/Auteur: Inès Lombardo – Francopresse /Nombre de vues (4524)/Commentaires (0)/
Nouvelles écoles de Prince Albert et Saskatoon : les emplacements enfin choisis

Nouvelles écoles de Prince Albert et Saskatoon : les emplacements enfin choisis

Le gouvernement de la Saskatchewan a dévoilé le 25 septembre les sites qui accueilleront les deux nouvelles écoles francophones de Saskatoon et Prince Albert.

9 octobre 2024/Auteur: Hélène Lequitte – IJL-Réseau.Presse/Nombre de vues (4687)/Commentaires (0)/
Les Centres éducatifs finalement exemptés de loyers

Les Centres éducatifs finalement exemptés de loyers

Le Conseil des écoles fransaskoises (CÉF) a finalement décidé d’annuler l’imposition d’un loyer mensuel aux Centres éducatifs de la petite enfance (CÉPE).

3 octobre 2024/Auteur: Hélène Lequitte – IJL-Réseau.Presse/Nombre de vues (4375)/Commentaires (0)/
CÉF et CÉPE : des consultations en cours

CÉF et CÉPE : des consultations en cours

Nouvelles charges financières… Les Centres éducatifs de la petite enfance (CÉPE) en pleine consultation avec le Conseil des écoles fransaskoises (CÉF) !

22 septembre 2024/Auteur: Hélène Lequitte – IJL-Réseau.Presse/Nombre de vues (5241)/Commentaires (0)/
Vivre l’art dans la salle de classe

Vivre l’art dans la salle de classe

En cette rentrée scolaire, les enseignants des écoles fransaskoises et d’immersion peuvent se réjouir d’apprendre que le programme LIVE Arts est de retour.

19 septembre 2024/Auteur: Leanne Tremblay – IJL-Réseau.Presse/Nombre de vues (3759)/Commentaires (0)/
Le dossier de l’éducation toujours dans l’actualité

Le dossier de l’éducation toujours dans l’actualité

Un article publié dans l’Eau vive en 1983 nous rappelle que la lutte pour l’éducation francophone reste un dossier prioritaire pour les Fransaskois.

18 septembre 2024/Auteur: Alyssa Parker /Nombre de vues (4103)/Commentaires (0)/
Rentrée 2024 : les enseignants francophones manquent à l’appel

Rentrée 2024 : les enseignants francophones manquent à l’appel

En cette rentrée 2024, les enseignants francophones se font de plus en plus rares et la pénurie touche désormais les villes.

17 septembre 2024/Auteur: Marine Ernoult – Francopresse/Nombre de vues (4193)/Commentaires (0)/
L’infrastructure de collèges et universités francophones en «rattrapage»

L’infrastructure de collèges et universités francophones en «rattrapage»

En milieu francophone, certains établissements postsecondaires peinent à trouver les fonds pour financer l’entretien de leurs installations et de leurs équipements.

16 septembre 2024/Auteur: Marianne Dépelteau – Francopresse/Nombre de vues (5372)/Commentaires (0)/
Lutter contre la violence et le harcèlement à l’école

Lutter contre la violence et le harcèlement à l’école

Le retour en classe n’est pas bien vécu par tous les jeunes, victimes de violence et harcèlement dans les cours d’école et sur les réseaux sociaux. Quelles solutions ?

10 septembre 2024/Auteur: Eya Ben Nejm – Francopresse/Nombre de vues (3449)/Commentaires (0)/
L’Université de Regina fête son 50e anniversaire

L’Université de Regina fête son 50e anniversaire

Le 1er juillet 2024 est la date officielle du 50e anniversaire de l’Université de Regina et marque le commencement d’une année remplie d’événements spéciaux.

8 septembre 2024/Auteur: Leanne Tremblay – IJL-Réseau.Presse/Nombre de vues (4919)/Commentaires (0)/
Maternelle et prématernelle : la hausse des frais agite parents et centres éducatifs

Maternelle et prématernelle : la hausse des frais agite parents et centres éducatifs

Les nouvelles charges financières annoncées par le Conseil des écoles fransaskoises (CÉF) pour la petite enfance créent polémique au sein de la communauté fransaskoise.

5 septembre 2024/Auteur: Hélène Lequitte – IJL-Réseau.Presse/Nombre de vues (5577)/Commentaires (0)/
RSS
1345678910Dernière

 - jeudi 26 décembre 2024