Une étape importante pour le postsecondaire francophone en Saskatchewan
C’est surtout le dossier du postsecondaire qui a retenu l’attention de l’Assemblée des députés communautaires (ADC) de l’Assemblée communautaire fransaskoise (ACF) lors de sa rencontre à Saskatoon les 6, 7 et 8 mars 2015.
Le postsecondaire universitaire
L’avenir de l’Institut français de l’Université de Regina, qui deviendra à l’été la Cité universitaire francophone, a été au coeur d’une bonne partie des discussions de l’ADC. C’est à l’unanimité que les député.e.s communautaires ont voté leur appui aux termes de référence de l’institution, qui découlent des 35 recommandations qui avaient été soumises à la rectrice de l’Université de Regina au printemps 2013 suite aux travaux du Comité présidentiel, chargé de donner un nouvel élan à l’Institut français.
M. André Moquin, au nom de la délégation fransaskoise au sein du comité de mise en oeuvre des 35 recommandations, est venu partager des inquiétudes sur le déroulement du processus alors que le comité a vu ses travaux terminés plus tôt cette année. Deux des trois éléments qui étaient dans son giron ont été atteints: le statut académique de la future institution et le facteur francophone (qui tiendra compte de la réalité francophone). Pour sa part, la question de la gouvernance n’a pas été résolue comme l’envisageaient les membres du comité.
La directrice de l’Institut français, Mme Sophie Bouffard, était présente pour répondre aux questions des députés et éclaircir certains points. Tout en donnant son appui, l’ACF a reconnu qu’il faudra rester vigilant dans la représentation des besoins et des intérêts de la communauté fransaskoise en matière d’éducation postsecondaire. L’ACF a exprimé sa reconnaissance aux trois représentants de la communauté fransaskoise au sein du comité : M. André Moquin, M. Wilfrid Denis et Mme Joanne Perreault.
Élections
2015 sera une année d’élections au fédéral et au provincial. Il faudra donc identifier des thèmes à aborder avec l’ensemble des candidats et se rappeler que ces approches se font dans une perspective non partisane. Un plan d’action sera développé et une trousse envoyée aux organismes qui pourront l’utiliser pendant les campagnes électorales.
Au fédéral, on parlera certainement davantage de bilinguisme, de financement des communautés, du dossier de Radio-Canada alors qu’au provincial, la question des services en français sera certainement un des points à soulever.
Cause Caron-Boutet
La cause Caron-Boutet a maintenant été entendue par la Cour suprême du Canada et le jugement sera rendu dans les prochains mois. Peu importe la décision, quel sera l’impact de celle-ci sur notre communauté? Peut-on s’attendre à un ressac? Comment réagira le gouvernement provincial? Autant d’inconnus. La cause Caron-Boutet est mal connue du grand public et même dans notre communauté. Récemment, un encart était joint à L’Eau vive donnant un aperçu des enjeux. Les députés communautaires s’entendent pour dire que l’éducation de la population, tant francophone qu’anglophone, doit être faite dans les prochains mois en vue du verdict qui sera prononcé.
Réflexion sur l’avenir de la communauté
Lors de la Table des élu.e.s tenue en janvier 2015, l’idée a été lancée de tenir des états généraux. La situation dans la communauté a beaucoup évolué depuis les états généraux de 1996-1998. Il a donc été décidé que l’ACF s’engage à amener la communauté à faire une auto réflexion sur sa situation et son développement dans le but d’actualiser ses orientations ou de s’en donner de nouvelles.
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Michel Vézina
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