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Une étudiante de Regina lauréate du concours "Ma francophonie en 3 D"

Une étudiante de Regina lauréate du concours "Ma francophonie en 3 D"

Jessie Guraliuck de la Cité universitaire parmi les cinq gagnants au Canada

Jessie Guraliuck, étudiante au Bac en éducation à la Cité universitaire francophone de l'Université de Regina, a gagné une bourse de 1000 $ à l'issue du concours vidéo Ma francophonie en 3D

14 mars 2016/Auteur: Anonym/Nombre de vues (30033)/Commentaires ()/
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Le centre éducatif Trésors du Monde : entre défis et réussites

Le centre éducatif Trésors du Monde : entre défis et réussites

PRINCE ALBERT - Ouvert il y a 2 ans, le Centre de la petite enfance (CPE) Trésors du Monde connaît une activité croissante dans l’accueil des enfants âgés de 6 semaines à 5 ans.

10 mars 2016/Auteur: Sandra Hassan Farah /Nombre de vues (31655)/Commentaires ()/
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L’université franco-ontarienne ira de l’avant

L’université franco-ontarienne ira de l’avant

La députée provinciale NPD, France Gélinas, avait déposé le projet de loi 104 en novembre 2015, adopté à l’unanimité par les trois partis. Pourtant, aucune action n’a été mise en place depuis par la première ministre Kathleen Wynne.
22 février 2016/Auteur: Laurence Stenvot (Le Métropolitain) /Nombre de vues (25360)/Commentaires ()/
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La grande aventure de la petite enfance

La grande aventure de la petite enfance

Le Collège Mathieu, un point de départ pour une carrière dans la petite enfance

Hind Rami, originaire du Maroc, s’est établie en Colombie-Britannique avant de s'installer en Saskatchewan il y douze ans.  Le projet d’Hind était de fonder deux centres de la petite enfance.

5 février 2016/Auteur: Anonym/Nombre de vues (22402)/Commentaires ()/
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Donald Michaud quitte la Direction de l’éducation du CÉF

Donald Michaud quitte la Direction de l’éducation du CÉF

Le Président du Conseil scolaire fransaskois (CSF), André Denis, a annoncé le 26 janvier que Donald Michaud quitte ses fonctions de Directeur de l’éducation au Conseil des écoles fransaskoises (CÉF) pour des raisons familiales et personnelles.

27 janvier 2016/Auteur: Conseil des écoles fransaskoises/Nombre de vues (30188)/Commentaires ()/
Une fin de semaine de formation pour les artistes fransaskois

Une fin de semaine de formation pour les artistes fransaskois

Dix artistes on participé à Tremplin pro du Conseil culturel fransaskois

Ce sont dix artistes de la musique qui se sont réunis à Regina les 23 et 24 janvier 2016 afin de bénéficier de la formation Tremplin pro avec les intervenantes Nathalie Kleinschmit et Cécile Doo-Kingué.

25 janvier 2016/Auteur: Conseil culturel fransaskois/Nombre de vues (36363)/Commentaires ()/
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L'article 23 de la Charte canadienne toujours devant les tribunaux

L'article 23 de la Charte canadienne toujours devant les tribunaux

Au cours des dernières années, il y a eu beaucoup de discussions dans la communauté fransaskoise concernant les meilleurs moyens d’assurer une éducation de qualité pour les élèves des écoles du système fransaskois. Certains disent qu’il faut une approche positive et des négociations de bonne foi avec le gouvernement tandis que d’autres affirment que les défis requièrent des solutions fortes comme les recours judiciaires.

12 janvier 2016/Auteur: Wilfrid Denis/Nombre de vues (34603)/Commentaires ()/
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Les élèves francophones sensibilisés à l’intimidation à l’école

Les élèves francophones sensibilisés à l’intimidation à l’école

 

REGINA - Dans le cadre de la semaine sur la sensibilisation à l’intimidation à l’école, les élèves de l’école Monseigneur de Laval, à Regina, ont participé mercredi à un atelier interactif pour les informer des dangers du harcèlement en milieu scolaire et sur Internet.

 

 

 

27 novembre 2015/Auteur: Sébastien Németh (EV)/Nombre de vues (41038)/Commentaires ()/
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Le CREPE de Prince Albert dévoile son nouveau visage

Le CREPE de Prince Albert dévoile son nouveau visage

PRINCE ALBERT - Le Centre de ressources éducatives à la petite enfance (CREPE) de Prince Albert vient de rouvrir ses portes après des travaux de réaménagement. Ce service, qui existe depuis plus de 30 ans, représente un outil majeur pour tous les établissements intervenant en français auprès de la petite enfance.

 

26 novembre 2015/Auteur: Sandra Hassan Farah (EV) /Nombre de vues (41281)/Commentaires ()/
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Prix Alpha Sask 2015

Prix Alpha Sask 2015

Anna Smith est la récipiendaire du prix Alpha Sask 2015. Ce prix, décerné par le Collège Mathieu, récompense un texte relatant l’expérience d’un individu qui apprend ou réapprend le français.

 

11 novembre 2015/Auteur: L'Eau vive/Nombre de vues (30688)/Commentaires ()/
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Symposium des parents ou comment communiquer avec un enfant

Symposium des parents ou comment communiquer avec un enfant

Plus de 170 personnes ont participé à la 24e édition du Symposium des parents qui s’est déroulée à Saskatoon ce 24 octobre, au Pavillon Gustave Dubois. Fil conducteur de cette journée organisée par l’Association des parents fransaskois (AFP) : «meilleure communication, meilleures relations »


 

29 octobre 2015/Auteur: Sandra Hassan Farah /Nombre de vues (27332)/Commentaires ()/
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Le Collège Mathieu s'internationalise

Le Collège Mathieu s'internationalise

GRAVELBOURG -  Le Collège Mathieu, basé à Gravelbourg, a reçu la désignation du ministère provincial de l’Enseignement supérieur pour accueillir des étudiants étrangers. 

22 octobre 2015/Auteur: Émilie Dessureault-Paquette (EV)/Nombre de vues (27609)/Commentaires ()/
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Éducation: 25 ans de l’arrêt Mahé

Éducation: 25 ans de l’arrêt Mahé

Le droit scolaire continue son chemin au Canada français

L’article 23 de la Charte canadienne des droits et libertés de 1982 comprenait-il la gouvernance des établissements d’enseignement? Des parents francophones d’Edmonton ont pris les devants et gagné en Cour suprême en 1990. Une jurisprudence était fondée. Celle de l’arrêt Mahé.

22 octobre 2015/Auteur: Anonym/Nombre de vues (28155)/Commentaires ()/
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L'Omnium de volleyball réunit près de 500 jeunes du CÉF

L'Omnium de volleyball réunit près de 500 jeunes du CÉF

SASKATOON - Les 8 et 9 octobre derniers, environ 480 jeunes des écoles secondaires fransaskoises ont participé à l’Omnium de volleyball organisé au Centre de soccer Henk Ruys de Saskatoon par le Conseil des écoles fransaskoises (CÉF). L’une des rares occasions pour les jeunes de toute la province de se retrouver chaque année.

14 octobre 2015/Auteur: Sébastien Németh (EV)/Nombre de vues (35845)/Commentaires ()/
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La bataille de l’éducation

Un des sujets quasiment tabous de la présente campagne électorale est l’enjeu des langues officielles. Probablement qu’il s’agit d’un terrain au moins aussi miné que celui du niqab.
14 octobre 2015/Auteur: Michel Vézina/Nombre de vues (31952)/Commentaires ()/
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À la découverte de Pierrette Requier

Auteur: À ciel ouvert/20 mai 2019/Catégories: Littérature, Numéro 5

Pierrette Requier

Pierrette Requier

Photo : Courtoisie
Poète, productrice, mentore et dramaturge, Pierrette Requier est une enfant du vent et des Prairies, qui a grandi dans un petit village du vaste nord de l’Alberta. Elle a toujours vécu entre deux langues, et composé avec deux langues qui se parlent constamment. Ce « bi-langue- uisme » colore ses écrits. Femme, elle devient citadine de la capitale albertaine et œuvre depuis une vingtaine d’années au cœur de la vie littéraire d’Edmonton. Celle-ci la nomme Poète officielle en 2015 pour un mandat de deux ans. Dans une province sans maison littéraire francophone, Pierrette Requier se sert de l’oralité pour donner vie à la poésie et la partager avec tous. En produisant le seul événement francophone, le French Twist, au cœur du

Festival de poésie d’Edmonton, elle découvre ce qui emballe le public : une langue vivante, authentique ; le partage intime du soi avec l’Autre.

Sous-texte à Pierrette Requier

Quelle est votre expérience d’auteure la plus riche ?
L’inspiration : recevoir à cœur ouvert ce quelque chose qui m’interpelle quand une gestalt créative explose en moi. Mener ce projet à un aboutissement. Exemple d’une gestalt créative : Pendant un cours de la Women’s Writing Week à l’Université de l’Alberta, notre professeure nous a lu des extraits du recueil de Sandra Cisneros The House on Mango Street, une série de vignettes poétiques écrite dans un dialecte anglais-latino. En captant la musique dans l’agencement des mots de Cisneros, donc le ton et le rythme de sa poésie narrative, j’ai su comment m’y prendre pour composer avec mes deux langues qui se parlent constamment. Dès ce moment, j’ai pu me dépouiller de ma gêne de composer avec mes deux langues. En créant à partir de mon bi-languisme du Far Ouest, je me suis laissée découvrir ma voix, une « voix du Nord » provenant du parler d’où j’ai grandi.

Quel est votre souvenir le plus mémorable de vos années avec le French Twist ?
​Concevoir et reconcevoir pendant sept ans l’événement French Twist, (une collaboration entre le RAFA - Regroupement artistique francophone de l’Alberta et la Edmonton Poetry Festival Society) afin de créer des ponts culturels entre les deux communautés.

Ce fut d’abord une expérience d’inspiration et d’ouverture à la production de soirées de poésie ; d’abord une réponse positive à ma proposition d’un événement francophone au cœur du Festival de poésie d’Edmonton. « Yes we approve of your intention to provide a French event for the greater anglophone public, with the view to featuring francophone artists for the pleasure of the greater anglophone public. » Cette occasion et ce défi d’entamer une production m’ont permis d’offrir aux auteurs francophones de l’Alberta et d’ailleurs au Canada, un espace sur la scène d’un excellent festival de poésie auquel j’avais, dès ses débuts, participé comme écrivaine bilingue.

Des textes que vous avez écrits, lesquels trouvent encore un écho ?

Trois de mes textes, *This City Edmonton-Notre ville- pêhonân et the Legend of the Flying Canoe / La Chasse-galerie font partie de deux collections permanentes. This City…, un poème trilingue qui apparaît sur un énorme panneau mural au centre commercial City Centre Mall à Edmonton, et les deux poèmes The Legend of the Flying Canoe / La Chasse-galerie accompagnent une reproduction de la toile d’Henri Julien dans le pavillon Worlds Meet du tout nouveau Royal Alberta Museum d’Edmonton. Les poèmes de mon recueil Details from the edge of the village et mes traductions Petites nouvelles du Last Best Ouest ainsi que plusieurs de mes autres écrits publiés en anthologies, et extraits de ma pièce Les Blues des oubliées ont fait partie de maintes prestations.

Pourriez-vous raconter une anecdote reliée à votre expérience d’auteure ?
Quand est venu le moment de lancer mon recueil Details from the edge of the village dans mon village natal, Donnelly, j’ai ressenti beaucoup d’appréhension. Moi, la fille qui a quitté, qui ne pouvait pas vivre là, comment ferais-je pour bien introduire mon recueil de poésie ?

Ce recueil raconte notre histoire, celle de ceux qui sont venus s’établir dans cette grande Prairie du Nord, the Last Best West ! Ce soir de septembre les hommes sont aux champs, les femmes leur apportent de la nourriture… Et vous êtes ici pour entendre « d’une » qui vous revient de loin, vous raconter des histoires…

Il était une fois dans un village du Nord, une très belle femme et un homme qui avaient du gros bon sens… Ils s’aimaient. Ils se sont mariés. Ils ont eu ben des enfants. Il y avait avec eux une vieille mémère qui aimait sa tasse de café Nabob. Ensemble, ils ont vécu des joies et des peines, des rires et des pleurs, et plein d’histoires… Lecture de plusieurs poèmes, le dernier, les funérailles de la mère…

UN LONG MOMENT DE SILENCE… PAS DE QUESTIONS. APPLAUDISSEMENTS.

Au début de la veillée, une femme que j’avais connue au secondaire m’avait lancé : « Ch’sé pas c’que je fa icitte ! J’aime donc pas lire ! ». Après la lecture, elle s’est lancée vers moi et, larme à l’œil, me dit : J’aurais pu t’écouter pendant des heures.

Comment l’écriture contribue-t-elle au milieu culturel en situation minoritaire ?
D’après mes expériences en tant qu’écrivaine en résidence à l’Université Grant Mac Ewan à Edmonton, animatrice et designer des séminaires d’écriture WindEye, mentore au Writers Guild of Alberta, et Poète officielle de la ville d’Edmonton, j’ai appris qu’en présentant bien, qu’en incluant le français authentiquement, en tant que Canadienne qui s’est façonné une identité bilingue et d’artiste dans le Far Ouest, j’apporte quelque chose qui résonne au cœur de chaque Canadien et Canadienne. Nous avons, dans ce pays, deux langues officielles et c’est magnifique ! Les gens adorent entendre le français !

Ces expériences ont abouti à une prise de conscience encore plus large. Moi aussi j’avais à écouter et à m’ouvrir aux Autres Langues qui se vivent dans ma province, ainsi que celles qui étaient là avant l’arrivée des colons. Il y a là toute une richesse à découvrir, avec laquelle nous pourrions composer… ! Ce qui nous amène à la prochaine question : la diversité.

Quelle est l’importance de la poésie dans la discussion contemporaine sur la diversité ?
La poésie est une ressource universelle et naturelle ; elle est inépuisable. Puisque, nous les humains, l’avons créée et la recréons constamment et, puisque la langue est toujours en émergence, elle se prête à la créativité, donc à l’invention de nouvelles formes. Elle appartient à tout le monde. En m’engageant dans la réalisation et la production de plusieurs collaborations littéraires bilingues, et parfois multilingues et multi-arts, j’ai compris que ce qui emballe, c’est la langue vivante, une langue vibrante et authentique qui incite la rencontre avec les siens et l’Autre, et un partage profondément intime et humain.

Selon vous, quel est un des meilleurs textes de la littérature jamais écrits ? Pourquoi ?
Le meilleur texte est celui qui enrichit ma vie d’écrivaine, me fait vibrer, me fait grandir, et apprendre d’autres façons de voir et d’envisager le monde en évolution ; d’aller à la rencontre de l’Autre, et de continuer à discerner pourquoi je suis là sur cette merveilleuse planète.

Je suis par hasard, en 7e année, tombée dans ma première vraie expérience littéraire coup de foudre, Anne of Green Gables, et ce fut la piqûre. En 8e année, ma maîtresse d’anglais m’a invitée à emprunter les livres de sa bibliothèque. J’ai d’abord lu les classiques. Depuis, je suis tombée amoureuse de centaines d’auteurs.

Qu’aimeriez-vous dire aux artistes émergents de la francophonie des Prairies ?
Ne laissez personne ni certains sentiments d’infériorité vous empêcher ou vous brimer. Il y a autant de façon d’aborder l’écriture qu’il y a de personnes dans le monde. Il y a eu bien des écrivains avant vous qui se sont frayé un chemin. Lisez leurs œuvres.

Observez ce qui vous touche, vous émeut, vous fait vouloir écrire. Sauvegardez vos temps d’écriture. Il existe parmi nous plusieurs écrivains-nes en résidence et plein d’ateliers d’écriture, et d’organismes littéraires. Emparez-vous des ressources. Réseautez. Risquez de vous faire voir et entendre. Assistez et participez à des festivals. Joignez-vous à des groupes ou créez un groupe.

Vous êtes unique au monde et vous aurez parfois la sensation d’être seul-e. D’une façon, vous l’êtes. Chaque auteur doit inventer sa pratique, sa façon d’avancer, d’oser, de tripper.

Questionnaire Fenêtre ouverte

Quel est votre livre préféré et pourquoi ?
En ce moment, j’adore la poésie de Georgette Leblanc, la poète officielle du Parlement du Canada. J’ai lu et relu quatre de ses recueils afin d’apprécier comment elle s’y prenait pour créer entre deux langues et afin de « rentrer dedans son dialecte » et d’explorer sa poésie narrative imprégnée de mythologie et remplie d’images époustouflantes.

Georgette Leblanc fait de la magie. Elle nous fait vivre l’histoire de ses gens, de son coin du monde, de leurs racines, en créant des personnages surprenants tout en agençant ses mots de façon très moderne.

Quelles sont vos conditions d’écriture idéales ?
J’aime la beauté, la solitude, et le silence qu’offre l’aurore. J’écris le matin entre 5 h et 11 h. Il m’est impératif de sauvegarder mes temps d’écriture – faire de la chaise, jusqu’à ce que ça déborde, ensuite me laisser décrocher. Marcher dans le ravin Millcreek, ou me retrouver dans le buzz d’un café avec mon journal où je ralentis, et me rouvre soit au repos ou au genre d’inspiration qui me vient pendant un total letting go ! Par exemple, en écrivant Details…, en marchant au son de la gravelle, j’ai reçu, la petite phrase qui a inauguré l’écriture d’une série de poèmes au sujet « du Père. »

Selon vous, quel est le symbole des Prairies le plus évocateur ?
​Sa beauté terrible, son immensité ! Nous, les gens de la grande Prairie canadienne, sommes les gens du milieu, là où un énorme et ancien océan existait. Nous vivons inland, entre-deux côtes… Le paradoxe de tout cet espace de ciel et de terre, où tout était supposément possible, d’après ceux qui encourageaient l’immigration dans l’Ouest, et qu’au fond, on croit encore possible. Paradoxalement, où l’on ressent aussi, l’impossibilité de « settler » ce grand rien, « an unsettling settling ». Où l’on se sent parfois nu, et parfois complètement invisible et dépassé, même englouti, comme si on ne compte pas. On voudrait se cacher, se blottir contre quelque chose de plus douillet, de confortable. Et étant humain, on veut se montrer, se faire voir, se faire valoir puisque nous avons bel et ben « landé icitte ».

Quel est votre film préféré ?
​À vrai dire, en vieillissant, je préfère le théâtre ! Je trouve l’expérience plus immédiate et viscérale, humain à humain ! Il y a tellement moins de face-à-face, de voix à voix dans le nouveau monde de l’informatif…

Quel est votre dessert préféré ?
La crème caramel. Ce régal est pour moi un dessert qui goûte l’amour parfait de ma mère qui faisait exprès pour faire cuire ses cinnamon buns à la cassonade cristallisée afin qu’on puisse humer l’odeur de ce délice, chemin faisant, de l’école à la maison.

Et votre endroit préféré dans les Prairies…
Me promener en auto, genre road trip, dans la grande Prairie canadienne qui s’étend sur trois provinces. Laisser voguer mes pensées. Les parcs nationaux Elk Island tout près d’Edmonton, et Jasper, deux endroits très accessibles où je peux faire des randonnées, seule ou avec mes proches.

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