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« Je ne suis pas d'accord avec ce que vous dites mais je me battrai pour que vous ayez le droit de le dire » (*)

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Le lundi 14 avril, deux militants anti gais ont été arrêtés à l’Université de Regina après avoir refusé de quitter le campus. Oui, leur propagande homophobe ne peut que nuire au climat d’égalité et de justice qui est l’idéal canadien. Mais tout de même, je me pose la question : où doit-on tracer la ligne entre ce qui peut être dit et ce qu’on doit interdire?

 

Le concept de liberté d’expression a son prix. Si nous décidons que certains propos sont inacceptables et que nous bâillonnons ceux qui les profèrent, nous ouvrons la porte à une censure sociale que nous ne pourrons pas toujours contrôler.

 

Jusqu’où une société, qui s’affirme ouverte, doit-elle laisser la parole à ses citoyens? On pourrait s’entendre que tant que les idées véhiculées n’incitent pas à briser des lois, tant qu'elles ne suscitent pas la haine, elles devraient avoir libre circulation. Et encore... Ce qui est légal aujourd’hui ne l’a pas toujours été.

 

Plutôt que d’interdire de parole ceux qui professent des idées archaïques et rétrogrades, ne devrions nous pas plutôt contrer leur influence avec des discours positifs? J’ai toujours aimé cette autre citation : « Il vaut mieux allumer une bougie que de maudire l’obscurité ». Mais parfois, le vent souffle fort..

 

• ndlr – On attribue régulièrement, à tort, cette phrase à Voltaire. En fait, l'auteure de cette formule s'appelle Evelyn Beatrice Hall. Elle a attribué le célèbre « I disapprove of what you say, but I will defend to the death your right to say it » à Voltaire dans un ouvrage qu'elle lui a consacré en 1906. Par la suite, elle a reconnu publiquement que la formule était sienne et qu'elle n'aurait jamais due être mise entre guillemets.