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Le CCS repense son identité et devient le CÉCS Le CCS repense son identité et devient le CÉCS

Le CCS repense son identité et devient le CÉCS

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Nouvelles du CÉCS

Rendez-vous de la Francophonie dans l’Ouest: De l'humour et du sérieux

Auteur: Lucas Pilleri/14 mars 2019/Catégories: 2019, Communautaire, Francophonie

Du 1er au 31 mars, la francophonie est à l’honneur aux quatre coins du pays, et les provinces de l’Ouest ne sont pas en reste. La 21e édition des Rendez-vous de la Francophonie laisse présager un engouement dans les Prairies et sur la côte Pacifique. Tour d’horizon des festivités.

D’abord, cap à l’ouest, en Colombie-Britannique, où modernité et tradition s’allient le temps des Rendez-vous de la Francophonie (RVF). À l’Université Simon Fraser à Vancouver, le Printemps de la francophonie du Bureau des affaires francophones et francophiles (BAFF) combine activités culturelles et académiques pour un cocktail détonnant. « On a commencé avec une semaine, puis un mois, et maintenant on déborde avec tout un printemps », se réjouit Gino LeBlanc, directeur général.

À Maillardville, berceau de la communauté francophone dans la province, une tout autre approche est employée : on fait la part belle au folklore lors du Festival du Bois du 22 au 24 mars. Pour ce 30e anniversaire, la Société francophone mise à nouveau sur la culture canadienne-française avec contredanse, lancer de haches, soupe aux pois, tourtière, fèves au lard, salade de chou, poutine et tarte au sucre… « On fait valoir notre culture à la culture majoritaire », commente Johanne Dumas, directrice générale.

Près de 10 000 personnes, dont une moitié de francophiles, se déplace chaque année au festival, l’occasion de mettre en avant le drapeau franco-colombien et de « montrer que la francophonie est bien vivante », relève la passionnée.

L’Alberta, championne du lever de drapeau

À nouveau cette année, l’Alberta est la province de l’Ouest à hisser le plus de fois son drapeau francophone. Coordonnées par les différentes associations canadiennes-françaises, les fanions flotteront à Saint-Paul, Lethbridge, Plamondon, Rivière-la-Paix, Wood Buffalo, Calgary, Edmonton, Canmore, Morinville, Grande Prairie, Cold Lake, ou encore Jasper ! « Je trouve ça fantastique, réagit Marie-Laure Polydore, vice-présidente de l’ACFA. Ça donne beaucoup de visibilité à la communauté à travers la province. »

Côté animations, le Festival des Sucres de Calgary des 2 et 3 mars est un incontournable. L’évènement participe lui aussi à « démontrer qu’il y a des francophones partout en Alberta », traduit Marie-Laure Polydore, où les cultures francophone, métisse et autochtone se mélangent.

En Saskatchewan, on sort de l’entre-soi

En mars, pas question de rester près du feu en Saskatchewan. La Fédération des francophones de Saskatoon a organisé son fameux Carnaval d’hiver le 2 mars à l’École canadienne-française. Près 220 repas ont été servis et plus de 400 visiteurs au total y ont participé. Maquillage pour enfants, château gonflable, hockey, pistes de luge, bataille de boules de neige, balades à cheval, en traineau et en raquettes, curling, peinture sur glace, patinage, tire sur la neige… Tous les plaisirs de l’hiver sont à l’honneur.

Surtout, l’évènement est entièrement bilingue, poussant ainsi à une « intrication communautaire entre francophones et francophiles », relève Éric Lefol, directeur de la Fédération. Élément important de visibilité dans la ville, le festival dépoussière les clichés auprès de la majorité : « On essaie de sortir de l’image figée de la culture francophone, des gigues, des danses traditionnelles… On veut montrer que c’est quelque chose de vivant, où on s’amuse, et non pas un musée. On ne reste pas emprisonnés dans le folklore des années 1700-1800 », insiste-t-il.

Du côté de l’Assemblée communautaire fransaskoise (ACF), on portera haut les couleurs francophones au Palais législatif à Regina le 6 mars. « Quelle meilleure façon de rehausser le statut des RVF que de sensibiliser nos élus politiques avec une déclaration en chambre, se réjouit Marc Masson, directeur des communications. On met du français dans la législature ! »

Comme partout ailleurs au pays, l’initiative permet de sensibiliser : « Je pense que le grand public est de plus en plus conscient qu’il y a une communauté fransaskoise. On sent que la francophonie est la bienvenue. Il y a une acceptation lente, mais progressive », perçoit Marc Masson. Et pour rayonner encore plus loin, les francophones pourront compter sur les Tintamarres fransaskois à Moose Jaw, Gravelbourg et Prince Albert. « Ça fait du bruit et c’est remarqué par les médias », applaudit-il.

La jeunesse n’est pas en reste avec la très courue Francofièvre, le 13 mars à Regina. Ce rendez-vous annuel rassemble environ 1300 élèves d’écoles de langue française et d’immersion de la province pour une journée riche en musique, animations et découvertes. « C’est un gros party en français, résume Mélissa Gagnon, chargée de projets à l’Association jeunesse fransaskoise (AJF). Il y a de l’ambiance, de la musique et les jeunes sont contents. »

Le Manitoba tout en humour !

Enfin, le Manitoba se place sous le signe du rire. En témoigne le passage de la tournée d’humour : « C’est une occasion de se retrouver et de rire en français, rapporte Valentin Cueff, responsable des communications au Centre culturel franco-manitobain (CCFM). L’humour a cette force de rassembler les gens et de partager la culture, ça crée de la complicité. »

Le public franco-manitobain est doublement servi avec le minigala d’humour de l’Association culturelle franco-manitobaine (ACFM) du 16 mars. La soirée vient consacrer les efforts des jeunes du Camp Foud’Rire, adressé aux 12-18 ans qui reçoivent une formation en prestation scénique.

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Lucas Pilleri

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