Fonds l'Eau vive banniere
Close
Le FDÉFP, une bouffée d’air pour la fransaskoisie Le FDÉFP, une bouffée d’air pour la fransaskoisie

Le FDÉFP, une bouffée d’air pour la fransaskoisie

Grâce aux financements du Fonds de développement économique francophone des Prairies (FDÉFP), trois organismes fransaskois peuvent concrétiser...
4737
La Belgique tisse des liens avec la Saskatchewan La Belgique tisse des liens avec la Saskatchewan

La Belgique tisse des liens avec la Saskatchewan

L'ambassadeur de Belgique au Canada, Patrick Van Gheel, a effectué une visite officielle en Saskatchewan du 24 au 27 octobre afin de...
6202
Le CÉCS dresse le portrait des régions Le CÉCS dresse le portrait des régions

Le CÉCS dresse le portrait des régions

Disponibles sur le site du Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan (CÉCS) depuis la mi-juin, six rapports statistiques offrent un...
5588
Gaspillage alimentaire : la Saskatchewan veut mieux faire Gaspillage alimentaire : la Saskatchewan veut mieux faire

Gaspillage alimentaire : la Saskatchewan veut mieux faire

Depuis le 3 août, une nouvelle application, Too good to go, permet aux habitants de Regina et de Saskatoon de réduire leur gaspillage alimentaire....
5626

Le CÉCS investit pour l’avenir

En se dotant d’un fonds d’investissement depuis la première fois de son existence, le Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan (CÉCS) compte bien donner un nouveau souffle pour l’entrepreneuriat fransaskois. Kouamé N’Goandi, directeur général de l’organisme, explique le but de l’initiative.

Lutter contre le déclin démographique par la relance économique

L’augmentation des cibles en immigration et l’injection substantielle de fonds gouvernementaux se trouvent au cœur du deuxième Livre blanc sur la francophonie économique. Le Réseau de développement économique et d’employabilité (RDÉE Canada), qui signe le document, propose un plan de cinq ans qui mise notamment sur la création de programmes spécifiques en immigration et en...
RSS
12345678910Dernière
Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan

Le CCS sur Facebook

Nouvelles du CÉCS

Tournois de golf reporté au 6 juin 2015

Nous sommes désolés de vous annoncer que le premier tournoi de golf annuel du Conseil de la Coopération de la Saskatchewan et de la Fondation fransaskoise qui devait avoir lieu à Manitou Beach le 6...

Tournoi de golf du CCS et de la Fondation fransaskoise

Le samedi 6 septembre prochain aura lieu le premier tournoi de golf du Conseil de la Coopération de la Saskatchewan (CCS), en partenariat avec la Fondation fransaskoise. Cet évènement se tiendra à ...

Tournoi de golf du CCS et de la Fondation fransaskoise

Le samedi 6 septembre prochain aura lieu le premier tournoi de golf du Conseil de la Coopération de la Saskatchewan (CCS), en partenariat avec la Fondation fransaskoise. Cet évènement se tiendra à...
RSS
Première4344454648505152Dernière

Actualité économique

L’enseignement en français au cœur des débats

Image
Crédit : Brett Jordan / Unsplash

Les collèges et universités francophones en milieu minoritaire font face à d’importants défis partout au pays. Le Forum citoyen de l’Ouest pour l’éducation postsecondaire en français du 5 février visait justement à faire entendre la voix des citoyens quant à leurs réalités, besoins et aspirations.

Peter Dorrington, vice-recteur à l’enseignement et à la recherche à l’Université de Saint-Boniface à Winnipeg, animait la rencontre et a questionné les panélistes sur plusieurs enjeux : les barrières à l’éducation postsecondaire en français, ce qui fait que les jeunes choisissent d’étudier en français ou non, les problèmes à régler et les pistes de solutions.

Il était aussi question de l’offre de programmes postsecondaires en français dans l’Ouest canadien, de la mobilité étudiante et de ses impacts sur les communautés, du lien entre les communautés et des institutions postsecondaires francophones, ainsi que de la collaboration interprovinciale au sein du secteur.

Un fort attachement

Andréa Perrault, originaire de Zenon Park et ancienne députée à l’Assemblée communautaire fransaskoise (ACF), était l’une des panélistes. Fière de son identité, la jeune Fransaskoise souligne que la décision d’aller dans un établissement postsecondaire est cruciale dans la vie des jeunes. 

« C’est au secondaire qu’on forge son identité et que l’on décide si oui ou non on va continuer à étudier en français ou en anglais », affirme l’ancienne élève de l’école Notre-Dame-des-Vertus de Zenon Park qui a fait le choix d’étudier à la Cité universitaire francophone de l’Université de Regina.

« Être près de ma famille était l’un des points majeurs qui m’ont fait choisir d’étudier en français, en plus de tous les coûts qu’engendre un déménagement et les études dans une autre province », ajoute Andréa Perrault. 

Mais il n’en est pas de même pour tous : « J’ai des amis qui ont décidé d’aller étudier en anglais, car il n’y avait pas leur programme en français en Saskatchewan », déplore la jeune femme. « Souvent, les gens qui vont étudier ailleurs ne reviennent pas dans la province. Offrir de bons services au postsecondaire, c’est aider à la rétention des francophones dans la province », conclut-elle.

Engagée, Andréa Perrault travaille comme coordinatrice de projets à l’Association jeunesse fransaskoise (AJF) et reconnaît l’importance de s’impliquer et de contribuer à sa communauté. « C’est toujours important de montrer la vivacité de la communauté et de faire valoir nos besoins et insécurités. C’est sûr qu’il aurait été intéressant de voir plus de gens du gouvernement au Forum, mais c’est une première étape et on espère que ça va se rendre à ces instances. »

Des sensibilités communes

Pour la Franco-Manitobaine Chloé Freynet-Gagné, qui a étudié à l’Université de Saint-Boniface, l’université n’est pas seulement un lieu d’études, mais aussi une deuxième maison. « L’université est un lieu extraordinaire où on crée nos réseaux personnels et professionnels, et c’est là où on crée des liens qui vont durer pour toute notre vie », avance-t-elle.

Sithara Naidoo, étudiante au Campus Saint-Jean à Edmonton, croit dans la valeur de l’éducation francophone. « Ce qui a motivé mon choix en tant qu’étudiante d’immersion, c’est que j’ai souvent été exposée à la communauté franco-albertaine et j’adore apprendre en français, c’est devenu ma zone de confort et j’ai une volonté d’améliorer mon français et de l’utiliser à plus grande capacité », témoigne-t-elle, rappelant au passage que le bilinguisme est un outil important, en particulier dans le monde professionnel.

Le poids du sous-financement

Selon Caroline Magnan, professeure de droit à l’Université d’Ottawa, originaire d’Edmonton et de Regina, le sous-financement est le défi majeur des établissements postsecondaires de l’Ouest canadien. 

« Le sous-financement engendre une panoplie de problèmes, tant au niveau de l’étendue et de la stabilité de la programmation qu’au niveau des lieux physiques inadéquats, sans parler du licenciement des professeurs, des chargés de cours et du personnel de soutien. Cela a un impact négatif sur les individus et au niveau de nos collectivités », soutient-elle.

Toujours selon la directrice du Programme pancanadien de common law en français, la demande dépasserait largement l’offre dans les provinces de l’Ouest. « C’est une réalité qui est due à la croissance démographique du français dans nos provinces de l’Ouest. Nos institutions sont victimes de leur propre excellence. La demande est là, mais nous n’avons pas la capacité d’y répondre en raison d’un manque de ressources », déplore la juriste.

Au Campus Saint-Jean, en Alberta, les inscriptions et la demande dépassent largement le quota accordé. « Il existe 24 places dans le programme de sciences infirmières bilingues, mais le Campus a reçu 172 demandes en 2019-2020 », donne pour exemple Caroline Magnan, soulignant l’énorme transformation sociale qui pourrait avoir lieu si l’institution parvenait à répondre à toutes les demandes.

Le droit à l’éducation en français

Surtout, la professeure de droit a rappelé que l’apprentissage était un droit. « Alors qu’il était ministre de la Justice en 1967, Pierre Trudeau a défini les droits linguistiques de manière très simple mais élégante selon moi. Il y a le droit d’apprendre et le droit d’utiliser. » 

Afin d’illustrer son propos, la spécialiste a évoqué le cas de l’affaire Mahé de 1983 : « Le droit d’apprendre est impératif, car tel qu’énoncé par la Cour suprême dans l’affaire Mahé, le jugement a reconnu aux parents appartenant à la minorité linguistique, lorsque le nombre le justifie, le droit de gérer leurs propres établissements d’enseignement. » 

Et d’ajouter : « Je ne peux pas m’empêcher de vous citer le juge en chef Richard Wagner dans la décision récente de la Cour suprême du Canada pour le Conseil scolaire francophone de la Colombie-Britannique : ‘Dans un pays comme le Canada où le système d’éducation est financé de façon adéquate, les parents sont en droit de s’attendre à une expérience éducative de qualité, et ce, peu importe la taille de l’école que leurs enfants fréquentent’. »

Le forum s’est conclu sur des échanges en sous-groupes dans lesquels les participants pouvaient débattre entre eux de façon plus intime et témoigner des enjeux de leur région. Ce forum était présenté dans le cadre des États généraux sur le postsecondaire de langue française au Canada. 

Imprimer
8961

Marie-Lou Bernatchez – IJL-Réseau.PresseMarie-Lou Bernatchez

Autres messages par Marie-Lou Bernatchez – IJL-Réseau.Presse
Contacter l'auteur

Comments are only visible to subscribers.

Contacter l'auteur

x
Conditions d'utilisationDéclaration de confidentialité© Copyright 2024 Journal L'Eau Vive. Tous les droits sont réservés.
Back To Top