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Le CÉCS investit pour l’avenir

En se dotant d’un fonds d’investissement depuis la première fois de son existence, le Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan (CÉCS) compte bien donner un nouveau souffle pour l’entrepreneuriat fransaskois. Kouamé N’Goandi, directeur général de l’organisme, explique le but de l’initiative.

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Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan

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Nouvelles du CÉCS

Offre d’emploi : Conseiller.ère en développement économique (CDÉ)

Le Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan (CÉCS) est à la recherche d’un Conseiller/Conseillère en développement économique (CDÉ).   DÉTAILS The post Offre d’emploi : Conseiller.ère en développement économique (CDÉ) appeared first on CÉCS.

Ouverture des appels de propositions de projets pour l’année 2021-2022 au FDÉFO

Ouest canadien, le 30 novembre 2020 – Les quatre Organismes francophones à vocation économique (OFVE) de l’Ouest canadien  (CDEA, SDECB, CDEM et CÉCS) sont heureux de lancer conjointement le second appel de propositions au FDÉFO pour des projets qui vont débuter le 1er avril 2021. Communiqué de presse FDEFO The post Ouverture des appels de propositions de projets pour l’année 2021-2022 au FDÉFO appeared first on CÉCS.

Communiqué FDEFO : 21 septembre 2020

Les quatre Organismes francophones à vocation économique (OFVE) de l’Ouest canadien  (Conseil de développement économique de l’Alberta – CDEA,  Société de développement économique de la Colombie-Britannique – SDECB,  Conseil de développement économique des municipalités bilingues du Manitoba – CDEM et Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan – CÉCS) sont heureux d’annoncer les projets qui ont été retenus pour recevoir un...
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Actualité économique

L’enseignement de demain sera-t-il « dialogique » ?

L’enseignement de demain sera-t-il « dialogique » ?

Précurseur et prêcheur de l’approche dialogique en enseignement depuis 36 ans, le professeur Norman Cornett était l’invité d’honneur d’une discussion à la Cité francophone de l’Université de Regina les 28 et 29 mars. L’événement, ouvert au public, a soulevé des échanges de fond entre les membres du personnel enseignant et les étudiants.

Au cours de sa vie et de sa carrière, le professeur Norman Cornett, spécialiste en théologie et culture, a développé sa propre démarche : l’approche dite « dialogique ».

Selon ce dernier, l’éducation est une communication, une communion entre deux esprits qui favorise la confiance entre les individus. « La clé de l’enseignement, ce n’est pas le prof qui parle, c’est le prof qui écoute », avance l’homme de 72 ans.

Favoriser la créativité

L’universitaire, originaire du Texas, parfaitement bilingue, en est arrivé à cette approche après avoir constaté que seule une minorité des élèves dans une salle de classe s’exprimait.

Désireux de donner une voix à « la majorité silencieuse », ce dernier a ainsi conçu une approche qui vise à favoriser la prise de parole du plus grand nombre.

« J'estime que l'éducation est relationnelle, de sorte que mon approche dialogique favorise l'approfondissement de la pensée créative et de l’expression créative entre les enseignants et les étudiants. Il n’y a qu’une mauvaise question : celle que l’on ne pose pas », avance le pédagogue.

C’est Jérôme Melançon, professeur agrégé et chef du programme d'études francophones et interculturelles à la Cité universitaire francophone de Regina, qui a invité l’enseignant retraité.

« La raison pour laquelle j’ai voulu inviter le professeur Cornett à parler de l’approche dialogique, c’est qu’il y a très peu de professeurs qui ont eu des modèles d’enseignement autres que des cours magistraux », explique le Fransaskois.

Et d’ajouter : « L’approche dialogique est une tendance beaucoup plus récente, que l’on voit chez les profs plus jeunes. C’est une approche qui nous renvoie à nos responsabilités éthiques et sociales lorsque l’on parle aux autres. L’avantage, c’est que c’est une manière de responsabiliser les étudiants dans leur apprentissage. »

Une autre façon de faire

Ancien professeur à l’Université McGill, Norman Cornett ne parle pas de révolution dans le monde de l’éducation mais bien de renaissance. « Les enseignants sont les gens qui ont le plus d’impact sur l’élève en dehors des familles. Ils doivent favoriser la liberté, l’épanouissement chez les élèves et créer un espace non menaçant à l’apprentissage. »

Selon Jérôme Melançon, il y aurait une tension entre l'approche dialogique ainsi défendue et les attentes des institutions, que ce soit au niveau scolaire ou universitaire. Cet aspect a d’ailleurs fait l’objet de vives discussions lors de la conférence.

Le professeur Cornett a appliqué sa méthode dans le cours Le Canada francophone au cinéma du professeur Michael Poplyansky à la Cité, en faisant visionner aux élèves le documentaire À pleine voix, réalisé par Saïda Ouchaou-Ozarowski et portant sur le thème de l’identité des Canadiennes de confession musulmane.

La projection a été suivie d’une discussion sur la conciliation du féminisme et de l'islam. « Nous avons passé à peu près une heure et demie à discuter après le documentaire, témoigne Michael Poplyansky. Vers la fin, c’est là où c'est devenu un peu plus intense. Certains étudiants contestaient l'interprétation de l'islam qui était présenté dans le documentaire. »

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Le documentaire À pleine voix a été diffusé lors de la rencontre. Crédit : ONF

Le professeur réginois qualifie l’approche pédagogique de Norman Cornett d’originale et d’intéressante. « Il laisse le choix aux étudiants de déterminer un peu le déroulement du cours, explique Michael Poplyansky, ce n’est pas lui qui arrive avec un plan en proposant des activités. Il demande aux étudiants de lui poser des questions et peu importe ce que c’est, il va répondre. Ça peut être très utile pour certains cours, et moins pour d'autres. »

Une solution miracle ?

Faustina Akuoko, étudiante à la maîtrise en études francophones et interculturelles de la Cité, a assisté à la conférence. Si elle dit avoir beaucoup aimé l’intervention du professeur Cornett, elle croit tout de même que « tout ne peut pas être concentré sur son approche ».

« Comme enseignant, nous devons suivre un programme, défend-elle. Je crois que là où il est possible d’appliquer cette approche c’est quand on veut permettre aux étudiants de participer en classe, de s’exprimer, de poser des questions et de laisser aller les émotions. »

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Le professeur retraité Norman Cornett a développé le concept d’approche dialogique. Crédit : Site web de Norman Cornett

De son côté, Sarah Walker, qui est en troisième année du baccalauréat en éducation française, fait part de la même réserve : « En théorie, c’est une bonne idée, ça exige que les élèves participent et ça évite qu’une seule personne parle. Toutefois, je ne sais pas si c’est totalement réaliste avec notre curriculum. »

En attendant de peut-être un jour appliquer la méthode dialogique à sa salle de classe, la jeune femme retiendra l’énergie positive du professeur Cornett : « J’ai beaucoup été encouragée par son attitude d’apprenant éternel, d’apprendre toute la vie, c’était une très bonne conférence et je suis très reconnaissante d’avoir pu y assister. »

À propos du professeur Norman Cornett
D’après les informations de professornormancornett.com
Doctorant en études religieuses, disposant d’une maîtrise en histoire et langue française, le professeur Norman Cornett a publié dans de nombreux magazines canadiens et américains et a été professeur invité dans de nombreuses universités nord-américaines et européennes.Les traductions du professeur Cornett ont été présentées dans des revues littéraires de référence telles que Canadian Literature, Windsor Review, Rampike, Literary Review of Canada, FreeFall et ARC. Il est le principal traducteur du roman Farida de Naim Kattan.En outre, il a été le protagoniste principal d’un long métrage documentaire en 2009, réalisé par   Alanis Obomsawin et intitulé Professor Norman Cornett (disponible sur le site de l’Office national du film).

 

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Marie-Lou BernatchezMarie-Lou Bernatchez

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