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Le CÉCS investit pour l’avenir

En se dotant d’un fonds d’investissement depuis la première fois de son existence, le Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan (CÉCS) compte bien donner un nouveau souffle pour l’entrepreneuriat fransaskois. Kouamé N’Goandi, directeur général de l’organisme, explique le but de l’initiative.

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Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan

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Nouvelles du CÉCS

Offre d’emploi : Conseiller.ère en développement économique (CDÉ)

Le Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan (CÉCS) est à la recherche d’un Conseiller/Conseillère en développement économique (CDÉ).   DÉTAILS The post Offre d’emploi : Conseiller.ère en développement économique (CDÉ) appeared first on CÉCS.

Ouverture des appels de propositions de projets pour l’année 2021-2022 au FDÉFO

Ouest canadien, le 30 novembre 2020 – Les quatre Organismes francophones à vocation économique (OFVE) de l’Ouest canadien  (CDEA, SDECB, CDEM et CÉCS) sont heureux de lancer conjointement le second appel de propositions au FDÉFO pour des projets qui vont débuter le 1er avril 2021. Communiqué de presse FDEFO The post Ouverture des appels de propositions de projets pour l’année 2021-2022 au FDÉFO appeared first on CÉCS.

Communiqué FDEFO : 21 septembre 2020

Les quatre Organismes francophones à vocation économique (OFVE) de l’Ouest canadien  (Conseil de développement économique de l’Alberta – CDEA,  Société de développement économique de la Colombie-Britannique – SDECB,  Conseil de développement économique des municipalités bilingues du Manitoba – CDEM et Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan – CÉCS) sont heureux d’annoncer les projets qui ont été retenus pour recevoir un...
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Actualité économique

martin Kakra-Kouame (EV)
/ Catégories: 2015, Société, Santé

Le défi des communications dans un système de santé complexe

Témoignage d'un couple de nouveaux-arrivants

Tagnon Missihoun et son aînée

Tagnon Missihoun et son aînée

« La Foire des générations est un espace où nous sommes venus pour chercher, sinon des solutions à nos problèmes, au moins des réponses à certaines de nos interrogations quant au fonctionnement du système de santé en Saskatchewan »

PHOTO : Martin Kakra-Kouame (2015)

Comme plusieurs autres familles, le couple Fabienne et Tagnon Missihoun, établi à Saskatoon il y a environ un an, est venu participer à la Foire des générations. Ce samedi 28 mars, au Pavillon Gustave-Dubois de l’École canadienne-française de Saskatoon, ils sont accompagnés de leurs trois enfants : 8 ans, 5 ans et 18 mois. La famille est francophone. Tagnon a une bonne connaissance de l’anglais. Il pratique cette langue convenablement. Son épouse, Fabienne, n’a que le français comme langue de communication. Elle ne possède pour l’instant aucune pratique de l’anglais qu’elle a commencé à étudier.

En raison d’une expérience difficile et douloureuse dont ils gardent un souvenir encore vivace aujourd’hui, la foire de ce jour ne se présente pas à eux comme un simple moment de détente en famille. Ou plus exactement, en plus d’être une opportunité de rencontres entre membres de la communauté de Saskatoon, la Foire des générations a une « autre signification » pour sa famille et lui.

En effet, dans la nuit du 16 septembre 2014, quelques mois seulement après leur arrivée à Saskatoon, Fabienne, la jeune maman, va subir une intervention chirurgicale d’extrême urgence suite à une crise d’appendicite. Cette nuit-là, Fabienne est seule avec ses enfants. Tagnon, le mari, est en voyage en Allemagne. « Rien, nous confie ce dernier, ne laissait présager, avant mon départ, l’imminence et l’urgence d’une telle intervention ». Alors que s’est-il passé?

Le couple explique que quelques jours avant cette nuit dramatique, Fabienne s’est rendue dans un hôpital de Saskatoon, suite à des malaises persistants dans le bas de l’abdomen. Après une longue attente, elle a pu finalement se faire examiner par un membre du personnel médical. Suite aux explications qu’elle a données, des calmants lui ont été prescrits et on lui a demandé de revenir pour une deuxième consultation après les résultats des analyses et radiographies qui lui avaient été recommandées.

«Du mieux qu’elle pouvait, insiste Tagnon, Fabienne m’a dit avoir expliqué que ses douleurs persistaient. Mais il semble que pour des raisons qu’elle ignore elle-même, le médecin n’a pas perçu l’urgence de la situation. Car c’est dans la nuit de cette même journée que, de retour de toute urgence à l’hôpital, des examens ont révélé que l’appendice avait éclaté dans le bas ventre, obligeant l’équipe médicale à entreprendre l’intervention chirurgicale sur-le-champ».

« Ma femme a aujourd’hui recouvré toutes ses capacités. Je ne mets donc pas en cause la qualité des soins prodigués, mais je suis convaincu que les difficultés de communication entre Fabienne et le personnel médical peuvent expliquer en grande partie ce qui s’est réellement passé », conclut-il.

Tagnon Missihoun insiste sur le fait que la Foire des générations est pour lui « un espace où nous sommes venus pour chercher, sinon des solutions à nos problèmes, au moins des réponses à certaines de nos interrogations quant au fonctionnement du système de santé en Saskatchewan ». Pour comprendre cette remarque, empreinte d’une certaine perplexité, il importe de noter que le couple est originaire d’Afrique de l’Ouest (République du Bénin). La famille résidait en Allemagne avant d’émigrer au Canada. Leur premier point d’établissement au Canada, comme pour beaucoup de francophones, a d’abord été Montréal. Ils y ont vécu pendant quelques mois avant de choisir la Saskatchewan comme terre d’accueil.

Fabienne Missihoun (au centre avec son dernier-né)

Fabienne Missihoun (au centre avec son dernier-né)

Fabienne a connu un problème de communication à l’hôpital qui aurait pu avoir de graves conséquences.
PHOTO : Martin Kakra-Kouame (2015)
Une des préoccupations de Tagon est la différence de pratique entre l’Allemagne et le Canada, en ce qui concerne le suivi médical des familles et des enfants. Le système allemand est automatique, dès lors que la famille est connue des autorités d’immigration. Dans le système canadien, il appartient aux familles d’entreprendre elles-mêmes toutes les démarches opportunes y compris l’affiliation à un médecin de famille. « Ceci n’est pas toujours évident quand on est nouvellement établi dans un pays », affirme-t-il.

Tagnon, 34 ans, est chercheur en biologie des plantes. Il est présentement inscrit à un programme postdoctoral à l’Université de la Saskatchewan. Quant à Fabienne, du même âge, bien que formée aux métiers de la confection de vêtements féminins, elle est pour le moment sans activité rémunérée, occupée toutefois en grande partie à l’éducation des enfants, aux côtés de son mari. « C’est suffisant, souligne-t-elle, un rien philosophe, pour m’occuper, je dirais, plus de 24 heures par jour… ».

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