Close
Le FDÉFP, une bouffée d’air pour la fransaskoisie Le FDÉFP, une bouffée d’air pour la fransaskoisie

Le FDÉFP, une bouffée d’air pour la fransaskoisie

Grâce aux financements du Fonds de développement économique francophone des Prairies (FDÉFP), trois organismes fransaskois peuvent concrétiser...
4089
La Belgique tisse des liens avec la Saskatchewan La Belgique tisse des liens avec la Saskatchewan

La Belgique tisse des liens avec la Saskatchewan

L'ambassadeur de Belgique au Canada, Patrick Van Gheel, a effectué une visite officielle en Saskatchewan du 24 au 27 octobre afin de...
5556
Le CÉCS dresse le portrait des régions Le CÉCS dresse le portrait des régions

Le CÉCS dresse le portrait des régions

Disponibles sur le site du Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan (CÉCS) depuis la mi-juin, six rapports statistiques offrent un...
4954
Gaspillage alimentaire : la Saskatchewan veut mieux faire Gaspillage alimentaire : la Saskatchewan veut mieux faire

Gaspillage alimentaire : la Saskatchewan veut mieux faire

Depuis le 3 août, une nouvelle application, Too good to go, permet aux habitants de Regina et de Saskatoon de réduire leur gaspillage alimentaire....
4988

Le CÉCS investit pour l’avenir

En se dotant d’un fonds d’investissement depuis la première fois de son existence, le Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan (CÉCS) compte bien donner un nouveau souffle pour l’entrepreneuriat fransaskois. Kouamé N’Goandi, directeur général de l’organisme, explique le but de l’initiative.

Lutter contre le déclin démographique par la relance économique

L’augmentation des cibles en immigration et l’injection substantielle de fonds gouvernementaux se trouvent au cœur du deuxième Livre blanc sur la francophonie économique. Le Réseau de développement économique et d’employabilité (RDÉE Canada), qui signe le document, propose un plan de cinq ans qui mise notamment sur la création de programmes spécifiques en immigration et en...
RSS
12345678910Dernière
Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan

Le CCS sur Facebook

Nouvelles du CÉCS

Rapport auto-évaluation 2014 – Prince-Albert

Rapport d’auto-évaluation de la communauté de Prince Albert – 18 octobre 2014

Rapport auto-évaluation 2014 – Prince-Albert

Rapport d’auto-évaluation de la communauté de Prince Albert – 18 octobre 2014 Cet article Rapport auto-évaluation 2014 – Prince-Albert est apparu en premier sur CECS.

Rapport d’auto-évaluation 2014 – Régions BDS

  Rapport d’auto-évaluation des régions de Bellevue, Domrémy et St-Louis – 25 novembre 2014
RSS
Première3334353638404142Dernière

Actualité économique

Étudier en français sans le parler : le défi des élèves allophones

Image
Crédit : Katerina Holmes / Pexels

L’intégration des élèves allophones, de plus en plus nombreux, représente un défi pour les écoles francophones en milieu minoritaire. Les établissements scolaires se mobilisent, mais les ressources disponibles et la pédagogie actuelle demeurent inadaptées selon certains spécialistes. Le risque que ces jeunes s’éloignent de la francophonie canadienne après leurs études est bien réel. 

De plus en plus de voix d’enfants immigrants et réfugiés dont la langue maternelle n’est ni le français ni l’anglais se mêlent dans les couloirs des écoles francophones en milieu minoritaire. 

« La morphologie scolaire a changé avec les mouvements migratoires successifs. Des enfants hispanophones, arabophones, sinophones et d’Afrique subsaharienne sont arrivés », constate Carole Fleuret, professeure à la Faculté d’éducation de l’Université d’Ottawa.

Lutter contre la fermeture des écoles 

Malanga-Georges Liboy
Malanga-Georges Liboy, professeur au Département des sciences de l’éducation de l’Université Sainte-Anne en Nouvelle-Écosse
Crédit : Courtoisie

Sur papier, ces enfants angolais, syriens, mexicains, chinois ou philippins ne devraient pourtant pas se trouver dans le système d’éducation francophone. Selon larticle 23 de la Charte canadienne des droits et des libertés, seuls les ayants droit y ont accès. 

« Les conseils scolaires [francophones] n’ont pas été conçus pour remplir un tel rôle », confirme Malanga-Georges Liboy, professeur au Département des sciences de l’éducation de lUniversité Sainte-Anne, en Nouvelle-Écosse. « Au départ, ils avaient une mission spécifique : la préservation de la langue et de la culture française dans un milieu anglodominant », ajoute-t-il.

Mais, sur le terrain, face au vieillissement de la population et à la baisse de la natalité en milieu minoritaire, les écoles se sont progressivement tournées vers cette nouvelle clientèle. La volonté affichée est claire : assurer la vitalité linguistique des communautés francophones. 

« Ce sont des choix politiques. C’est une manière de lutter contre la fermeture des écoles en maintenant, voire en augmentant le volume de la population scolaire », observe Carole Fleuret.

« Nous n’acceptons pas automatiquement toutes les demandes, on a un processus d’admission strict pour s’assurer des motivations des familles. Elles doivent être prêtes à sengager en faveur de la fransaskoisie », nuance Ronald Ajavon, directeur général du Conseil des écoles fransaskoises (CÉF), qui accueille quelque 2 035 étudiants dans ses 17 établissements. 

Le responsable veut éviter les inscriptions de parents uniquement motivés par la perspective de donner de meilleures opportunités professionnelles à leurs enfants. « Ils sont de bonne foi, animés d’une réelle envie de faire de leurs enfants des Canadiens bilingues, mais ils n’ont pas conscience du manque daccompagnement auquel ils risquent d’être confrontés », poursuit Malanga-Georges Liboy.

Manque de formation et ressources 

Carole Fleuret
Carole Fleuret, professeure à la Faculté d’éducation de l’Université d’Ottawa
Crédit : Courtoisie

Au Nouveau-Brunswick et en Saskatchewan, les élèves allophones bénéficient de cours sur mesure, en tutorat ou par petits groupes. Le CÉF propose par ailleurs des cours de français aux parents.

Cependant, « les ressources dédiées à la prise en charge des élèves allophones sont inadaptées, voire insuffisantes », estime Carole Fleuret. « Leurs besoins spécifiques ne sont pas suffisamment pris en compte alors qu’ils passent par un choc culturel à leur arrivée, qu’ils ont parfois vécu des traumatismes en zones de guerre », note Malanga-Georges Liboy.

Ce dernier souligne également le fait que les familles ne connaissent pas bien le fonctionnement et les attentes du système scolaire canadien. Et les enseignants ne sont pas suffisamment informés des trajectoires migratoires des enfants.

Les deux universitaires plaident ainsi pour la mise sur pied de centres d’aide aux devoirs et de classes daccueil à destination des jeunes qui ont été déscolarisés pendant plusieurs années. Ils défendent la création de postes d’interprètes et dagents de liaison afin de maintenir le contact avec les parents.

En outre, les deux chercheurs pointent le manque de formation interculturelle des enseignants qui n’ont pas toujours les clés pour gérer des classes riches d’une grande diversité ethnoculturelle, avec des écarts de niveaux importants.

Image
Ronald Ajavon, directeur général du Conseil des écoles fransaskoises
Crédit : courtoisie CÉF

« Il reste beaucoup à faire, mais la volonté de s’adapter et de comprendre la culture des immigrants est là. On veut favoriser les échanges et le rapprochement interculturel », réagit Ronald Ajavon du CÉF. 

Carole Fleuret insiste quant à elle sur le besoin de repenser la pédagogie en s’appuyant sur les cultures d’origine des étudiants. « Il faut relégitimer leur langue maternelle, ça les valorise, ça évite des tensions entre l’école et la maison et c’est bénéfique à leur réussite scolaire », croit-elle.

Surtout, la professeure de l’Université d’Ottawa assure que les élèves allophones développeront un sentiment d’appartenance plus profond et contribueront de manière plus durable aux communautés francophones si l’on reconnaît pleinement leur langue et leur identité.

Le chemin à parcourir reste long et des résistances au changement persistent. « La peur d’être assimilé, de voir les écoles disparaître est tellement forte, transmise de génération en génération, que l’accent est uniquement mis sur l’identité franco-canadienne », analyse Carole Fleuret, déplorant ainsi une vision « ethnocentrée et étriquée » qui ne correspondrait plus à la réalité de la francophonie actuelle, « plurielle et hétérogène ». 

Imprimer
7764

Marine Ernoult – FrancopresseFrancopresse

Autres messages par Marine Ernoult – Francopresse
Contacter l'auteur

Comments are only visible to subscribers.

Contacter l'auteur

x
Conditions d'utilisationDéclaration de confidentialité© Copyright 2024 Journal L'Eau Vive. Tous les droits sont réservés.
Back To Top