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Lutter contre le déclin démographique par la relance économique

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Nouvelles du CÉCS

Un nouveau fonds DEC-CCS pour la Fondation fransaskoise

Annonce du premier montant au fonds DEC-CCS Le 30 avril dernier, le CCS annonçait fièrement la création d’un nouveau fonds de développement économique communautaire pour la Fondation...

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Coordonnateur/trice du programme Jeunesse Canada au travail recherché(e)!

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Actualité économique

Entr’Elles à la rescousse des personnes aidantes

Parties intégrantes du système de santé canadien, les personnes aidantes offrent gratuitement plus de 66 milliards de dollars de services chaque année selon Statistique Canada. Bien qu’une personne sur quatre deviendra personne aidante au pays au cours de sa vie, le soutien manque pour les aider à remplir leur rôle adéquatement.

Janice Thomas, coordonnatrice à Entr’Elles depuis janvier 2020, pilote le projet Meilleure qualité de vie des personnes aidantes. Elle a profité de la Semaine des proches aidants, qui s’est déroulée du 20 au 26 mars, pour souligner les besoins des personnes aidantes en Saskatchewan.

« Cette année, nous mettons le focus sur une campagne de sensibilisation à propos des personnes aidantes dans le but de les soutenir dans leur rôle », indique-t-elle.

Afin d’atteindre cet objectif, la coordonnatrice déclare qu’Entr’elles fait sa part pour soutenir les personnes aidantes, mais aussi pour sensibiliser le public au travail que ces dernières effectuent.

« C’est un travail souvent méconnu, jusqu’à ce qu’on devienne soi-même une personne aidante, observe Janice Thomas. Ce n’est pas tout le monde qui le vit mais, quand on le vit, ça prend énormément de temps et d’énergie. »

Une réalité à mieux comprendre

La coordonnatrice rappelle que le rôle des proches aidants peut prendre diverses formes. « Il peut avoir le transport de la personne, les travaux domestiques, le soutien psychologique, les opérations bancaires, etc. », énumère l’agente.

L’étude lancée en 2021 par Entr’Elles, en collaboration avec les provinces de l’Alberta et de la Colombie-Britannique, intitulée Statut des personnes francophones aidantes en Saskatchewan, a permis de faire ressortir quelques recommandations en la matière.

« On demande une forme de reconnaissance des personnes aidantes et qu’il y ait plus de soins à domicile, réclame Janice Thomas. La population est vieillissante et ce n’est pas facile pour tout le monde de se déplacer pour des soins médicaux. » De plus, les personnes aidantes souhaitent davantage d’informations et de formations afin de pouvoir prodiguer les bons soins.

Pour le moment, plusieurs documents et ressources sont déjà disponibles sur le site web d’Entr’Elles. « C’est vraiment ce que j’accomplis dans mon rôle présentement, donner les informations qui existent pour soutenir ces gens. Il existe des prestations, mais ça ne couvre pas tout », note toutefois la coordinatrice.

Personne n’est à l’abri

« Ça arrive souvent subitement, alerte la responsable. J’aimerais vraiment voir une association provinciale pour les personnes aidantes. » À la différence de la Saskatchewan, l’Alberta et la Colombie-Britannique sont déjà dotées d’une telle association. « Si on avait une association provinciale, ça aiderait beaucoup à dépanner ceux qui deviennent personnes aidantes du jour au lendemain », songe Janice Thomas.

« Mon rôle en tant que personne aidante a commencé en 2014 avec mon mari lorsqu’il a eu ses problèmes de cœur, témoigne Gisèle Yarbrough, une Fransaskoise résidant à Zenon Park. Malheureusement, il est décédé en 2015 et, ironiquement, mon père l’a suivi une semaine plus tard. »

Puisque sa mère ne désirait pas vivre seule ni être placée dans un foyer, Gisèle Yarbrough a emménagé avec elle et prend soin d’elle depuis ce temps. « Au début, c’était plutôt du soutien psychologique et s’occuper de ses papiers, mais je vois de plus en plus que sa santé physique se détériore. Elle va avoir 90 ans et cela me tracasse. »

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Gisèle Yarbrough et sa mère Hélène Marchildon Crédit : Courtoisie

Celle qui fêtera son 70e anniversaire prochainement doit faire face à beaucoup de travail pour prendre soin d’une personne à tout moment de la journée et de la nuit. Même si elle se sent soutenue au niveau des ressources, elle aimerait voir davantage de services, en particulier pour des soins à domicile.

« Je me tiens au courant des formations et des ateliers qu’Entr’elles offre, mais dans une petite communauté comme Zenon Park il n’y a pas de services pour les personnes âgées », déplore-t-elle.

L’expérience de Chantal Bisson, résidente de Debden, est un peu différente. « Pour moi, ça a commencé graduellement. On ne se rend souvent pas compte que l’on est une personne aidante », confie celle qui prend soin de son mari depuis 2018.

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Chantal Bisson et son mari Albert Bisson Crédit : Courtoisie

« Je suis revenue d’un séjour d’une semaine et je le trouvais changé, il avait des oublis », se souvient-elle. Depuis ce temps, Chantal Bisson est présente pour son conjoint de 95 ans, 24 heures sur 24. 

« On peut me dire que j’en fais trop, mais c’est lui ma priorité », lance-t-elle. Depuis maintenant trois semaines, la Fransaskoise se réjouit d’avoir l’appui d’une garde-malade à raison d’une fois par semaine. « Pour le moment, elle vient seulement lui donner le bain, mais c’est important pour moi et pour lui. »

Une aide pas si facile à accepter pour la résidente de Debden : « Au début, je me sentais coupable de déléguer des tâches, mais ma fille qui est aussi garde-malade m’a rappelé que je devrais prendre ce temps comme temps de repos et ne pas me sentir coupable. C’est de l’adaptation et on vit cela une journée à la fois », conclut-elle.

En attendant une structure d’aide au niveau provincial, la Ville de Saskatoon offre de l’aide avec son programme Saskatoon Council on Aging. Entr’Elles a d’ailleurs traduit l’un de ses guides dédiés aux personnes aidantes.

Suis-je une personne aidante ?
Parce que trop souvent on ne s’identifie pas comme personne aidante, l’organisme Entr’Elles a mis à la disposition des Fransaskois un questionnaire en ligne. « C’est la première étape de se rendre compte qu’on est une personne aidante », insiste Janice Thomas.

 

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