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Le CÉCS investit pour l’avenir

En se dotant d’un fonds d’investissement depuis la première fois de son existence, le Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan (CÉCS) compte bien donner un nouveau souffle pour l’entrepreneuriat fransaskois. Kouamé N’Goandi, directeur général de l’organisme, explique le but de l’initiative.

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Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan

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Nouvelles du CÉCS

Poste à combler: Conseiller/ère en développement économique

Le Conseil Économique et coopératif de la Saskatchewan (CÉCS) est à la recherche d’un/e Conseiller/ère en développement économique (CDE) pour la région de Moose Jaw et les environs. Exigences : Avoir un diplôme en administration des affaires (ou l’équivalent) et/ou avoir acquis une expérience en développement économique communautaire et /ou en développement d’entreprise; Expérience et/ou connaissance du processus de développement économique...

Poste à combler: Coordination – Projet 150e du Canada

Le Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan (CÉCS) est à la recherche d’une personne pour combler un poste de Coordination – Projet « Découvrons nos communautés avec le 150e du Canada ». Exigences : Avoir un diplôme en administration des affaires (ou l’équivalent) et/ou avoir acquis une expérience en gestion de projets ; Avoir des connaissances approfondies du fonctionnement de la géo-cachette (geocaching); Pouvoir...

L’entreprise 7Shifts, lauréate de l’entreprise de service aux Lauriers de la PME

Le samedi 22 octobre dernier se déroulait les Lauriers de la PME du RDÉE Canada, événement qui vise à souligner les petites et moyennes entreprises francophones à l’extérieur du Québec. L’entreprise saskatchewannaise 7Shifts, exæquo avec une entreprise du Nouveau-Brunswick, s’est vue remettre le prix pour la catégorie « Entreprise de services ». 7Shifts une entreprise axée sur la gestion du personnel dans le secteur de la...
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Actualité économique

Trudeau : Père et fils pour un même Canada
Réjean Paulin
/ Catégories: Opinion, Réjean Paulin, Politique

Trudeau : Père et fils pour un même Canada

Cette bizarrerie langagière nous est familière. Elle m’est venue en mémoire en écoutant la gouverneure générale lire le discours du Trône.

Ce n’est pas Julie Payette qui, penchée sur son écritoire à Rideau Hall, a rédigé cet exposé de 40 minutes sur le prochain mandat libéral. C’est plutôt le voisin d’en face, celui du 24 Sussex, Justin Trudeau, qui a couché ces mots sur papier, probablement avec les conseils de son entourage.

Ainsi vont les choses dans notre pays. Le chef d’État agit toujours sur les conseils du premier ministre. Par conséquent, tout comme son père et ses autres prédécesseurs, Justin Trudeau peut dicter ses volontés et intentions à la gouverneure générale.

Le passage suivant m’a rappelé les années de son père.

On va s’affairer à mener «à bien un plan qui procure des résultats pour tous les Canadiens, y compris les femmes, les membres des minorités visibles et linguistiques (italiques par l’auteur), les personnes handicapées, ainsi que les membres de communautés LGBTQ2».

Et voilà! Les minorités linguistiques se retrouvent diluées dans la masse, parmi toutes les minorités qui peuplent le Canada. On oublie la notion des deux peuples fondateurs. Entre les lignes, on lit la formule du multiculturalisme cher à Pierre Elliott Trudeau qui en a fait une politique officielle dans les années 70 et 80.

C’était peu de temps après la Commission Laurendeau-Dunton sur le bilinguisme et le biculturalisme.

Le multiculturalisme était loin de faire l’affaire des milieux francophones et de leurs défenseurs. On craignait que leur identité spécifique ne devienne qu’une pièce sur la mosaïque culturelle canadienne. C’était la hantise des nationalistes québécois et aussi de Jean-Robert Gauthier, député libéral franco-ontarien à l’époque, et ardent défenseur de la cause francophone. Devenu sénateur en 1994, Jean-Robert Gauthier en avait toujours contre cette politique. Aujourd’hui, on a envie de leur donner raison.

J’ai survolé les prairies deux ans avant que le multiculturalisme soit inscrit dans la Charte des droits et libertés en 1982. Une heure avant l’atterrissage, j’imaginais la présence française au milieu des immenses champs couleur d’or qui défilaient sous mes yeux.

Un collègue francophone m’a accueilli à l’aéroport. Le soir, j’écoutais le téléjournal de Radio-Canada et le lendemain, l’émission matinale, toujours en français. Vingt-quatre heures après ma descente de l’avion, rien n’avait démenti l’image d’un Canada composé essentiellement de deux peuples reconnus par l’Histoire.

Cette vision n’a pas résisté longtemps.

L’allemand que parlait un automobiliste et son mécanicien, le polonais, langue première du propriétaire de mon logement, et d’autres langues entendues ici et là, tissaient avec le français une sorte de dentelle qui bordait la toile sonore anglophone. Beau et plaisant dans une société ouverte sur le monde. Mais dans tout ça, le français ne résonnait ni plus fort ni plus faiblement que ces langues étrangères.

Exagéré? Je me le suis demandé jusqu’à ce qu’un préposé d’une quincaillerie me demande si je parlais ukrainien. Puis un jour, un Ukrainien m’a demandé quelle langue je parlais.

On ne peut reprocher à un pays de reconnaitre son patrimoine culturel. La recherche d’un monde meilleur doit passer par cette voie.

L’ouverture doit venir des fondateurs de ce pays. Ces derniers doivent partager l’héritage que l’Histoire leur a légué. À cet égard, les Francophones devraient en avoir autant à partager que les Anglophones, ce qui n’est pas le cas.

Ce texte du «garçon de son père» définit l’idéal du pays. Si deux langues et deux peuples forment le tissu social canadien, le discours du Trône n’en a pas passé le fil dans sa fibre la plus profonde.

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