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Le CÉCS investit pour l’avenir

En se dotant d’un fonds d’investissement depuis la première fois de son existence, le Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan (CÉCS) compte bien donner un nouveau souffle pour l’entrepreneuriat fransaskois. Kouamé N’Goandi, directeur général de l’organisme, explique le but de l’initiative.

Lutter contre le déclin démographique par la relance économique

L’augmentation des cibles en immigration et l’injection substantielle de fonds gouvernementaux se trouvent au cœur du deuxième Livre blanc sur la francophonie économique. Le Réseau de développement économique et d’employabilité (RDÉE Canada), qui signe le document, propose un plan de cinq ans qui mise notamment sur la création de programmes spécifiques en immigration et en...
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Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan

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Nouvelles du CÉCS

Découvrons nos communautés avec Canada 150!

Vendredi le 25 novembre dernier avait lieu l’annonce officielle des projets du 150e par l’Honorable Ralph Goodale. En effet, le projet «Découvrons nos communautés avec le Canada 150» du CÉCS a été sélectionné parmi les projets communautaires financés du Canada 150. Tout au long de l’année 2017, le CÉCS s’engage à collaborer avec les communautés dans le but de créer 150 nouvelles géocaches bilingues partout à travers la...

Forum économique 2016: revoyez quelques présentations

Vous avez été nombreux à participer à notre forum économique, l’Agriculture et l’agroalimentaire: de la terre à la table, en octobre dernier. Nous avons eu la chance d’avoir des conférenciers spécialisés qui se sont entretenus sur des sujets diversifiés s’adressant à tous. Vous avez maintenant la possibilité de revoir quelques présentations de ce Forum. Merci à tous les participants! 

Le CÉCS à Destination Canada

Destination Canada, c’est bientôt, et pour une première fois, le CÉCS participera à Destination Canada! En effet, Robert Therrien, directeur général, ainsi que Clément Dion de Zenon Park, membre du conseil d’administration, seront à Paris et Bruxelles du 15 au 19 novembre prochain afin d’assister à un des plus gros salons francophones de l’emploi. Destination Canada est un salon de l’emploi présenté par l’Ambassade du Canada en France avec le...
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Actualité économique

Immigration francophone en Saskatchewan : encore loin des cibles
Emmanuel Masson
/ Catégories: Société, Immigration

Immigration francophone en Saskatchewan : encore loin des cibles

La Semaine nationale de l’immigration francophone s’est achevée le 6 novembre, l’occasion de constater que les cibles d’immigration francophone hors Québec fixées par les gouvernements ne sont toujours pas atteintes. L’Eau vive dresse le portrait de cet enjeu central pour la communauté francophone en milieu minoritaire.

Selon Ronald Labrecque, directeur général de l’Assemblée communautaire fransaskoise (ACF), l’immigration est devenue un enjeu central dans la fransaskoisie en 2002 avec la publication d’une étude par le Commissariat aux langues officielles sur le sujet qui indiquait que l’immigration apporterait la solution au déclin du poids démographique de la francophonie dans les provinces anglophones.

À la suite de ces recommandations, le gouvernement fédéral s’est fixé des objectifs d’immigration francophone hors Québec. À l’origine, l’objectif était que 3,8 % des immigrants au Canada hors Québec soient francophones. Quelques années plus tard, la cible est passée à 4,4 %.

Une timide augmentation

Pourtant, ces cibles n’ont jamais été atteintes. En effet, depuis 2001, le poids des immigrants francophones dans le reste du Canada a été de 2,7 %, ce qui représente une augmentation de 1 point seulement par rapport aux décennies précédentes.

En Saskatchewan, l’immigration francophone a concerné 240 personnes entre 2001 et 2006, 530 personnes entre 2006 et 2011, et 1 020 personnes entre 2011 et 2016, la portant à seulement 2% de l’immigration totale. Certes, les nombres augmentent, mais ils restent proportionnellement inférieurs à ceux de l’immigration anglophone.

Plus récemment, l’immigration francophone a représenté environ 2 % de l’immigration totale en Saskatchewan en 2018, et 2,8 % en 2019 selon Ferdinand Bararuzunza, gestionnaire du Réseau en immigration francophone de la Saskatchewan (RIF-SK).

Cette augmentation soudaine en 2019 est cependant due à un changement de la définition d’ « immigrant francophone », qui inclut maintenant ceux qui parlent le français et l’anglais, et non plus seulement ceux dont la seule langue officielle était la langue de Molière.

Rendre la Saskatchewan attrayante

L’ACF a pris les recommandations du commissaire aux langues officielles à cœur dès le départ. Au fil des ans, la communauté fransaskoise a gagné en expertise en matière de promotion de l’immigration auprès de candidats potentiels et à l’intégration des nouveaux arrivants, souligne Ronald Labrecque.

Le directeur précise que l’ACF fait la promotion de l’immigration de plusieurs manières, notamment avec sa présence à la conférence annuelle de Destination Canada. Organisées par les ambassades du Canada à Paris et à Bruxelles, ces conférences permettent à des représentants de la communauté fransaskoise de rencontrer des candidats potentiels à l’immigration. L’ACF a aussi des ententes de promotion avec des pays francophones d’Afrique comme la Tunisie ou l’île Maurice, qui ont eu selon lui plus de succès.

« Les gens de ces pays-là qui décident d’immigrer le font pour leur avenir, pour leur famille et pour augmenter leur niveau de vie. Ils sont donc sérieux dans leurs démarches d’immigration », observe Ronald Labrecque.

Ne pas perdre contact

Le défi qui se pose immédiatement après l’arrivée d’immigrants recrutés par l’ACF est celui de la rétention. L’organisme a perdu de vue plusieurs immigrants ainsi recrutés, fondus dans la masse anglophone. Pour remédier à ce problème, le gouvernement fédéral a offert une subvention aux services d’intégration de la communauté.

Aujourd’hui, c’est le Service d’accueil et d’inclusion francophone (SAIF-SK) qui s’occupe de l’intégration de ces nouveaux arrivants. Selon sa directrice Danielle Allard, le rôle du SAIF est « d’aider les nouveaux arrivants pour qu’ils deviennent des participants actifs dans la société ». L’organisme offre ainsi un « service d’accueil, d’établissement et d’inclusion sur tout le territoire ».

« Une intégration réussie est une intégration où le nouvel arrivant reste dans la communauté après 5 ans », souligne Ronald Labrecque. Celle-ci reposerait sur deux facteurs : l’emploi et la mobilité sociale.

Pour l’emploi, l’ACF a établi des partenariats avec des entreprises qui cherchent à recruter des immigrants avec des compétences spécifiques. Pour la mobilité sociale, il faut que les nouveaux arrivants s’investissent dans une communauté d’accueil et qu’ils ressentent qu’ils peuvent y grimper les échelons, notamment en accédant à des postes importants dans les organismes.

Le péril de l’assimilation

Le risque de dilution des nouveaux arrivants francophones dans la majorité est bien réel. En 2016, une étude d’IRCC montrait que le groupe démographique de Canadiens le plus enclin à déménager d’une province à une autre était les immigrants francophones hors Québec. En fait, 9 % d’entre eux deviennent des migrants interprovinciaux, et la plupart d’entre eux décident de s’installer au Québec.

Danielle Allard dit avoir rencontré plusieurs immigrants qui ont fait ce choix. Elle estime que le coût de la vie plus faible au Québec est un facteur supplémentaire qui les pousse à faire le saut vers la belle province.

Néanmoins, Ronald Labrecque croit que la communauté fransaskoise réussit à bien intégrer les nouveaux arrivants. Il estime que la présence de francophones d’origine africaine à des postes de conseiller scolaire et de direction d’association communautaire démontre le succès de cet accueil.

De nouveaux bâtons dans les roues

La pandémie de COVID-19 a eu un impact négatif important sur le flux de nouveaux arrivants. Après un creux en avril 2020, le nombre de nouveaux arrivants remonte au compte-goutte depuis que IRCC a recommencé à traiter les demandes de résidence permanente.

Danielle Allard raconte que six candidats à l’immigration qui faisaient affaire avec le service pré-départ du SAIF-SK sont maintenant en attente, dans l’incertitude. Ferdinand Bararuzunza estime qu’il faudra attendre la fin de la pandémie pour voir les chiffres de l’immigration remonter à ce qu’ils étaient l’an dernier.

Fin octobre 2020, le gouvernement a annoncé qu’il allait prendre des mesures concrètes pour augmenter le nombre d’immigrants francophones dans le reste du Canada. Le programme Entrée Express a ainsi été modifié pour donner plus de points pour la connaissance du français et du bilinguisme.

Ferdinand Bararuzunza est optimiste quant à ces mesures qui vont permettre selon lui une augmentation du taux d’immigration francophone en Saskatchewan. Ronald Labrecque, par contre, est moins sûr que cela aura l’impact escompté, car au final, dit-il, « ce sont les entreprises qui sélectionnent leurs immigrants, peu importe leur nombre de points ».

L’immigration est un enjeu majeur pour toutes les communautés francophones en situation minoritaire du pays. Les associations provinciales ont perfectionné leurs stratégies de promotion et d’intégration au fil des ans. Pourtant, l’avenir de la fransaskoisie reste entre les mains des employeurs, de l’économie, de la santé publique et d’autres facteurs en dehors de leur contrôle.

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