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L'ambassadeur de Belgique au Canada, Patrick Van Gheel, a effectué une visite officielle en Saskatchewan du 24 au 27 octobre afin de...
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Le CÉCS investit pour l’avenir

En se dotant d’un fonds d’investissement depuis la première fois de son existence, le Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan (CÉCS) compte bien donner un nouveau souffle pour l’entrepreneuriat fransaskois. Kouamé N’Goandi, directeur général de l’organisme, explique le but de l’initiative.

Lutter contre le déclin démographique par la relance économique

L’augmentation des cibles en immigration et l’injection substantielle de fonds gouvernementaux se trouvent au cœur du deuxième Livre blanc sur la francophonie économique. Le Réseau de développement économique et d’employabilité (RDÉE Canada), qui signe le document, propose un plan de cinq ans qui mise notamment sur la création de programmes spécifiques en immigration et en...
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Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan

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Nouvelles du CÉCS

Banque de candidatures – postes en employabilité et immigration

Le Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan désire consolider une banque de candidatures pour divers postes dans le domaine de l’employabilité et de l’immigration qui seront situés à Regina et/ou Saskatoon. Nous avons donc mis à disposition cette page pour vous permettre d’envoyer votre curriculum vitæ à un des postes ci-dessous, et de faire partie de notre banque de candidats. Les banques sont utilisées par notre équipe de...

Poste à combler: Conseiller/ère en développement économique

Le Conseil Économique et coopératif de la Saskatchewan (CÉCS) est à la recherche d’un/e Conseiller/ère en développement économique (CDE) pour la région de Moose Jaw et les environs. Exigences : Avoir un diplôme en administration des affaires (ou l’équivalent) et/ou avoir acquis une expérience en développement économique communautaire et /ou en développement d’entreprise; Expérience et/ou connaissance du processus de développement économique...

Proposez des lieux de géocaches!

Récemment a eu lieu l’annonce officielle des projets communautaires financés pour le Canada 150, durant laquelle le projet « Découvrons nos communautés avec le 150e du Canada » a été annoncé. En effet, le CÉCS s’est donné comme objectif de créer 150 géocaches bilingues à travers la province. Cependant, nous ne pouvons réaliser cet objectif sans l’aide des communautés francophones de la province. Pour ce faire, nous avons développé un...
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Actualité économique

Trois femmes immigrantes aux destins inouïs
Leslie Diaz

Trois femmes immigrantes aux destins inouïs

Organisé les 19 et 20 janvier par l’organisme à but non lucratif Saskatoon Open Door Society (SODS), l’atelier Threads: Cultural Conversations offrait un tour d’horizon des perspectives, expériences et parcours de nouveaux arrivants. Parmi eux, celui de trois femmes francophones réfugiées de leur pays respectif.

« Le projet Threads est un exemple de ce que l’on peut faire pour une communauté, même à petite échelle. La ville de Saskatoon encourage la diversité et est fière de pouvoir faire entendre les voix de ces hommes et de ces femmes qui reflètent la diversité de notre communauté », explique Charlie Clark, maire de Saskatoon.

Parmi les nombreux intervenants, le public a pu découvrir les récits de trois femmes francophones extraordinaires : Michaëlle Jean, 27e gouverneure générale du Canada, Omayra Issa, journaliste nationale, et Kim Thúy, écrivaine.

La langue, un outil identitaire

Née au Maroc et élevée au Niger, Omayra Issa, qui parle cinq langues, associe l’emploi de la langue à la relation avec l’autre : « Je pense que ma personnalité change complètement lorsque je parle une autre langue. Les langues ont un tel pouvoir de construction d’identité, mais aussi de relation avec le monde qui nous entoure », songe-t-elle.

Une réflexion partagée par l’auteure Kim Thúy, originaire du Vietnam et arrivée comme boat people au Québec à la fin des années 1970 : « Je pense que les langues nous façonnent et nous transforment, mais qu’il y a toujours un enracinement profond de la langue maternelle. »

Pour ces femmes, il faut embrasser l’instant présent et accepter de ne pouvoir qu’espérer, plutôt que de contrôler sa destinée. « Il y a une citation que j’aime beaucoup qui dit “Becoming is never being, until becoming is being still” de Jiddu Krishnamurti [philosophe indien] », illustre Kim Thúy.

Pour Omayra Issa, aujourd’hui journaliste à Radio-Canada à Regina, cette citation est le reflet de l'intangibilité du devenir : « C’est très difficile de savoir exactement ce que nous sommes et ce que nous allons devenir. J’aime l’idée que nous chassons cet être que nous sommes, si proche et si loin à la fois. »

L’identité change-t-elle au contact d’une autre langue ? C’est la question que se pose l’écrivaine Kim Thúy dont les ouvrages ont été traduits en pas moins de 29 langues dans 40 pays et territoires. « Je sais que lorsque je parle une autre langue, mon rythme change, ma voix change et même la façon dont je me tiens est différente. Je me replie sur moi-même physiquement lorsque je parle vietnamien, alors que mon buste et mes épaules sont très ouverts lorsque je parle le français », confie-t-elle.

La transition canadienne

La réputation d’accueil et de générosité des Canadiens n’étant plus à faire, les trois intervenantes se rappellent avec émotion leurs premiers instants en Amérique du Nord. « Puisque nous arrivions d’un camp de réfugiés, je ne m’étais pas vue dans un miroir depuis des mois. À mon arrivée au Québec, c’était la première fois que je me redécouvrais dans les yeux de quelqu’un. Je ne m’étais jamais vue aussi belle », se souvient Kim Thúy.

Celle qui a reçu le Prix littéraire du Gouverneur général en 2010 revient d’ailleurs sur l’influence et le réconfort de ces visages chaleureux qui l’ont accueillie : « Le premier choc culturel qui s’est produit a été lorsque nous sommes arrivés à l’aéroport et que des Québécois nous ont serrés dans leurs bras. J’ai su que je voulais embrasser cette culture de tout mon être par la suite. Ils ont fait la Canadienne et la femme que je suis aujourd’hui », témoigne la femme de lettres.

Née en Haïti, l’ancienne gouverneure générale du Canada Michaëlle Jean se souvient à son tour de son arrivée au Québec en 1968 : « C’était un soir de février. Je n’oublierai jamais le moment où, après la vérification de nos papiers, la personne des douanes a dit à ma mère ‘Madame, à vous et vos enfants, bienvenue au Canada’. »

Échapper à la dictature des Duvalier père et fils mise en place dès la fin des années 1950 a été un véritable soulagement pour Michaëlle Jean et sa famille. Malgré tout, l’adaptation à la culture canadienne n’a pas pour autant été facile : « Nous étions la seule famille noire dans cette petite ville, presque village. Je me rappelle qu'à l’école on venait me toucher les cheveux et on me demandait même si je me lavais. »

Sur les bancs de l’école, la diplomate est même restée muette pendant un certain temps : « Il fallait s’adapter à ce nouveau français sur fond de traumatismes, de changements et de décodage d’une culture. »

Pour Omayra Issa, qui se remémore son premier froid de novembre, le fait de devenir canadienne est continuel : « Je pense que je deviens canadienne un peu plus chaque jour. Écouter de la musique africaine est le moyen pour moi de me connecter avec ma culture d’origine. C’est important de se reconnecter avec ses racines, surtout quand on se trouve en plein milieu de la Saskatchewan et qu’on n’est pas d’ici », exprime-t-elle.

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