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Le CÉCS investit pour l’avenir

En se dotant d’un fonds d’investissement depuis la première fois de son existence, le Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan (CÉCS) compte bien donner un nouveau souffle pour l’entrepreneuriat fransaskois. Kouamé N’Goandi, directeur général de l’organisme, explique le but de l’initiative.

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Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan

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Nouvelles du CÉCS

Poste à combler : Conseiller/Conseillère en développement économique (CDE)

Le Conseil Économique et coopératif de la Saskatchewan (CÉCS) est à la recherche d’un Conseiller/Conseillère en développement économique (CDE).   Exigences : Avoir un diplôme en administration des affaires (ou l’équivalent) et/ou avoir acquis une expérience en développement économique communautaire et /ou en développement d’entreprise; Expérience et/ou connaissance du processus de développement économique communautaire; Avoir une bonne...

Postes à combler pour le RIF-SK

Le Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan est à la recherche de candidats pour combler deux postes au sein du Réseau en immigration francophone de la Saskatchewan (RIF-SK). Adjoint(e) administratif(ive) – RIF-SK Coordination provinciale – RIF-SK Lieu de travail : Regina, Saskatchewan Entrée en fonction : le plus tôt possible Seules les personnes sélectionnées pour une entrevue seront contactées. Merci de faire parvenir votre...

Poste en communications/marketing à combler

Le Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan (CÉCS) est à la recherche d’une personne pour combler le poste de Coordination – Communication / Marketing Exigences : Avoir un diplôme en communication ou marketing et/ou avoir acquis une expérience en communication et/ou marketing relative aux fonctions du poste; Maîtrise bien le français et l’anglais (parlé et écrit); Trois à cinq années d’expérience en communication...
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Actualité économique

Vente de blindés à l'Arabie saoudite

Les Casques bleus sont nés en 1956, suite à l'adoption par l'Assemblée générale des Nations unies d'une résolution proposée par le ministre des Affaires extérieures du Canada Lester B. Pearson. Son rôle dans la création de la Force de maintien de la paix de l'ONU lui a valu le Prix Nobel de la Paix l'année suivante. Je me demande ce que penserait M. Pearson (premier ministre canadien 1963-1968) de la vente de véhicules blindés légers canadiens à l'Arabie saoudite et des récentes déclarations du ministre des Affaires extérieures actuel Stéphane Dion.

Dans une décision rendue le 8 avril dernier, M.Dion a accordé six permis d'exportation de ces véhicules et de leur armement, pour une valeur de 11 milliards de dollars, sur un contrat signé en 2014 et évalué à 15 milliards de dollars en 14 ans. 

Il faut dire que la vente d'armement canadien est en plein essor. Selon le Stockholm International Peace Research Institute, le Canada est le 15e exportateur d'armes en importance pour la période 2009-2013.

Le dernier Rapport sur les exportations de marchandises militaires du Canada recense les ventes de matériel et d'armes pour 2012-2013. Il y est précisé que le Canada «contrôle rigoureusement les exportations de marchandises et de technologies militaires vers les pays où les droits humains de leurs citoyens font l’objet de violations graves et répétées de la part du gouvernement». Pourtant, dans son rapport, le ministère des Affaires extérieures utilise l’Indice de développement humain (IDH) des Nations unies pour classer les pays qui s’approvisionnent au Canada. Le hic, c'est que cet indice ne prend pas en compte les droits de l’homme. 

Le rapport (qui exclut les ventes vers les États-Unis) indique que les exportations canadiennes de marchandises militaires ont totalisé 1,72 milliard de dollars en direction de 98 pays pour ces deux années. La moitié des achats ont été faits par l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis.

Ces monarchies répressives possèdent un IDH très élevé grâce à l’espérance de vie, la longue scolarité et la situation financière avantageuse de sa population. Elles appliquent aussi rigoureuement la charia, la loi islamique. (1)

Dans une lettre ouverte aux ministres Dion et Freeland (ministre du Commerce international), Amnistie internationale déclare: "Il est incontestable qu’il se produit continuellement, en Arabie saoudite, des violations incommensurables des droits humains. Ces violations surviennent à de nombreux égards au sein du large spectre des droits prescrits par le droit international en ce qui touche notamment la torture et les mauvais traitements, l’égalité des femmes, les exécutions injustes et secrètes, la liberté religieuse, la liberté d’expression, les droits des défendeurs des droits humains, la liberté de presse, le droit à un procès équitable et à la détention arbitraire ». (2) 

L'annonce du ministre Dion ne fait qu'entériner un contrat signé en 2014 sous le gouvernement précédent. Mais le gouvernement de Justin Trudeau aurait pu l'annuler. Pourquoi ne l'a-t-il pas fait? Le Canada a pourtant reconnu que l'Arabie saoudite commet des violations des droits de la personne sur son propre territoire, ainsi qu'en frappant des cibles civiles au Yémen.

Alors qu'Amnistie internationale fait état du non respect du droit humanitaire international au Yémen et au Bahreïn, et va jusqu'à parler de crimes de guerre, on se contente de nous assurer que rien ne prouve que de l'équipement militaire canadien ait pu ou puisse être déployé au Yémen. "Travailler avec les Saoudiens nous permettra de leur demander des comptes et de créer des occasions pour réaliser des progrès dans une série de dossiers, y compris en matière de droits humains» nous dit-on.  Ah oui?  Du même coup ils vont peut-être nous expliquer leur relation trouble avec des groupes et groupuscules terroristes.

C'est vrai que le Canada a vendu une partie de la Commission canadienne du blé à des intérêts saoudiens et américains en avril 2015. Et le démantèlement se poursuit, même s'il avait été sévèrement critiqué par l'opposition de Justin Trudeau.

À Rome c'était du pain et des jeux. À Ottawa, on dirait que c'est du blé et des armes.


 (1) En 2014, 87 condamnés à mort ont été exécutés. 78 l'avaient été en 2013, selon un décompte de l'Agence France presse. Le royaume a perpétré en 2014  le troisième plus grand nombre d'exécutions au monde, derrière l'Iran et l'Irak. 

(2) Lettre ouverte d'Amnistie internationale, 15 janvier 2016.

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