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Le CÉCS investit pour l’avenir

En se dotant d’un fonds d’investissement depuis la première fois de son existence, le Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan (CÉCS) compte bien donner un nouveau souffle pour l’entrepreneuriat fransaskois. Kouamé N’Goandi, directeur général de l’organisme, explique le but de l’initiative.

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Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan

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Nouvelles du CÉCS

Deux postes comblés au CÉCS

Deux postes viennent d’être comblés au CÉCS : Pacifique Bigirimana, nouvelle Conseillère en développement économique et à Paul Léost, nouveau coordonnateur aux Communications et Marketing. Pacifique est originaire du Burundi, pays de l’Afrique orientale, et travaillera dans le bureau de Moose Jaw. Paul est originaire de Gravalbourg, en Saskatchewan, et se retrouve au bureau à Regina. Bienvenue à tous les deux! Cet article Deux postes comblés...

Foire des carrières

Le 18 mai prochain aura lieu la foire des carrières de Regina. Organisée en collaboration avec Open Door Society of Regina, cette foire des carrières vous permettra de partager vos expériences professionnelles et rencontrer divers employeurs potentiels. Il s’agit d’une occasion en or pour réseauter et créer un réseau de contact professionnel, et d’ainsi vous introduire au marché du travail en Saskatchewan. De plus, ce sera l’occasion d’entrer...

Postes à combler pour le RIF-SK

Le Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan est à la recherche de candidats pour combler deux postes au sein du Réseau en immigration francophone de la Saskatchewan (RIF-SK). Annonce-Adj Admin- RIF-SK -2 Annonce-Coord RIF-SK Lieu de travail : Regina, Saskatchewan Entrée en fonction : le plus tôt possible Seules les personnes sélectionnées pour une entrevue seront contactées. Merci de faire parvenir votre curriculum vitae au...
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Actualité économique

L’auto-autochtonisation, ou quand l’ascendance autochtone est détournée

L’auto-autochtonisation, ou quand l’ascendance autochtone est détournée

Le 4 avril dernier à la Rotonde de la Cité universitaire francophone, le professeur Darryl Leroux a lancé son livre Ascendance détournée : quand les Blancs revendiquent une identité autochtone. En abordant les enjeux de l’appropriation de l’identité métisse et autochtone, l’universitaire a ainsi décrypté le concept d’auto-autochtonisation.

Professeur en sociologie à l’Université d’Ottawa, Darryl Leroux travaille sur les dynamiques du racisme et du colonialisme depuis près de vingt ans.

Depuis plusieurs années, l’intellectuel se penche sur le phénomène grandissant de l’auto-autochtonisation. « Il y a de plus en plus de personnes blanches qui s’identifient comme Autochtones, sans avoir de reconnaissance officielle », avance le spécialiste.

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Ce mouvement serait davantage populaire au Québec, au Nouveau-Brunswick, en Nouvelle-Écosse et sur la côte est des États-Unis selon le professeur : « L’Ouest canadien n’est pas épargné, mais c’est plus rare, entre autres dû à la forte présence des Premières Nations. »

Une ascendance détournée

Selon le chercheur, plus de 10 millions de personnes au Canada ont un ancêtre lointain autochtone. « On parle de lignées très lointaines, d’environ dix générations. »  

Lors de ses études, Darryl Leroux a retenu trois mécanismes distincts que les personnes blanches utilisent pour retrouver des ancêtres qui seraient autochtones.

« Le premier mécanisme le plus utilisé est celui d’ascendance linéaire, c’est-à-dire lorsque tu cherches les parents de tes parents et de tes grands-parents, etc., dans une lignée généalogique. »  

L’ascendance ambitieuse est la deuxième technique utilisée. « Encore une fois, tu remontes dans le passé, mais ce qui est différent et intéressant c’est que l’ancêtre revendiqué est un ancêtre européen, mais dont l’identité est transformée pour être autochtone. »

Le dernier mécanisme est celui de l’ascendance latérale. « On commence en linéaire, puis on bifurque vers la droite ou la gauche pour par exemple affirmer que le petit cousin était marié à la tante de Louis Riel. C’est une technique assez créative, et si vous pensez que j’exagère, j’ai vu des exemples de revendications assez créatifs. »

Des données qui ne collent pas

Le professeur explore plusieurs forums de généalogie pour identifier les mécanismes individuels de l’auto-autochtonisation.

« Ce qu’il est intéressant de constater, c’est que ce sont presque toujours les mêmes femmes qui sont revendiquées, et pour plusieurs identités. Une même personne peut être utilisée pour revendiquer une identité métisse, algonquine, innue, etc. »

Les trois femmes qui ressortent le plus dans les forums de généalogie portent les noms de Marie Sylvestre, Marie Miteouamegoukwe, Marguerite Pigarouiche ou « Femme nipissing », toutes les quatre nées entre 1600 et 1650.

« J’ai estimé que Marie Sylvestre aurait environ 2 millions de descendants et que ces quatre femmes ensemble en auraient environ 3 à 4 millions. Ce qui veut dire que des millions de personnes pourraient se revendiquer Autochtones aujourd’hui au Canada si on suit cette logique avec ces quatre femmes seulement », ponctue le chercheur.

Pourquoi s’auto-autochtoniser ?

« C’est étrange, car on ne voit pas de gens qui revendiquent avoir des racines anglaises, donc ça nous parle de la tendance politique du moment », exprime Darryl Leroux.

Toujours selon l’auteur du livre Ascendance détournée, qui deviendra professeur agrégé à l’École d’études politiques de l’Université d’Ottawa au mois de mai, il y aurait un mouvement de chasseurs et de pêcheurs qui s’auto-autochtonisent.

« Il semble y avoir des stratégies politiques pour s’opposer à des recours territoriaux des Premières Nations », entrevoit-il au vu de ses analyses de procédures judiciaires entamées par des associations dites métisses qui visent des droits de chasse et pêche sur divers territoires. « Et cela même au détriment des autres groupes autochtones déjà présents », ajoute-t-il.

Le chercheur rappelle que, peu importe la motivation, lorsqu’une personne change son identité c’est qu’elle est à la recherche d’un avantage quelconque, soit monétaire, social, ou culturel.

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« Il y a aussi un petit pourcentage de ces gens qui croit honorer ses ancêtres et qui pense qu’il est en train de faire une bonne chose », regrette le conférencier.

Malgré tout, ce mouvement qui prend de l’ampleur ne connaîtrait pas souvent de dénouements positifs auprès des instances gouvernementales.

« Ce n’est pas un mouvement qui fonctionne bien, se félicite Darryl Leroux. Pour le moment, les procédures judiciaires des organismes et individus qui revendiquent une soudaine identité métisse ou autochtone ont toutes échoué. »

Le livre de Darryl Leroux Ascendance détournée : Quand les Blancs revendiquent une identité autochtone est disponible sur le site de la maison d’édition Prise de parole.

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Marie-Lou Bernatchez – IJL-Réseau.PresseMarie-Lou Bernatchez

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