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Le CÉCS investit pour l’avenir

En se dotant d’un fonds d’investissement depuis la première fois de son existence, le Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan (CÉCS) compte bien donner un nouveau souffle pour l’entrepreneuriat fransaskois. Kouamé N’Goandi, directeur général de l’organisme, explique le but de l’initiative.

Lutter contre le déclin démographique par la relance économique

L’augmentation des cibles en immigration et l’injection substantielle de fonds gouvernementaux se trouvent au cœur du deuxième Livre blanc sur la francophonie économique. Le Réseau de développement économique et d’employabilité (RDÉE Canada), qui signe le document, propose un plan de cinq ans qui mise notamment sur la création de programmes spécifiques en immigration et en...
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Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan

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Nouvelles du CÉCS

Deux postes comblés au CÉCS

Deux postes viennent d’être comblés au CÉCS : Pacifique Bigirimana, nouvelle Conseillère en développement économique et à Paul Léost, nouveau coordonnateur aux Communications et Marketing. Pacifique est originaire du Burundi, pays de l’Afrique orientale, et travaillera dans le bureau de Moose Jaw. Paul est originaire de Gravalbourg, en Saskatchewan, et se retrouve au bureau à Regina. Bienvenue à tous les deux! Cet article Deux postes comblés...

Foire des carrières

Le 18 mai prochain aura lieu la foire des carrières de Regina. Organisée en collaboration avec Open Door Society of Regina, cette foire des carrières vous permettra de partager vos expériences professionnelles et rencontrer divers employeurs potentiels. Il s’agit d’une occasion en or pour réseauter et créer un réseau de contact professionnel, et d’ainsi vous introduire au marché du travail en Saskatchewan. De plus, ce sera l’occasion d’entrer...

Postes à combler pour le RIF-SK

Le Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan est à la recherche de candidats pour combler deux postes au sein du Réseau en immigration francophone de la Saskatchewan (RIF-SK). Annonce-Adj Admin- RIF-SK -2 Annonce-Coord RIF-SK Lieu de travail : Regina, Saskatchewan Entrée en fonction : le plus tôt possible Seules les personnes sélectionnées pour une entrevue seront contactées. Merci de faire parvenir votre curriculum vitae au...
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Actualité économique

Marie Galophe

Exposition d'Estelle Bonetto : Les Mains à la bouche

Adaptation culinaire et culturelle

"Les mains à la bouche" d'Estelle Bonetto

"Les mains à la bouche" d'Estelle Bonetto

Photo : Marie Galophe (2018)
REGINA - L’Université de Regina a accueilli, le jeudi 15 février 2018, le lancement de l’exposition de l’écrivaine et plasticienne Estelle Bonetto. L’exposition, intitulée Les Mains à la bouche, sera en vedette dans la Rotonde de la Cité universitaire francophone jusqu’au 8 mars 2018, du lundi au vendredi, de 8 h 30 à 16 h 30.

L’exposition se compose d’une série de 180 photographies couleur carrées, de 8 pouces par 8, affichées du sol au plafond, sur une section arrondie de la rotonde. Elles sont accompagnées de trois séries de bocaux et d’un buste de femme. Il a d’ailleurs fallu près de 8 heures à l’artiste pour installer cette mosaïque fragmentée et poétique dans l’espace.

Estelle Bonetto poursuit ici son questionnement sur la construction, déconstruction et reconstruction de l’identité, dans la continuité de sa précédente exposition Fragments d’identité, présentée au printemps 2017 (voir entrevue parue dans L’Eau vive du 8 juin 2017). Elle le fait cette fois à travers la cuisine et, plus précisément, la nourriture.

En effet, ce lieu intime devient le prétexte et l’occasion pour l’artiste d’aller à la rencontre de nouveaux arrivants dans la province. Les personnes interrogées dévoilent alors une histoire familiale, attachée à un plat, une recette, des spaghettis aux crêpes. Cependant, cette histoire est mise au défi par le déracinement.

La nourriture se fait ainsi caisse de résonance, amplifiant la question de l’adaptation à un nouvel environnement, puisque ce que l’on cuisine ne sera plus jamais vraiment pareil, faute du bon ingrédient, de la bonne cuillère, du bon moment. L’inéluctabilité de ce qui se perd dans le processus d’adaptation d’une recette est au cœur même du plaisir qu’il y a à reproduire des gestes et des recettes tant aimés.

Cette tension entre le plaisir et la perte rend la démarche d’Estelle Bonetto très émouvante et se retrouve dans la disposition de l’œuvre. Les photographies dessinent tantôt des lignes continues d’aliments, reconnaissables, familiers, colorés, tantôt des archipels, souvenirs morcelés de moments passés avec la personne interviewée.

Les photographies révèlent alors en gros plan la fourchette qui s’enroule sur des pattes mouillées de sauce, la bouche qui s’ouvre pour engloutir une crêpe, et la main, cette main, qui, selon les mots mêmes d’Estelle Bonetto « ... est l’outil de l’âme, une extension articulée de la profondeur de l’être. Elle fait, défait et refait les replis de la vie. La main nourrit. La main punit. La main toute-puissante. »

Kenneth Bos, présent lors du lancement, n’a pas manqué de souligner l’intérêt ces textes : « Un élément que j’apprécie, quand je regarde un peu plus profondément, c’est la composante poétique. Et je trouve qu’Estelle a toujours eu cette sensibilité et ce don pour la création poétique, cette capacité à manipuler la langue. » D’où le regret qu’aura peut-être le spectateur que ces textes ne soient pas davantage mis en valeur.

Sous l’effet chatoyant des couleurs et la diversité des choses montrées émerge aussi parfois un sentiment d’éparpillement qui tient à la coexistence des photographies en deux dimensions et des éléments en 3 dimensions, comme les séries de bocaux tapissés de photographies semblables à celles affichées, mais parfois difficiles à observer.

On ne manquera cependant pas l’allusion poétique à l’enfance, la mémoire, la perte et le plaisir qui sont au cœur de cette exposition. En effet, le bocal n’est-il pas le symbole de cette tentative, toujours déjà vouée à l’échec, de conserver un aliment, mais qui finit ouvert et vidé par quelque bouche avide, laissant simultanément un sentiment de plaisir et de nostalgie ?

Ce sera sans doute au spectateur de décider pour lui-même en se rendant à la Cité pour admirer une exposition qui ne manquera pas de séduire petits et grands.

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