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Lucas Pilleri / 17 mai 2021 / Catégories: Organisme, CAFS - Communauté des Africains francophones de la Saskatchewan, Société, Francophonie, Multiculturalisme Une nouvelle direction générale pour la CAFS Mireille Bizimana, nouvelle directrice adjointe de l'ACFR. Crédit : Courtoisie Mireille Bizimana est devenue le 27 avril la nouvelle directrice générale de la Communauté des Africains francophones de la Saskatchewan (CAFS). Forte d’une longue expérience dans le développement communautaire, la nouvelle responsable souhaite avant tout œuvrer pour le bien-être des nouveaux arrivants. Qu’est-ce qui vous a poussée à rejoindre la CAFS ? Étant moi-même africaine et immigrée, je comprends très bien les défis auxquels font face les nouveaux arrivants francophones : le manque de services en français, le manque d’emploi et la discrimination. Dès que j’ai vu l’offre pour le poste, je me suis sentie en mesure d’apporter une valeur ajoutée à cette communauté. Dans quel état trouvez-vous la CAFS ? C’est un organisme qui est bien organisé. Il y a un conseil d’administration très dynamique chargé de donner des orientations stratégiques et qui supervise leur mise en exécution. La CAFS possède des instruments de gouvernance, entre autres les statuts et règlements ainsi que des politiques de gestion qui sont là pour définir le rôle de chaque organe et assurer une bonne collaboration entre tous les acteurs. Quelle est votre vision pour l’organisme ? Je souhaite rendre la CAFS encore plus visible dans la communauté fransaskoise par les actions et les activités qu’elle apporte envers ses membres. Ma vision est aussi celle d’un organisme qui travaille en étroite collaboration avec d’autres organismes qui s’occupent de l’accueil et de l’intégration des nouveaux arrivants pour améliorer leur bien-être. Vos deux prédécesseurs, Fulgence Ndagijimana et Rosalie Umuhoza, ont connu des mandats de moins d’un an. Que vous inspire cette situation ? Ça montre qu’il existe des conflits de gestion managériale. Mais je vais tout mettre en œuvre pour assurer la collaboration entre toutes les parties prenantes. À première vue, je trouve un organisme bien structuré et qui a tous les outils nécessaires pour qu’il y ait une bonne gouvernance. La relation avec les bailleurs de fonds et les partenaires est bonne. La CAFS organise plusieurs activités justement grâce à la confiance que les partenaires ont en elle. De quelles activités s’agit-il ? Au-delà des activités traditionnelles, la CAFS a un projet pour répondre à l’atténuation de l’impact de la COVID-19 chez ses membres fragilisés. C’est un projet organisé en collaboration avec la Croix-Rouge qui commence en mai où on va donner des formations à nos membres en rapport avec la santé mentale et la nutrition afin de leur donner des moyens de s’adapter aux nouvelles conditions de vie. Nous avons aussi des projets de camps d’été. Le 27 avril dernier, le Partenariat provincial interculturel dont fait partie la CAFS a dévoilé les résultats de son sondage concernant la discrimination et l’intimidation au sein de la fransaskoisie. Quel regard portez-vous sur cette initiative et ces résultats ? C’est une belle initiative. La communauté africaine subit des discriminations. On espère avec ce projet comprendre pourquoi elles persistent et trouver des solutions pour les réduire, voire les supprimer. C’est une réalité dont nos membres se plaignent beaucoup. Le partenariat est une bonne façon de faire. La CAFS ne peut pas atteindre ces objectifs en travaillant isolément. Pour y arriver, on doit collaborer avec les autres organismes. Quel climat constatez-vous au sein de la CAFS et auprès de ses membres ? C’est un climat de bonne entente de manière générale. Les membres ont un état d’esprit confiant en l’avenir parce que des activités et des projets sont mis en œuvre pour répondre à leurs défis. De façon générale, comment percevez-vous la place qu’occupent les Africains francophones en Saskatchewan ? Ils ont une place importante. Les immigrants francophones sont en grande partie une population jeune et compétente dont peut bénéficier le Canada. Il suffit de donner à cette population les moyens et les outils nécessaires pour qu’elle puisse contribuer au développement des communautés d’accueil. Les défis perdurent : leurs compétences ne sont pas assez reconnues au Canada, ce qui leur rend difficile de trouver du travail, et certains doivent faire l’apprentissage de l’anglais. Il y a encore des choses à faire, mais ça s’améliore d’année en année, de jour en jour. Le parcours de Mireille Bizimana Native du Burundi, Mireille Bizimana a immigré au Canada en 2016. Après avoir vécu cinq ans à Ottawa, elle s’est installée à Regina au début de l’année 2021. Elle possède une maîtrise en gestion de la politique économique obtenue à l’Université d’Auvergne en France ainsi qu’une longue expérience en développement communautaire. Mireille Bizimana a été responsable des communications et événements de janvier à mars 2021 pour le Réseau en immigration francophone de la Saskatchewan (RIF-SK). Auparavant, elle a œuvré en tant que bénévole au sein d’organismes francophones à Ottawa et Gatineau responsables de l’accueil et de l’intégration des nouveaux arrivants francophones. Au Burundi, elle a travaillé pour un organisme paraétatique dans la lutte contre la pauvreté. Imprimer 12702 Lucas PilleriLucas Pilleri Autres messages par Lucas Pilleri Contacter l'auteur Comments are only visible to subscribers.