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Ça décolle pour la Saskatchewan Ça décolle pour la Saskatchewan 3 octobre 2014 22888 Les autorités aéroportuaires de Regina Saskatoon, Tourism Saskatchewan, Tourism Regina et Tourism Saskatoon s’unissent pour promouvoir la Saskatchewan comme destination touristique de choix.
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Êtes-vous business? Êtes-vous business? Le sujet de cette première formation d'une série de quatre, animée par le conseiller en développement... 2 octobre 2014 43286
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Le gagnant du prix BRAVO bénévoles 2014 est Le gagnant du prix BRAVO bénévoles 2014 est C’est dans une belle ambiance que la remise du 4e prix BRAVO bénévoles s’est déroulée, le samedi 14 juin... 19 juin 2014 41533
Square One 19 juin 2014 Square One Un nouveau centre de services et d’informations pour les entrepreneurs de la Saskatchewan a vu le jour. Il s’appelle Square One, et c’est assez rare pour le souligner : tous les agents y sont bilingues!
La coopération au-delà des coopératives 19 juin 2014 La coopération au-delà des coopératives Créé en 1947 pour soutenir le développement de coopératives francophones en Saskatchewan, le Conseil de la Coopération de la Saskatchewan s’est adapté au fil des ans pour devenir un instrument de développement économique qui dépasse largement le modèle coopératif. C’est le constat qui est ressorti de...
Leslie Garrido-Diaz / 7 février 2022 / Catégories: Saskatoon, Société, Femmes, Immigration Trois femmes immigrantes aux destins inouïs Organisé les 19 et 20 janvier par l’organisme à but non lucratif Saskatoon Open Door Society (SODS), l’atelier Threads: Cultural Conversations offrait un tour d’horizon des perspectives, expériences et parcours de nouveaux arrivants. Parmi eux, celui de trois femmes francophones réfugiées de leur pays respectif. « Le projet Threads est un exemple de ce que l’on peut faire pour une communauté, même à petite échelle. La ville de Saskatoon encourage la diversité et est fière de pouvoir faire entendre les voix de ces hommes et de ces femmes qui reflètent la diversité de notre communauté », explique Charlie Clark, maire de Saskatoon. Parmi les nombreux intervenants, le public a pu découvrir les récits de trois femmes francophones extraordinaires : Michaëlle Jean, 27e gouverneure générale du Canada, Omayra Issa, journaliste nationale, et Kim Thúy, écrivaine. La langue, un outil identitaire Née au Maroc et élevée au Niger, Omayra Issa, qui parle cinq langues, associe l’emploi de la langue à la relation avec l’autre : « Je pense que ma personnalité change complètement lorsque je parle une autre langue. Les langues ont un tel pouvoir de construction d’identité, mais aussi de relation avec le monde qui nous entoure », songe-t-elle. Une réflexion partagée par l’auteure Kim Thúy, originaire du Vietnam et arrivée comme boat people au Québec à la fin des années 1970 : « Je pense que les langues nous façonnent et nous transforment, mais qu’il y a toujours un enracinement profond de la langue maternelle. » Pour ces femmes, il faut embrasser l’instant présent et accepter de ne pouvoir qu’espérer, plutôt que de contrôler sa destinée. « Il y a une citation que j’aime beaucoup qui dit “Becoming is never being, until becoming is being still” de Jiddu Krishnamurti [philosophe indien] », illustre Kim Thúy. Pour Omayra Issa, aujourd’hui journaliste à Radio-Canada à Regina, cette citation est le reflet de l'intangibilité du devenir : « C’est très difficile de savoir exactement ce que nous sommes et ce que nous allons devenir. J’aime l’idée que nous chassons cet être que nous sommes, si proche et si loin à la fois. » L’identité change-t-elle au contact d’une autre langue ? C’est la question que se pose l’écrivaine Kim Thúy dont les ouvrages ont été traduits en pas moins de 29 langues dans 40 pays et territoires. « Je sais que lorsque je parle une autre langue, mon rythme change, ma voix change et même la façon dont je me tiens est différente. Je me replie sur moi-même physiquement lorsque je parle vietnamien, alors que mon buste et mes épaules sont très ouverts lorsque je parle le français », confie-t-elle. La transition canadienne La réputation d’accueil et de générosité des Canadiens n’étant plus à faire, les trois intervenantes se rappellent avec émotion leurs premiers instants en Amérique du Nord. « Puisque nous arrivions d’un camp de réfugiés, je ne m’étais pas vue dans un miroir depuis des mois. À mon arrivée au Québec, c’était la première fois que je me redécouvrais dans les yeux de quelqu’un. Je ne m’étais jamais vue aussi belle », se souvient Kim Thúy. Celle qui a reçu le Prix littéraire du Gouverneur général en 2010 revient d’ailleurs sur l’influence et le réconfort de ces visages chaleureux qui l’ont accueillie : « Le premier choc culturel qui s’est produit a été lorsque nous sommes arrivés à l’aéroport et que des Québécois nous ont serrés dans leurs bras. J’ai su que je voulais embrasser cette culture de tout mon être par la suite. Ils ont fait la Canadienne et la femme que je suis aujourd’hui », témoigne la femme de lettres. Née en Haïti, l’ancienne gouverneure générale du Canada Michaëlle Jean se souvient à son tour de son arrivée au Québec en 1968 : « C’était un soir de février. Je n’oublierai jamais le moment où, après la vérification de nos papiers, la personne des douanes a dit à ma mère ‘Madame, à vous et vos enfants, bienvenue au Canada’. » Échapper à la dictature des Duvalier père et fils mise en place dès la fin des années 1950 a été un véritable soulagement pour Michaëlle Jean et sa famille. Malgré tout, l’adaptation à la culture canadienne n’a pas pour autant été facile : « Nous étions la seule famille noire dans cette petite ville, presque village. Je me rappelle qu'à l’école on venait me toucher les cheveux et on me demandait même si je me lavais. » Sur les bancs de l’école, la diplomate est même restée muette pendant un certain temps : « Il fallait s’adapter à ce nouveau français sur fond de traumatismes, de changements et de décodage d’une culture. » Pour Omayra Issa, qui se remémore son premier froid de novembre, le fait de devenir canadienne est continuel : « Je pense que je deviens canadienne un peu plus chaque jour. Écouter de la musique africaine est le moyen pour moi de me connecter avec ma culture d’origine. C’est important de se reconnecter avec ses racines, surtout quand on se trouve en plein milieu de la Saskatchewan et qu’on n’est pas d’ici », exprime-t-elle. Imprimer 9058 Balises: Michaëlle JeanOmayra IssaKim Thuy Leslie Garrido-DiazLeslie Garrido-Diaz Autres messages par Leslie Garrido-Diaz Contacter l'auteur Articles connexes Omayra Issa : Une femme d’idées engagée Pour une stratégie économique au service des communautés francophones et acadienne Comments are only visible to subscribers.