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Le gagnant du prix BRAVO bénévoles 2014 est Le gagnant du prix BRAVO bénévoles 2014 est C’est dans une belle ambiance que la remise du 4e prix BRAVO bénévoles s’est déroulée, le samedi 14 juin... 19 juin 2014 41372
Square One 19 juin 2014 Square One Un nouveau centre de services et d’informations pour les entrepreneurs de la Saskatchewan a vu le jour. Il s’appelle Square One, et c’est assez rare pour le souligner : tous les agents y sont bilingues!
La coopération au-delà des coopératives 19 juin 2014 La coopération au-delà des coopératives Créé en 1947 pour soutenir le développement de coopératives francophones en Saskatchewan, le Conseil de la Coopération de la Saskatchewan s’est adapté au fil des ans pour devenir un instrument de développement économique qui dépasse largement le modèle coopératif. C’est le constat qui est ressorti de...
Réjean Paulin / 11 novembre 2019 / Catégories: Opinion, Société, Francophonie, Réjean Paulin Le droit à son français et Denise au pays des Francos Denise Bombardier sur le plateau de Tout le monde en parle, le 6 octobre 2019 Photo : Capture d’écran, émission Tout le monde en parle J’ai discuté récemment avec une enseignante à la retraite au sujet du documentaire de Denise Bombardier sur la francophonie canadienne. Je vais taire son nom pour la bonne raison que son cœur s’est toujours ouvert aux bouts de chou qui ont peuplé ses classes plutôt qu’aux controverses médiatisées. Un court passage l’a bouleversée. C’est celui où Denise au pays des Francos reprend un jeune Franco-Ontarien qui venait d’employer le verbe «supporter» dans le sens d’«appuyer». Anglicisme. Ô sacrilège! Pris en flagrant délit d’inconduite linguistique… Cette ex-enseignante acadienne m’a fait comprendre en peu de mots que la langue parlée n’est pas qu’affaire de dictionnaire. Elle a à voir avec l’estime de soi et l’expression de sa personne. «C’est blessant pour ce jeune, dit-elle. Aura-t-il le gout de parler français s’il se fait humilier?» Jeanne-Mance (nom fictif) parle un français tout à fait correct. Elle est fière de sa langue et heureuse de la transmettre. À l’écouter, on perçoit son idéal, celui d’une langue parlée qui serait un cocon confortable. On y vivrait avec sa famille et ses amis dans des mots nés du cœur plutôt que copiés des grands dictionnaires. Faut-il toujours parler lexique en poche? Répondre oui à cette question priverait la langue française de tous ses accents et de ses couleurs locales. Impensable et inconcevable. «Votre langue n’est pas la mienne», dit Denise Bombardier à l’intention des francophones minoritaires. Or, des années passées en France, au Québec, en Acadie, en Saskatchewan et en Ontario m’ont fait entendre bien des sons français qui ne sont pas les siens, ni les miens, ni les vôtres probablement. Mais ils sont nôtres. C’est ce qui compte. Et bien sûr, dans toutes ses «parlures», on entend des fautes. Sans complexe Permettez-moi cette petite anecdote. J’ai déjà côtoyé un Français catalan. Aux premières heures, nous avions du mal à nous comprendre tellement nos accents étaient différents. Son débit rapide et saccadé contre mes syllabes escamotées… Pas évident… Mais on s’est vite habitué. C’est avec lui et un gars du Midi que j’ai visité le moulin d’Alphonse Daudet. Ce moulin nous disait la même chose… Bien sûr, nous n’aurions pas raconté La chèvre de monsieur Séguin de la même manière, mais l’œuvre demeure universelle. Elle a voyagé par la grâce de ceux et celles qui ont traversé l’Atlantique pour la reprendre et lui donner vie sur notre continent. C’est un morceau de culture française qui a franchi les époques et les frontières. Au-delà de l’histoire culturelle, soyons contemporains. Étienne Fletcher est Fransaskois. Ce jeune auteur, compositeur et interprète de talent s’est produit à Gatineau tout récemment. Avec ses mots et sa façon de parler, il se dit résolument Fransaskois. C’est avec cette identité qu’il promène son spectacle sur les scènes du Québec… Sans complexe… Bien sûr, il ne faut pas fermer les yeux sur ce nuage noir qu’est l’assimilation. En proportion, la composante francophone du Canada rétrécit, mais admettons-le, elle augmente toujours en nombre. S’il en est ainsi, c’est parce que des Francophones se lèvent chaque matin en faisant un choix linguistique qui vient du cœur, à deux pas du dépanneur du coin où tout se passe en anglais. C’est avec ténacité qu’ils contribuent au rayonnement de la langue parlée au Québec. Ils sont sur la ligne de front… Il est normal qu’ils en subissent quelques ecchymoses. Quant au verbe «supporter», cet anglicisme dénoncé dans le documentaire, il est d’usage courant au Québec. On l’entend à la radio, à la télévision, on le lit dans les journaux et je le corrige souvent dans les travaux de mes étudiants québécois. Non, le pays des Francos n’a pas le monopole de la faute… Il a toutefois celui d’un défi que Mme Bombardier et ses voisins de palier n’ont pas à relever. Imprimer 32476 Balises: Denise Bombardier Réjean PaulinRéjean Paulin Autres messages par Réjean Paulin Contacter l'auteur Articles connexes Denise Bombardier fait encore des vagues Vous cherchez des poux madame Bombardier Parler ou ne pas parler de Denise Bombardier? Réaction de Marie-France Kenny aux propos de Denise Bombardier Comments are only visible to subscribers.