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Pour une stratégie économique au service des communautés francophones et acadienne

La nouvelle secrétaire générale de la Francophonie, Michaëlle Jean, a troqué ses bureaux de chancelière de l’Université d’Ottawa pour ceux plus cossus des bords de Seine à Paris. Son principal objectif : transformer l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) en un organisme plus ambitieux.

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Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan

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Nouvelles du CÉCS

2 postes à combler : Conseillers.ères en développement économique

Le Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan (CÉCS) est à la recherche de deux Conseillers/Conseillères en développement économique (CDÉ). Date de clôture : 17 décembre 2021 Plus de détails The post 2 postes à combler : Conseillers.ères en développement économique appeared first on CÉCS.

Poste à combler : Conseiller.ère en emploi

Le Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan (CÉCS) est à la recherche d’un conseiller(ère) en emploi).  DÉTAILS The post Poste à combler : Conseiller.ère en emploi appeared first on CÉCS.

Offre d’emploi : Coordonnateur.trice du programme Jeunesse Canada au Travail

Le Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan (CÉCS) est à la recherche d’un Coordonnateur/Coordonnatrice du programme Jeunesse Canada au Travail dans les deux langues officielles (JCTDLO). DÉTAILS The post Offre d’emploi : Coordonnateur.trice du programme Jeunesse Canada au Travail appeared first on CÉCS.
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Actualité économique

Quand l’or noir se déverse dans la Saskatchewan Nord

Alimentation en eau de Prince Albert

Alimentation en eau de Prince Albert

Un tuyau de 30 km a été installé pour alimenter la ville de Prince Albert à partir de la rivière Saskatchewan Sud. Photo: Sandra Hassan Farah (2016)
PRINCE ALBERT - Le jeudi 21 juillet 2016, la pétrolière Husky Energy annonce une fuite dans un de ses oléoducs : 250 000 litres de pétrole lourd et de dissolvant se déversent dans la rivière Saskatchewan Nord. Ceci pourrait être le prologue d’un film catastrophe, mais malheureusement c’est bien la réalité. Une réalité qui a un impact considérable sur la vie des humains mais aussi sur la faune et la flore locales.

Dès l’annonce de la fuite, Prince Albert et North Battleford, les 2 villes les plus touchées par la pollution de la rivière, ferment leur station d’épuration afin de limiter la contamination de l’eau.

La pétrolière Husky Energy installe pour sa part des barrages flottants afin de contenir au mieux les hydrocarbures. On procède à de grands travaux de nettoyage afin de récupérer un maximum de matériaux lourds. C’est ainsi qu’à terme, 100 000 L de pétrole ont pu être récupérés.

Mais cela reste insuffisant : les hydrocarbures se propagent dans la rivière pour atteindre les rives de Prince Albert le 24 juillet. La ville annonce qu’elle va utiliser ses réserves d’eau ainsi que le stockage des eaux pluviales dans l’attente d’une solution plus durable. Ces réserves permettront de tenir quelques jours tout au plus si les habitants se montrent raisonnables dans leur consommation quotidienne.

Au même moment, des travaux d’installation d’un pipeline d’une longueur de 30 km démarrent. Ce pipeline prend sa source dans la rivière Saskatchewan Sud traversant la réserve Muskoday. D’autres tuyaux d’alimentation en eau ont été installés entre Little Red River, situé à 5 km de Prince Albert, et la ville, afin de maintenir l’usage de l’eau pour les particuliers et les professionnels.

Il n'en a pas été de même pour les habitants vivant en dehors de la ville mais dépendant quand même de Prince Albert. En effet, 1200 personnes ont découvert le 24 juillet que leur habitation n’était plus alimentée en eau, sans en avoir été averties par la municipalité.

Natalie Gareau, mère de 4 enfants et résidente de Buckland, une commune proche de Prince Albert, a découvert que « l’eau était coupée, sans avoir reçu au préalable un message des autorités municipales nous avertissant de l’application de cette mesure ». Elle a dû, comme bon nombre d’habitants, aller à la citerne municipale afin de se ravitailler.

Cette mesure « extrême » n’a probablement pas été facile à prendre. Mais elle avait pour but de préserver l’eau des habitations dans la ville de Prince Albert aussi longtemps que possible dans l’attente d’une solution durable.

Tous les habitants vivant en dehors de la ville n’ont pas été concernés par cette mesure, comme Ellen McNeil, résidente en milieu rural. « Je ne me suis pas rendue compte de la coupure d’eau. C’est une amie qui m’a prévenue. J’ai la chance d’avoir une citerne sous le sol qui se remplit automatiquement grâce à la nappe phréatique. Cela ne m’a pas affectée du tout. »

Elle avoue avoir eu un plus de difficulté pour abreuver ses chevaux. « Je me suis rendue à la citerne municipale mais pour la première fois, cette place était très occupée. Beaucoup de personnes faisaient la queue pour remplir leurs bidons. »

Janelle Paul, résidente de St-Louis, confirme cette augmentation des va-et-vient pour le remplissage des citernes : « Je ne suis pas concernée par la restriction d’eau, ni par la coupure car notre village s’alimente dans la Saskatchewan Sud. Cependant, nous avons constaté l'augmentation du trafic de camions citerne venant s’approvisionner en eau dans nos bassins de rétention. Environ une cinquantaine de camions traversaient le village chaque jour. »

Bien que les habitants de la ville n’aient pas été affectés par la coupure d’eau, il leur a fallu appliquer des mesures restrictives durant un mois (la fin des restrictions a été annoncée le 24 août). Les lave-autos ont été fermés, les activités dans les aires de jeux utilisant l’eau ont été temporairement suspendues et les jardins privés ne pouvaient plus être arrosés.

Durant cette période, les magasins vendant des bidons d’eau et des bouteilles d’eau minérale ont été littéralement vidés de leur stock.

Tant Ellen que Natalie reconnaissent que la municipalité, face à une telle situation d’urgence,  « a agi rapidement en cherchant une solution temporaire avec la construction des pipelines, mais aussi avec l’ouverture des citernes pour les habitations rurales. »

Selon Ellen, « il n’est pas possible de se préparer à une telle catastrophe car toute la ville dépend de l’eau de la rivière. Dans d’autres villes au Canada, il y a d’autres solutions pour les alimenter en eau telle que l’exploitation des eaux souterraines. À Prince Albert, il est désolant de voir la rivière si polluée. C’est dans ces moment-là que l’on se rend compte de l’importance de la rivière pour l’agriculture, les hommes et les animaux».

Et c’est sur cette conclusion réaliste que nous devons à présent penser à préserver notre patrimoine naturel sans lequel il nous serait impossible de vivre.

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Sandra Hassan Farah Sandra Hassan Farah

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