Sébastien Németh (EV) / 3 septembre 2015 / Catégories: 2015, Éducation, Écoles fransaskoises, Écoles d'immersion Système anglo, franco ou immersion? Alors que des centaines de familles sont en pleine rentrée des classes depuis mardi dernier, des parents francophones et anglophones ont choisi d’inscrire leurs enfants dans l’autre système linguistique. Témoignages. Gildas Hélye et sa famille Photo: Gildas Hélye (2015) Des francophones dans le système anglophone A bientôt 3 ans, le jeune Paol est déjà bilingue. Ses parents Gildas Hélye et Angéline sont Français et installés en Saskatchewan depuis quelques années. Mais malgré leurs origines, ils ont choisi d’inscrire leur fils à la garderie anglophone Open Door, à Regina. « Au début nous avions cherché une structure francophone, mais il n’y avait plus de place. Nous avons donc dû le mettre dans le système anglophone et nous n’y avons vu que du positif. Nous sommes issus d’un milieu majoritaire. Donc c’était une manière pour nous et notre fils de s’intégrer au sein des anglophones et de la culture majoritaire en Saskatchewan », explique Gildas Hélye. Pour lui, Paol n’a aucune raison de perdre sa langue maternelle. Il reste immergé dans le français. « Nous travaillons dans un milieu francophone, la moitié de nos amis sont francophones, à la maison nous parlons français, donc nous ne voyions pas le problème de voir notre fils rattaché au système majoritaire. Mais je comprends les couples mixtes qui parlent anglais à la maison et dont le parent francophone veut que son enfant étudie en français », indique Gildas Hélye. En tous les cas, malgré les coupures budgétaires et les baisses de services au sein des écoles fransaskoises, ce choix ne constitue en aucun cas une défiance vis-à-vis du système scolaire francophone. « Notre démarche n’est pas du tout une opposition, mais une volonté d’aller vers la culture majoritaire alors que notre quotidien est immergé dans le français. Néanmoins pour l’instant nous hésitons pour la suite, entre école anglophone ou d’immersion », conclut Gildas Hélye. Lana Siman Photo: Sébastien Németh (2015) Des anglophones dans le système fransaskois Toutefois le mouvement inverse existe. Des anglophones choisissent le système fransaskois pour leurs enfants. C’est le cas notamment de Lana Siman, résidente de Regina, dont les cahiers et livres ont toujours été écrits en français. « Au départ, j’étais non ayant droit. Mon cas a été examiné par une commission scolaire, j’ai été acceptée et j’ai fait mes études en français. J’ai décidé que mes enfants suivraient la même voie. C’est un choix très conscient », explique-t-elle. Ses deux garçons sont ainsi inscrits depuis leur plus jeune âge dans le système du CEF. Les voilà aujourd’hui en classes de 10e et 12e. Pour Lana Siman, le choix du français n’a rien à voir avec les opportunités de carrière qui pourraient découler du bilinguisme. C’est plutôt une volonté d’ouvrir ses enfants aux autres communautés. « Pour moi le monde est vaste, global, multiculturel. Étudier en français permet une meilleure compréhension de l’autre, une meilleure communication. Je n’ai pas choisi cette voie seulement pour faciliter un parcours professionnel, mais pour mieux comprendre les gens qui nous entourent. » Les filles de Karla Kloeble: Willow, Ivy et Autumn Photo: Karla Kloeble (2015) L'immersion de mère en filles Le témoignage de Karla Kloeble, mère de trois enfants à Saskatoon « J'ai fréquenté l'école d'immersion de la maternelle à la douzième année. Mon frère et ma soeur aussi. Mes parents disaient que c'était pour nous donner plus de choix dans la vie, pour un emploi, pour voyager. Ils avaient raison, parler français m'a donné beaucoup d'opportunités. Quand j'étais en 11e année, j'ai pu bénéficier d'une bourse pour aller étudier le français à l'Université Laval au Québec. Ça m'a donné six crédits universitaires et j'ai eu la chance de vivre au Québec plus d'un mois. J'avais 18 ans et c'était formidable. Plus tard, en 2006, quand j'habitais à Ottawa, j'ai constaté que la connaissance du français était un atout important pour trouver du travail. C'est ce qui m'a permis de décrocher un poste à l'Institut de cardiologie. Aujourd'hui, je suis une artiste indépendante. J'utilise les deux langues pour diriger des ateliers ou lorsque je présente des spectacles. Il était naturel que j'envoie mes filles en immersion. Je veux qu'elles aient les mêmes opportunités que moi, qu'elles profitent de toutes les occasions pour enrichir leur vie. Nothing less in life for my kids than what I received. » Imprimer 36342 Balises: Rentrée scolaire 2015 Sébastien Németh (EV)Sébastien Németh Autres messages par Sébastien Németh (EV) Contacter l'auteur
Et pourquoi pas un salaire maximum! Et pourquoi pas un salaire maximum! 19 janvier 2017 36695 Savez-vous ce qui s'est passé le mardi 3 janvier 2017? À 11h47 très exactement, les 100 présidents-directeurs généraux les mieux rémunérés du pays (dont 2 femmes) empochaient le salaire moyen annuel d’un Canadien travaillant à temps plein.
Les PDG les mieux payés ont déjà gagné le salaire annuel d'un employé Les PDG les mieux payés ont déjà gagné le salaire annuel d'un employé 3 janvier 2017 23429 Avant que l'horloge n'ait sonné les 12 coups de midi le mardi 3 janvier, les présidents et chefs de la direction les mieux payés du Canada avaient déjà gagné plus que le salaire annuel d'un travailleur moyen pour 2017.
L’importance des plans d’épargne enregistrés individuels L’importance des plans d’épargne enregistrés individuels Dans les deux dernières décennies, on a beaucoup entendu parler de l’importance des plans d’épargne enregistrés individuels et la... 15 septembre 2016 37717
Accès carrière : favoriser l’employabilité des jeunes via l’expérience... Accès carrière : favoriser l’employabilité des jeunes via l’expérience... L’Assemblée communautaire fransaskoise (ACF) offre le programme Accès carrière qui permet aux jeunes de... 1 août 2016 33386
Grandeurs et misères du néolibéralisme Grandeurs et misères du néolibéralisme Dans un rapport du Fonds monétaire international, on peut lire: "Au lieu de favoriser la croissance, certaines politiques... 23 juillet 2016 32695
De l'Algérie à la cuisine du Artful Dodger De l'Algérie à la cuisine du Artful Dodger REGINA - Arrivé au Canada en 2014, Ramdane Chiouk travaille comme cuisinier à l’Artful Dodger au centre-ville de Regina... 7 juillet 2016 28752
Programme Mobilité francophone Programme Mobilité francophone Le ministère Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC) a annoncé l'arrivée du programme... 7 juillet 2016 27275
Le CÉCS souligne la contribution des bénévoles Le CÉCS souligne la contribution des bénévoles Roger Lepage est le gagnant du prix Castor de la 5e édition du prix Bravo Bénévoles. Le banquet Bravo Bénévoles... 15 juin 2016 31957