Close
Jean-Pierre Picard (EV)

Rencontre sur l’avenir de l’école fransaskoise de Lloydminster : Des discussions presqu’uniquement en anglais

L'attrait des anglophones pour l'école fransaskoise est-il uniquement culturel et linguistique?

Rencontre d'information du CÉF à Lloydminster, le 26 novembre 2014

Rencontre d'information du CÉF à Lloydminster, le 26 novembre 2014

Le président du Conseil scolaire fransaskois André Denis (à gauche) et Donald Michaud, le directeur de l'éducation par intérim du Conseil des écoles fransaskoises.

Photo: Claude-Jean Harel

Grâce à la nouvelle stratégie numérique de la Société Radio-Canada, le grand public a pu assister par Webdiffusion à la rencontre qu’a organisée le Conseil des écoles fransaskoises (CÉF) avec les parents dont les enfants fréquentent l’école fransaskoise Sans-Frontières de Lloydminster. La direction du CÉF et le président du Conseil scolaire fransaskois ont voulu faire le point avec la vingtaine de participants sur la situation du financement de cette école dont la fermeture est sur l’écran radar avec son déficit annuel de 650 000$. Une décision sur son avenir devra être prise d’ici la fin mars 2015.

À cheval entre l’Albert et la Saskatchewan, Lloydminster voit ses écoles financées par les deux gouvernements provinciaux. Pour clarifier les modalités de leur participation la Charte de Lloydminster a été élaborée. Mais voilà, le Conseil scolaire fransaskois n’en fait pas partie malgré ses demandes répétées d’y être inclus à l’instar des autres commissions scolaires actives à Lloydminster.

Une des principales sources des difficultés financières de l’école de Lloydminster vient du non-financement de services offerts par le CÉF en vertu de son triple mandat (communautaire, culturel et éducatif). Parmi ces services on retrouve des services à la petite enfance. 

Le gouvernement albertain a le programme Small School by Necessity qui offre un soutien aux petites écoles de son territoire, mais encore là l’école fransaskoise n’a pas accès à ces fonds, même si 34 de ses 46 élèves sont albertains.

Le directeur de l’éducation par intérim, Donald Michaud, a affirmé que « nous voulons une école à Lloydminster », et c’est pourquoi il a invité les participants  soumettre des idées afin de trouver des options permettant son maintien.

Monsieur Michaud espère toujours que le gouvernement albertain acceptera d’assumer sa part des dépenses. Sinon, parmi les propositions avancées par le CÉF il y a :

-       le transfert de l’école au Conseil scolaire Centre-Nord, en Alberta,

-       l’exclusion des élèves albertains de l’école fransaskoise,

-       la fermeture.

Si les discussions qui ont suivi la présentation de monsieur Michaud ont démontré un profond désir chez les parents de voir l'école survivre, elle se sont toutefois déroulées principalement en anglais car il y avait des parents unilingues anglophones dans la salle. Une mère a même dit qu’elle utilisait Google Translate pour comprendre les courriels envoyés par l’école.

Monsieur Michaud a rappelé que, même si elle se voulait le plus inclusive possible, le but premier de l’école fransaskoise est de desservir la population dont le français est la langue première. Il a partagé ce dilemme de vouloir ouvrir ses portes aux anglophones tout en maintenant le caractère francophone de l’institution. Ce pionnier pour l’établissement d’une école francophone à Gravelbourg a déploré que si les francophones veulent restreindre la participation anglophone ils se font « traiter de séparatistes ». Et si on se montre plus flexible, l’anglais prend vite beaucoup de place. « We are discussing in English tonight » a-t-il fait remarquer.

L’école fransaskoise offre un attrait tant culturel que linguistique pour les parents anglophones, dont plusieurs développent un véritable intérêt pour la francophonie. Mais est-ce que tous partagent la même motivation pour y envoyer leurs jeunes? Lorsqu’un parent a évoqué la possibilité de fermer les services de petite enfance à Lloydminster, pour réduire le déficit, une mère anglophone a rétorqué « I can’t afford to pay regular daycare prices ».

Imprimer
25536

Jean-Pierre Picard (EV)Jean-Pierre Picard

Autres messages par Jean-Pierre Picard (EV)
Contacter l'auteur

Contacter l'auteur

x
Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan

Le CCS sur Facebook

Nouvelles du CÉCS

2 postes à combler : Conseillers.ères en développement économique

Le Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan (CÉCS) est à la recherche de deux Conseillers/Conseillères en développement économique (CDÉ). Date de clôture : 17 décembre 2021 Plus de détails The post 2 postes à combler : Conseillers.ères en développement économique appeared first on CÉCS.

Poste à combler : Conseiller.ère en emploi

Le Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan (CÉCS) est à la recherche d’un conseiller(ère) en emploi).  DÉTAILS The post Poste à combler : Conseiller.ère en emploi appeared first on CÉCS.

Offre d’emploi : Coordonnateur.trice du programme Jeunesse Canada au Travail

Le Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan (CÉCS) est à la recherche d’un Coordonnateur/Coordonnatrice du programme Jeunesse Canada au Travail dans les deux langues officielles (JCTDLO). DÉTAILS The post Offre d’emploi : Coordonnateur.trice du programme Jeunesse Canada au Travail appeared first on CÉCS.
RSS
12345679Dernière

Actualité économique

Les PDG les mieux payés ont déjà gagné le salaire annuel d'un employé Les PDG les mieux payés ont déjà gagné le salaire annuel d'un employé

Les PDG les mieux payés ont déjà gagné le salaire annuel d'un employé

22224
Avant que l'horloge n'ait sonné les 12 coups de midi le mardi 3 janvier, les présidents et chefs de la direction les mieux payés du Canada avaient déjà gagné plus que le salaire annuel d'un travailleur moyen pour 2017.
L’importance des plans d’épargne enregistrés individuels L’importance des plans d’épargne enregistrés individuels

L’importance des plans d’épargne enregistrés individuels

35849
Dans les deux dernières décennies, on a beaucoup entendu parler de l’importance des plans d’épargne enregistrés individuels et la nécessité que chaque Canadien en ait au moins un. Ce sujet est très sensible car même si ces plans offrent de nombreux avantages, ils n’ont pas le support de tous les Canadiens, pour différentes...
Grandeurs et misères du néolibéralisme Grandeurs et misères du néolibéralisme

Grandeurs et misères du néolibéralisme

Dans un rapport du Fonds monétaire international, on peut lire: "Au lieu de favoriser la croissance, certaines politiques...
31290
De l'Algérie à la cuisine du Artful Dodger De l'Algérie à la cuisine du Artful Dodger

De l'Algérie à la cuisine du Artful Dodger

REGINA - Arrivé au Canada en 2014, Ramdane Chiouk travaille comme cuisinier à l’Artful Dodger au centre-ville de Regina...
27140
Programme Mobilité francophone Programme Mobilité francophone

Programme Mobilité francophone

Le ministère Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC) a annoncé l'arrivée du programme...
25766
RSS
Première45679111213Dernière
Conditions d'utilisationDéclaration de confidentialité© Copyright 2024 Journal L'Eau Vive. Tous les droits sont réservés.
Back To Top