Fonds l'Eau vive banniere Nouveau système d'abonnement
Close
Changement climatique : plus de pluie et moins de neige pour les Prairies

Changement climatique : plus de pluie et moins de neige pour les Prairies

La hausse des températures modifie le cycle de l’eau dans les Prairies canadiennes. Régime principalement lié à la fonte des neiges, le système hydrique de la Saskatchewan est de plus en plus exposé aux fortes pluies estivales et automnales. Des modifications qui pourraient bouleverser les secteurs agricoles, les villes et l’alimentation en eau.

Avec près de 10 % de son territoire couvert d’eau douce, la Saskatchewan est l’une des provinces les mieux pourvues en eau du Canada.

Mais, à cause des Rocheuses qui barrent la voie aux masses d'air humide venues du Pacifique, les Prairies ont un climat relativement sec, parfois désertique.

Un équilibre précaire dans lequel le système hydrique de la province se maintient grâce à ses lacs dans le nord, à ses rivières dans le sud et aux précipitations qui parviennent à traverser les Rocheuses.

Un système en déséquilibre

Selon les scientifiques, la hausse globale des températures aura plusieurs effets notables sur le cycle de l’eau dans les Prairies.

« C’est le ratio pluie-neige qui va le plus changer », résume Chris Spence, scientifique à Environnement et Changement climatique Canada.

D’après le chercheur, les températures plus élevées entraînent un raccourcissement de la période de chute des neiges.

« C’est un seuil tout à fait binaire, explique-t-il. Au-dessus de zéro degré, c’est de la pluie, en dessous, de la neige. »

De graves conséquences

Pour les habitants, cette différence entre neige et pluie peut sembler anodine. Pourtant, s’il neige seulement quelques jours de moins chaque année et que cette eau tombe sous forme de pluie à la place, c’est un basculement important pour le système hydrologique des Prairies.

« Habituellement, nous voyons dans les Prairies un pic de hauteur d’eau au printemps et en été à cause de la fonte des neiges », explique Stacey Dumanski, coordinatrice des communications au Centre d’hydrologie et membre de l’Institut global pour la sécurité de l’eau à l’Université de la Saskatchewan.

Mais avec la montée en puissance des pluies, les scientifiques voient de plus en plus d’eau arriver en dehors des saisons habituelles.

Ces pics, plus irréguliers, pourraient provoquer inondations, dégâts, pollutions et même dégradation de la qualité de l’eau, ponctue Chris Spence.

En effet, l’augmentation des pluies peut provoquer un transport accru des nutriments vers les rivières et les réservoirs d’eau potable. Lorsque ces nutriments se concentrent et que les températures augmentent, certains organismes comme les algues en profitent.

Comme l’explique Peter Leavitt, hydrologue à l’Université de Regina, ces « pics de productivité des lacs provoquent la prolifération d’algues », dangereuses pour les systèmes d’alimentation en eau.

Cela a été le cas pour Regina et Moose Jaw l’été dernier, lorsque l’eau destinée à la consommation, puisée dans le réservoir Buffalo Pound, a pris une couleur douteuse et un goût désagréable.

La recherche pour aider

L’Institut global pour la sécurité de l’eau, créé à Saskatoon en 2011, a notamment pour objectif de proposer des solutions pour protéger les ressources en eau de la province.

Stacey Dumanski, de l’institut, explique que le partage des connaissances et la sensibilisation des citoyens et décideurs constituent sa mission première.

« Nous avons des chercheurs qui travaillent sur presque tous les aspects du problème », détaille-t-elle. Des espèces invasives aux systèmes de filtration, la communauté scientifique s’active pour identifier les problèmes et trouver des solutions.

Mais, comme le souligne de son côté le scientifique Chris Spence, le travail de chercheur est avant tout de présenter un constat sur l’état de la situation, pas de se poser en décideur.

Ainsi, que ce soit à propos d’agriculture, d’urbanisme ou de traitement de l’eau, au-delà des connaissances scientifiques, ce sont « les personnes concernées qui doivent choisir la voie à prendre, en fonction de leurs besoins ». À bon entendeur.

Imprimer
2028

Lambert Baraut-Guinet - IJL-Réseau.PresseGhita Hanane

Autres messages par Lambert Baraut-Guinet - IJL-Réseau.Presse
Contacter l'auteur

Contacter l'auteur

x
Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan

Le CCS sur Facebook

Nouvelles du CÉCS

2 postes à combler : Conseillers.ères en développement économique

Le Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan (CÉCS) est à la recherche de deux Conseillers/Conseillères en développement économique (CDÉ). Date de clôture : 17 décembre 2021 Plus de détails The post 2 postes à combler : Conseillers.ères en développement économique appeared first on CÉCS.

Poste à combler : Conseiller.ère en emploi

Le Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan (CÉCS) est à la recherche d’un conseiller(ère) en emploi).  DÉTAILS The post Poste à combler : Conseiller.ère en emploi appeared first on CÉCS.

Offre d’emploi : Coordonnateur.trice du programme Jeunesse Canada au Travail

Le Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan (CÉCS) est à la recherche d’un Coordonnateur/Coordonnatrice du programme Jeunesse Canada au Travail dans les deux langues officielles (JCTDLO). DÉTAILS The post Offre d’emploi : Coordonnateur.trice du programme Jeunesse Canada au Travail appeared first on CÉCS.
RSS
12345678910Dernière

Actualité économique

À la rencontre de Michel Dubé, éleveur de bisons À la rencontre de Michel Dubé, éleveur de bisons

À la rencontre de Michel Dubé, éleveur de bisons

36252

PRINCE ALBERT - Quand vous rencontrez Michel Dubé pour la première fois, vous découvrez très rapidement un personnage du patrimoine fransaskois, à la silhouette gracile et au sourire constamment présent. Avant d’aborder sa passion pour les bisons, il convient de rappeler succinctement son parcours professionnel. 

Le Conseil canadien des chefs d'entreprise incite à mieux former ses... Le Conseil canadien des chefs d'entreprise incite à mieux former ses...

Le Conseil canadien des chefs d'entreprise incite à mieux former ses...

23727

Les plus grandes entreprises canadiennes souhaitent que les employeurs mettent davantage l'accent sur la formation de leurs employés et qu'il s'assurent que leurs connaissances soient les plus à jour possible. 

Explorer la filière alimentaire à Saskatoon Explorer la filière alimentaire à Saskatoon

Explorer la filière alimentaire à Saskatoon

Depuis plus de six mois, une collaboration étroite s’est développée entre le Conseil de la coopération de la...
29583
Journée dialogue organisée par le CCS Journée dialogue organisée par le CCS

Journée dialogue organisée par le CCS

Dans le cadre de son processus de planification stratégique 2015-2020, le Conseil de la coopération de la Saskatchewan (CCS) a...
27752
Une visite à Over the Hill Orchards Une visite à Over the Hill Orchards

Une visite à Over the Hill Orchards

LUMSDEN - L’aventure d'Over the Hill Orchards a commencé il y a quinze ans, et il est assez extraordinaire de constater...
28127
Le CCS aide Walmart à recruter Le CCS aide Walmart à recruter

Le CCS aide Walmart à recruter

De plus en plus d’entreprises, tel Walmart, font appel au Conseil de la Coopération de la Saskatchewan (CCS) pour diffuser leurs...
19758
RSS
Première1011121315171819Dernière
Conditions d'utilisationDéclaration de confidentialité© Copyright 2024 Journal L'Eau Vive. Tous les droits sont réservés.
Back To Top