Festival Cinergie 2024
Close

ACFR : vers un nom plus inclusif ?

Assemblée générale extraordinaire de l'ACFR

Assemblée générale extraordinaire de l'ACFR

Lors de l’assemblée générale extraordinaire, en mai, 2019 les membres de l’ACFR ont évoqué la volonté de changer le nom de l’organisme
Photo : Erik Tremblay (2019)

L’Association canadienne-française de Regina (ACFR) pourrait changer de nom d’ici l’automne. Via un sondage en ligne diffusé depuis le 26 mai, les membres de la communauté sont invités à donner leur avis : le terme « canadien-français » doit-il disparaître, jugé trop peu inclusif et archaïque ?

« Association communautaire francophone de Regina », « Association communautaire fransaskoise de Regina », « Association francophone de Regina » ou encore, plus original, « Vie francophone Regina » figurent parmi les propositions de nouveau nom.

Le terme « canadien-français » disparaîtrait ainsi pour lui substituer les termes « francophone » ou « fransaskois ». Un Fransaskois, décrit l’ACFR dans son communiqué, est une personne « qui a habité ou qui habite en Saskatchewan et qui choisit d’y vivre une partie de sa vie en français, peu importe sa langue maternelle ou ses origines ».

D’après Elma Bos, directrice générale de l’ACFR, le sondage répond à une attente de la communauté. « Changer de nom fait partie des choses évoquées par les membres lors de l’AGA [assemblée générale annuelle]. C’est un murmure au sein de la communauté depuis de nombreuses années », observe-t-elle.

S’adapter à une nouvelle réalité

L’organisme a adopté son nom actuel en 1970, une époque bien différente, souligne sa directrice actuelle. « L’ACFR des débuts n’est plus la même qu’aujourd’hui. Beaucoup de personnes impliquées ne s’y retrouvent pas », rapporte-t-elle.

Ce sentiment est particulièrement présent au sein des populations francophones immigrantes. Originaire de France, Elma Bos elle-même reconnaît s’identifier plus facilement au terme « francophone » que « canadien-français » ou même « fransaskois ». « C’est plus inclusif », résume-t-elle.

Céline Moukoumi, présidente de la Communauté des Africains francophones de la Saskatchewan (CAFS), souligne que « lorsque l’ACFR a choisi son nom, il y avait peu de diversité culturelle en Saskatchewan ». Ravie que l’ACFR consulte ses membres sur ce sujet, la porte-parole ajoute que « le choix d’un nom pour un organisme n’est jamais anodin et doit permettre à la majorité de ses membres de pouvoir s’y identifier ». La CAFS avait d’ailleurs elle aussi changé de nom en 2011 pour s’élargir à toute la Saskatchewan.

Au-delà des apparences

Pour Jean Népo Murwanashyaka, membre de la communauté fransaskoise de Regina et ancien président de la CAFS, le changement de nom n’est pas la panacée. « SI on veut changer de nom, c’est qu’il y a un problème. Il faut d’abord s’attaquer aux racines de ce problème avant de changer de nom. Si c’est changer de nom pour changer de nom, où est la plus-value ? »

Selon le Réginois qui a assisté à plusieurs AGA de l’ACFR, la livraison des services est une priorité. « Il faut avant tout s’assurer que les membres reçoivent un bon service à Regina. Est-ce que le changement de nom va changer quelque chose ? », questionne-t-il.

À titre personnel, Jean Népo Murwanashyaka n’est pas dérangé par le terme « canadien-français ». « Pour moi, c’est un faux débat. Le nom n’est pas un problème. Le vrai problème se trouve dans la livraison de services », insiste-t-il. D’autant plus qu’un changement de nom aurait « des implications légales, administratives, financières et matérielles », dit-il.

À cet égard, la directrice de l’ACFR préfèrerait opter pour un nouveau nom qui conserve l’acronyme ACFR afin de minimiser les complications. « Ce serait vraiment bénéfique sur plusieurs plans. Se faire reconnaître n’est pas simple, qui plus est auprès de la majorité. Beaucoup d’efforts ont été faits pour faire connaître le nom d’ACFR. »

Les résultats du sondage, conçu par le Comité de révision des statuts et règlements de l'ACFR, seront présentés au conseil d’administration qui émettra des propositions. Les membres décideront ensuite lors de l’assemblée générale annuelle prévue pour l’automne en prenant part à un vote. « C’est surtout en AGA qu’on aura le ressenti », songe Elma Bos.


 

Imprimer
23473

Lucas Pilleri – Initiative de journalisme local – APF Lucas Pilleri

Autres messages par Lucas Pilleri – Initiative de journalisme local – APF
Contacter l'auteur

Contacter l'auteur

x
Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan

Le CCS sur Facebook

Nouvelles du CÉCS

2 postes à combler : Conseillers.ères en développement économique

Le Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan (CÉCS) est à la recherche de deux Conseillers/Conseillères en développement économique (CDÉ). Date de clôture : 17 décembre 2021 Plus de détails The post 2 postes à combler : Conseillers.ères en développement économique appeared first on CÉCS.

Poste à combler : Conseiller.ère en emploi

Le Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan (CÉCS) est à la recherche d’un conseiller(ère) en emploi).  DÉTAILS The post Poste à combler : Conseiller.ère en emploi appeared first on CÉCS.

Offre d’emploi : Coordonnateur.trice du programme Jeunesse Canada au Travail

Le Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan (CÉCS) est à la recherche d’un Coordonnateur/Coordonnatrice du programme Jeunesse Canada au Travail dans les deux langues officielles (JCTDLO). DÉTAILS The post Offre d’emploi : Coordonnateur.trice du programme Jeunesse Canada au Travail appeared first on CÉCS.
RSS
1234567810Dernière

Actualité économique

Faut-il (encore) avoir peur de la finance sociale ? Faut-il (encore) avoir peur de la finance sociale ?

Faut-il (encore) avoir peur de la finance sociale ?

Famille, Enfants et Développement social

24508

Une première annonce de 3,4 millions $ à mi-parcours de la Feuille de route pour les langues officielles vient relancer quatre organismes dont les clientèles n’étaient pas prioritaires pour l’administration conservatrice. 

Livre blanc du RDÉE Canada sur le développement économique dans la... Livre blanc du RDÉE Canada sur le développement économique dans la...

Livre blanc du RDÉE Canada sur le développement économique dans la...

Lancement d’un ambitieux plan de positionnement

20242

Le Réseau de développement économique et employabilité (RDÉE) Canada a rendu public le 21 mars un plan de positionnement qui doit inspirer son orientation au cours des trois à cinq prochaines années pour la francophonie canadienne.

Budget fédéral 2016: Au-delà de Radio-Canada Budget fédéral 2016: Au-delà de Radio-Canada

Budget fédéral 2016: Au-delà de Radio-Canada

OTTAWA – Pour son premier budget, le nouveau gouvernement libéral avait promis de stimuler l’économie canadienne avec...
16351
RSS
Première567810121314Dernière
Conditions d'utilisationDéclaration de confidentialité© Copyright 2024 Journal L'Eau Vive. Tous les droits sont réservés.
Back To Top