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S'exprimer autrement
Cette chronique, en collaboration avec La Cité universitaire francophone,  offre des textes dont les auteurs ont en commun d’avoir choisi le français comme langue seconde.

De l’île de Vancouver jusqu’à l’Alaska en kayak

De l’île de Vancouver jusqu’à l’Alaska en kayak
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Une foule se réunit sous une grande tente installée devant la bibliothèque de Lethbridge. L’auteur d’un nouveau livre se place devant nous. Il commence à décrire son voyage en kayak entre l’île de Vancouver et l’Alaska. J’ai hâte d’entendre son histoire.

L’auteur s’appelle David Norwell. Il nous explique qu’il a entrepris le trajet en 2014 et que plusieurs raisons l’ont poussé à partir.

Âgé de 24 ans à l’époque, David manquait de direction et se sentait désenchanté avec sa vie d’universitaire. Surtout, il vivait des difficultés au niveau de la dépendance, nous confie-t-il. Il s’est ainsi lancé dans une poursuite plus grande que sa dépendance, d’où l’idée d’une expédition de 1 070 miles, ou 1 720 km, durant laquelle il cherchera à se transformer.

Suite à sa confession, l’atmosphère s’alourdit et devient encore plus sérieuse lorsque David nous dit qu’il a affronté l’océan Pacifique le long de la côte ouest où se cachent des ours, des orques et des loups.

Mais David ne sombre pas dans les détails de sa dépendance. Il préfère conserver un ton optimiste. L’atmosphère s’allège quand il nous montre sur un écran portatif des aquarelles qu’il a peintes. Elles sont tirées de son journal de voyage dans lequel il décrivait ses pensées, ses défis et ses interactions avec la nature. De plus, il y peignait les paysages majestueux de la côte ouest.

Durant son voyage, David montrait son journal à des gens qui s’en émerveillaient en raison de sa beauté artistique. Son journal a été transformé en livre, celui qu’il nous présente et qui se nomme A Complex Coast.

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En plus du récit, le livre contient de magnifiques illustrations produites par l’auteur. Photo : Dominique Liboiron

Après la présentation, j’achète une copie du livre et je rencontre David pour qu’il le signe. Ensuite, je me consacre à la lecture et je trouve que David écrit avec passion au sujet de la nature. Il aime les plantes ainsi que les animaux et il sait faire part des faits les plus intéressants quant à ces derniers.

En plus, David partage des réflexions profondes qui m’invitent à me questionner sur la nature et sur la façon dont les humains pourraient vivre en meilleure harmonie avec l’environnement.

Il est évident que David est créatif. Les illustrations en sont témoins, mais il possède une créativité littéraire aussi.

À la page 82, il décrit l’habitat des crabes dans l’océan et invente le mot « crabitat ». Parfois, je ne saisis pas la logique de certaines de ses tournures de phrase, mais j’arrive toujours à saisir son message.

J’aime bien que le livre contienne des cartes qu’il a peintes. Elles permettent aux lecteurs de suivre son trajet du début à la fin.

Les lecteurs qui cherchent un récit de voyage linéaire et chronologique risquent de ne pas aimer ce livre plus créatif que d’autres. David ne passe pas en ligne droite. Il revient toujours au voyage et le récit avance, mais en cours de route il aime passer par d’autres chemins afin de nous partager ses passions.

En même temps, David nous invite à jouer en lisant le livre, ce que je trouve rafraîchissant. Il y cache 56 illustrations secrètes. À la fin, il insère un mot croisé dont les réponses se trouvent dans le texte.

Oui, le livre est en anglais, mais l’histoire et les illustrations méritent considération.

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