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Le point sur le RIF - Chronique du Réseau en immigration francophone de la Saskatchewan

Regina : cap vers la neutralité carbone

Regina : cap vers la neutralité carbone
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Le conseil municipal nouvellement élu de la capitale saskatchewanaise devra se mettre au travail pour respecter les engagements pris en 2022 par la précédente mandature : atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. D’après le collectif citoyen Regina Énergie Transition, cette transition est d’autant plus nécessaire qu’elle comptera des effets positifs pour les habitants.

Le 13 novembre, les résidents de Regina ont élu leur nouveau maire, Chad Bachynski, et les dix conseillers et conseillères qui auront la charge de l’appuyer dans la gestion de la ville reine.

Quelques jours avant le scrutin, le collectif citoyen Regina Énergie Transition (RET) a accordé son soutien à sept candidatures sur la soixantaine présentées, dont quatre ont été élues : David Froh, Sarah Turnbull, Victoria Flores et Shanon Zachidniak.

Le collectif, qui s’est donné comme objectif d’aider le conseil municipal de Regina « à atténuer les effets du changement climatique et atteindre la justice énergétique », compte pousser le conseil à mettre en œuvre les objectifs validés par la dernière mandature en 2022.

Un plan qui esquissait la stratégie à suivre pour que la ville de Regina atteigne la neutralité carbone d’ici 2050.

Comme le souligne Sarah Satter, bénévole du collectif RET, « c'est une chose d'avoir un plan ambitieux, mais c'en est une autre de réellement mettre en place les politiques pour suivre ce plan ».

Un mandat clair

Comme le souligne Shanon Zachidniak, conseillère dont le mandat a été renouvelé lors des élections, « nous sommes en retard sur les cibles prévues, donc nous devons trouver un moyen de prioriser ce plan de transition ». Et d’ajouter : « Nous avons un plan stratégique parfait, il faut le suivre. »

Tamara Chychrun, responsable de la communication pour le RET, confirme que l’objectif de son collectif est de garder le conseil municipal redevable de cette priorité, quitte à lui rappeler son engagement et le besoin de mettre en place des politiques au plus vite.

« Nous essayons de rendre le conseil municipal responsable des promesses qu'il a faites, explique-t-elle, et d'informer le public sur ce que la ville fait et ce qu'elle ne fait pas en ce qui concerne ses objectifs. »

Le collectif RET l’assure, la transition énergétique bénéficiera directement à la population, que ce soit par la gratuité des transports ou le développement de nouvelles sources d’énergie.

« Les bénéfices pour notre communauté sont substantiels, l’implémentation des politiques proposées générerait 12,5 milliards de dollars en revenu d’ici 2050 et 4 000 emplois locaux par an », confirme Shanon Zachidniak.

Agir plus vite

Qu’il s’agisse de transports publics, de mobilités douces, de construction ou d’énergie, tous les secteurs émetteurs de gaz à effet de serre sont à transformer si la capitale veut atteindre son objectif de neutralité carbone en 2050.

Ainsi, d’après le RET, « la ville devra diminuer de 52 % ses émissions d’ici 2030 » pour être sur les rails de son plan.

Ce qui fait dire à Sarah Satter qu’ « il est temps de mettre en place les politiques du plan pour nous assurer que ses bénéfices puissent être sentis rapidement ».

La bénévole de RET évoque notamment le fait que les effets du changement climatique se font en premier lieu sentir sur les communautés sous représentées et isolées.

Aussi est-il « primordial que ces dernières puissent sentir les bénéfices de l’action climatique, que ce soit en améliorant les systèmes de transport public ou en rendant les quartiers plus praticables et accessibles ».

De son côté, Shanon Zachidniak confirme l’importance de trouver de nouvelles voies de financement pour soutenir la mise en œuvre de nouvelles politiques climatiques, tout en mettant en garde : « Nous devons être prudents et maintenir un coût de la vie abordable pour nos résidents. »

Selon la conseillère municipale, une attention devra être portée sur les sources de revenus alternatives, en plus d’ « être plus agressifs sur les candidatures aux financements, opportunités et investissements fédéraux potentiels ».

Enfin, l’action climatique se devra d’être collective avant tout. « Il est crucial que les membres de la communauté se mobilisent, soutiennent les actions des organisations comme le RET et nous demandent d'être responsables », conclut l’élue locale.