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Le point sur le RIF - Chronique du Réseau en immigration francophone de la Saskatchewan

Le CÉCS dresse le portrait des régions

Le CÉCS dresse le portrait des régions
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Disponibles sur le site du Conseil économique et coopératif de la Saskatchewan (CÉCS) depuis la mi-juin, six rapports statistiques offrent un aperçu détaillé de la province. Avec ce nouvel outil, l’organisme espère ainsi encourager le lancement d’entreprises et d’initiatives communautaires.

Données démographiques, linguistiques, économiques, mais aussi renseignements sur l’état matrimonial, la famille, le logement, l’immigration, la mobilité et l’éducation de la population figurent dans les rapports récemment publiés sur le site du CÉCS.

D’une trentaine de pages chacun, les rapports couvrent six régions géographiques de la province : Regina-Moose Mountain, Saskatoon-Biggar, Prince Albert, Yorkton-Melville, Sask Nord, et Swift Current-Moose Jaw.

Ce découpage provient de Statistiques Canada qui, « à partir de 2016, a subdivisé la Saskatchewan en régions économiques », précise Jean de Dieu Ndayahundwa, gestionnaire de développement économique communautaire et entrepreneurial au CÉCS.

Une aide bienvenue

Pour réaliser ces études, le CÉCS a fait appel aux services du consultant Yvon Samson, spécialisé dans l’analyse et la présentation des données de Statistique Canada.

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Crédits : Courtoisie du CÉCS

L’expert a exploité les données des quatre derniers recensements du statisticien national, à savoir ceux de 2006, 2011, 2016 et 2021.

« On voyait que quelque chose manquait en termes de données qui soient fiables et en français », explique Jean de Dieu Ndayahundwa, qui a aidé à la réalisation du projet.

D’après ce dernier, les ressources aideront ainsi à « fournir des données pour susciter l’initiative dans nos communautés francophones ».

À commencer par les entrepreneurs et organismes communautaires qui pourront s’appuyer sur ces études.

« Ça peut être par exemple le renforcement de la vitalité. Si on regarde certaines régions et qu’on voit qu’il y a des francophones, pourquoi ne pas commencer à explorer si on peut s’y installer ? »

L’agent poursuit : « La communauté peut vraiment exploiter ce genre de données suivant leur mandat. Tout dépend de ce qu’on veut faire, mais ça donne de façon générale une image de la société locale. »

Stimuler la communauté

Afin de passer le mot, le CÉCS a distribué plusieurs copies papier de ses nouveaux rapports à différents organismes francophones. L’Assemblée communautaire fransaskoise (ACF) en a reçu quelques exemplaires.

« Je pense que c’est assez bien présenté, commente Marc Masson, analyste politique à l’ACF. J’ai l’impression que c’est conçu pour faire des plans d’affaires, mais ça s’applique à tout projet communautaire aussi. C’est bon d’avoir un portrait de la population. »

Si les rapports ne présentent pas de données nouvelles, ils ont le mérite de les compiler : « On a tous l’information de Statistique Canada, mais la beauté avec cette série c’est que c’est plus facile à consulter, c’est à portée de main. C’est ça l’avantage. »

Selon l’analyste, ces ressources devraient être utiles à divers profils d’acteurs : « Quand on fait un plan d’affaires, il faut justifier au banquier qu’il y a une population qui s’intéresse à ton produit, c’est un peu la même chose avec un projet communautaire, les bailleurs de fonds veulent des indices que ton projet est viable. »

Et d’ajouter : « La série peut aider à définir son projet. Ça peut être utile pour les associations régionales, car ça appuie ton aperçu général de l’environnement. C’est de ça qu'ont besoin les entrepreneurs et les organismes communautaires. J’espère que ça va être diffusé plus largement. »

Jean de Dieu Ndayahundwa promet de distribuer plus de copies aux organismes francophones et de présenter officiellement les outils à la communauté lors de prochaines rencontres.

« S’il y a une opportunité de présenter ces données au niveau de la communauté, on va la saisir. Pour le moment, on n’a pas encore de date précise, mais c’est dans nos intentions. »

Plus à suivre

Si ces rapports constituent seulement une première étape, le CÉCS se dit disponible pour accompagner les personnes et institutions intéressées à développer des initiatives.

« La finalité n’est pas les portraits, indique Jean de Dieu Ndayahundwa, ça peut susciter d’autres idées et études. Nous sommes ouverts à en réaliser d’autres. Suivant l’intérêt que la communauté va porter pour ces portraits, on est ouverts à accompagner les initiatives qui peuvent naître. On va continuer à être à l’écoute. »

Le projet des portraits statistiques du CÉCS a démarré en février 2021 et s’est terminé en avril 2023. Il aura coûté au total 33 000 dollars, soit 20 000 $ pour les honoraires du consultant, 6 000 $ pour l’infographiste, et 7 000 $ pour l’impression de 1 200 copies papier.

Le CÉCS ne compte pas en rester là puisque l’organisme dévoilera d’ici à la fin de l’année une étude d’impact socioéconomique du réseau associatif fransaskois, un projet développé en partenariat avec l’ACF.