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Le point sur le RIF - Chronique du Réseau en immigration francophone de la Saskatchewan

Baluchon Alzheimer: éviter l’épuisement des aidants

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Guylaine Martin, directrice générale de Baluchon Alzheimer

Guylaine Martin, directrice générale de Baluchon Alzheimer

« Il est important pour les aidants de savoir se protéger de l’épuisement ».
Photo: Jean-Pierre Picard (2016)

SASKATOON - En Saskatchewan, plus de 19 000 personnes vivent avec une démence comme la maladie d’Alzheimer. Prendre soin de ces personnes représente un défi important pour les familles, surtout en milieu rural où les ressources sont limitées. La durée et la lente progression de ce type de maladie font en sorte que l’épuisement a souvent raison des aidants qui veulent garder leur proche dans le foyer familial le plus longtemps possible. 

Lors de l’Assemblée générale annuelle de la Fédération des aînés fransaskois (FAF), Guylaine Martin, directrice générale de Baluchon Alzheimer, a fait une présentation sur cet organisme québécois qui offre un service d’accompagnement à domicile. Invitée en Saskatchewan par le Réseau Santé en français de la Saskatchewan à l’occasion du Forum santé, madame Martin a souligné qu’il est « important pour les aidants de savoir et pouvoir se protéger de l’épuisement. »

L’amour ne suffit pas. Garder un proche atteint amène son lot de questions, de doutes et surtout d’isolement.  Avec le temps, l’aidant finit par s’oublier et l’épuisement guette. « Quand on vit 24 heures avec une personne atteinte, il y a des moments de bonheur mais aussi de grands moments de solitude » de dire madame Martin.

La mission de Baluchon Alzheimer est de « soutenir et accompagner les aidants familiaux qui désirent garder à domicile leurs proches atteints de la maladie d’Alzheimer ou certaines maladies apparentées. » La marraine de l’organisme est l’actrice bien connue Janine Sutto.

La baluchonneuse s’installe dans le foyer de la personne 24 heures sur 24 pendant un séjour qui peut aller de 4 à 14 jours. Elle tient un journal d’accompagnement et note tout se qui se passe au quotidien, que ça soit la manipulation d’une brosse à dent ou l’alimentation. Elle peut ainsi communiquer ses observations aux spécialistes de la santé afin de mieux encadrer la personne atteinte et offrir des pistes aux aidants pour les aider à prendre soin de leurs proches.

Les premiers séjours sont habituellement de 4 jours pour permettre à la personne aidante de développer une confiance et constater qu’après son absence du domicile « le plafond n’est pas tombé dans la maison ».

Au Québec, Baluchon Alzheimer compte sur les services de 25 baluchonneuses qui offrent 24 000 jours d’accompagnement par année. Fondé en 1999, l’organisme a dû fonctionner pendant ses 8 premières années avec uniquement des dons privés. Aujourd’hui les gouvernements contribuent environ 700 000$ sur un budget annuel d’un million $.  Le service est offert à un prix accessible, soit 15$ par jour.