Immigration Marc Miller : « La cible de 10 % d’immigrants francophones, c’est beaucoup demander à mon ministère. » L’immigration n’est pas l’unique solution pour rétablir le poids démographique des francophones hors Québec. Lire la suite
Quarante-huit jours de vélo pour rentrer à la maison Date de l'événement [EasyDNNnews:IfExists:EventAllDay] - toute la journée [EasyDNNnews:EndIf:EventAllDay] [EasyDNNnews:IfNotExists:EventAllDay] @ [EasyDNNnews:EndIf:EventAllDay] Dominique Liboiron 25019 of views Depuis le mois de janvier, le coronavirus interrompt nos projets de voyage. Mais ce même virus a motivé un jeune homme grec à pédaler quelque 2 170 miles, ou 3 490 km, à travers l’Europe pour rejoindre son foyer en pleine pandémie. Kleon Papadimitriou, 20 ans, étudie à l’Université d’Aberdeen en Écosse. Vers la fin du mois de mars, alors que le coronavirus se répand, il souhaite rentrer chez lui à Athènes afin d’éviter les fermetures et de voir sa famille. L’étudiant en génie électronique réserve un billet d’avion mais, pandémie oblige, son vol est annulé trois fois. L’universitaire décide alors d’apaiser son goût de l’aventure. Il commence à planifier son voyage et à acheter l’équipement nécessaire : une tente, un sac de couchage et un vélo. De plus, il établit le compte Instagram @kleon.vs.lockdown afin que ses amis et sa famille puissent suivre son progrès et s’assurer qu’il est en sécurité. Le Grec quitte Aberdeen le 10 mai. Il longe la côte écossaise avant de gagner l’Angleterre. Après dix jours, Kleon Papadimitriou, qui voyage seul, quitte le Royaume-Uni à bord d’un traversier en destination des Pays-Bas, qu’il traverse en une semaine. Pour ses repas, l’aventurier mange du pain, du beurre d’arachide et de la nourriture en conserve, notamment des sardines. Chaque jour, il voyage entre 35 et 75 miles, soit entre 55 et 120 km. Le soir, il campe dans des champs ou dans la forêt, et reste parfois chez des amis. Une fois ou deux, des chevreuils courent près de sa tente le soir et le réveillent. Le jeune homme habitué à la ville se dit alors « paralysé de peur ». Après avoir quitté les Pays-Bas, Kleon Papadimitriou traverse l’Allemagne, l’Autriche et l’Italie d’où il embarque sur un bateau pour se rendre à Patras, en Grèce. Après 48 jours, le cycliste arrive à Athènes le 27 juin. Sa famille et une douzaine d’amis l’attendent en plus de quelques étrangers qui l’ont suivi sur l’Internet. « Si on m’avait demandé avant de faire le voyage si je pouvais le faire, j’aurais dit non. Comment je pourrais faire tout ça ? », confie-t-il, fier et surpris de son exploit. Kleon Papadimitriou n’avait presque aucune expérience de cyclisme à longue distance. « Je pense que je me suis amélioré en tant que personne. J’ai plus de confiance en moi-même. J’ai plus de confiance en mes capacités », ajoute-t-il. Malgré sa croissance personnelle, son voyage n’a pas toujours été plaisant. Le jeune homme n’avait personne à qui parler. Selon lui, la solitude était son plus grand obstacle. Même si l’étudiant indique qu’il ne referait pas ce voyage, « du moins pas le même trajet », il encourage les gens à se mettre à l’épreuve. « Tu vas apprendre au sujet de toi-même et tu vas te surprendre », ponctue-t-il. Au total, le voyage lui a coûté un peu plus de 2 275 dollars canadiens. Mais Kleon Papadimitriou s’attend à regagner une partie de son argent lorsqu’il vendra son équipement. L’universitaire compte reprendre ses études en Écosse dès l’automne. Cette fois, le voyage de retour se fera en avion. Imprimer Comments are only visible to subscribers.