Immigration Marc Miller : « La cible de 10 % d’immigrants francophones, c’est beaucoup demander à mon ministère. » L’immigration n’est pas l’unique solution pour rétablir le poids démographique des francophones hors Québec. Lire la suite
Le Tigre, une histoire vraie de vengeance et de survie Date de l'événement [EasyDNNnews:IfExists:EventAllDay] - toute la journée [EasyDNNnews:EndIf:EventAllDay] [EasyDNNnews:IfNotExists:EventAllDay] @ [EasyDNNnews:EndIf:EventAllDay] Dominique Liboiron 21904 of views Balises Tigres Vladimir Markov, braconnier russe, est victime d’une attaque délibérée par un tigre de Sibérie. Les traces dans la neige indiquent que le tigre a traqué Markov avant de le tuer. D’autres indices suggèrent que le tigre cherchait à se venger de lui et, peut-être même, que l’animal a planifié l’attaque. Est-ce possible qu’un tigre puisse être motivé par la vengeance et qu’il soit assez intelligent pour en formuler un plan ? John Vaillant tente de répondre à cette question dans son livre de non-fiction intitulé Le Tigre. Certains livres méritent d’être lus. D’autres, plus rares, relus. Celui de John Vaillant, publié en 2010, en fait partie. Tel un journaliste, l’auteur partage cette histoire improbable mais vraie en se basant sur les faits et l’expérience vécus des témoins. Par exemple, Yuri Trush, un chasseur expert, est chargé par le gouvernement russe d’enquêter sur la mort du braconnier et d’arrêter le tigre avant qu’il ne tue quelqu’un d’autre. Le récit se concentre sur la poursuite du prédateur et de l’éventuelle confrontation dramatique et meurtrière entre le tigre et Yuri Trush, mais l’auteur ne se limite pas à cet aspect de l’histoire. Plutôt, John Vaillant présente une gamme de personnages affectés par l’attaque et montre comment les habitants de l’est de la Russie s’adaptent pour vivre parmi les tigres. L’auteur nous informe également quant au rôle important que ces énormes félins, dont certains pèsent 600 livres ou 270 kg, jouent dans l’écosystème. John Vaillant dépeint aussi le contexte politique et économique de la Russie et explique comment la pauvreté, le marché noir et la médecine traditionnelle chinoise auraient incité le braconnier Markov à vendre les os, la peau et les organes de tigres. L’écrivain réussit à placer le lecteur dans la tête du tigre. Il explique quelles « idées », le terme vous semblera juste, peuvent le pousser à devenir un mangeur d’hommes. En somme, Le Tigre nous permet de mieux comprendre à de multiples niveaux une région du monde qui reste sauvage et où les résidents, humains ou non, vivent des drames singuliers. Sous la plume adroite de John Vaillant, leur vécu approfondit notre connaissance de la condition humaine et, point fort du livre, sans anthropomorphisation, dévoile la pensée animale. Parfois, un excès de détails encombre ou ralentit l’histoire, mais pas assez pour que le lecteur décroche. John Vaillant est né aux États-Unis en 1962 et habite à Vancouver depuis 1998. Il a écrit trois livres. Le Tigre, publié en 2010, a remporté des prix aux échelles provinciale, nationale et internationale. John Vaillant a reçu le prix du Gouverneur général, un des prix littéraires les plus prestigieux du Canada, pour son livre The Golden Spruce publié en 2005. Imprimer Comments are only visible to subscribers.