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Tabou no more

Se sucrer le bec pour une bonne cause

Un souper pour moderniser les infrastructures de la Gard’Amis

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On mange de la tire sur la neige lors de la cabane à sucre du Centre éducatif Gard’Amis.

On mange de la tire sur la neige lors de la cabane à sucre du Centre éducatif Gard’Amis.

Photo : Catheline d’Auteuil

Le vendredi 9 mai 2014, la communauté francophone de Regina honore le rendez-vous fixé par le Centre éducatif Gard’Amis au Bistro du Carrefour des Plaines. Le souper Cabane à sucre, organisé en collaboration avec l’Association canadienne française de Regina (ACFR), a pour de but de lever des fonds « afin de donner un coup de jeunesse aux infrastructures vieillissantes » de la seule garderie francophone de la ville reine.

À 17 h 30, presque toutes les tables sont occupées, et une longue file longe le comptoir pour goûter au menu traditionnel de la cabane à sucre. C’est bien connu on mange toujours bien en Fransaskoisie. Et on mange en famille, avec parents et grands-parents. « On a décidé de prendre le souper ensemble », confie Laurianne Jacques, qui est venue avec époux, enfants et petits-enfants.

« J’espère que vous avez bien mangé! Un grand merci à ceux qui ont fait la cuisine », lance sur scène Ian Porteous, un des membres du célèbre duo Les Bûcherons, sous les applaudissements approbateurs du public. La glace concassée est étalée devant la scène.

La dégustation de la tire d’érable commence, enfants et adultes sont heureux. Les Bûcherons chantonnent : « Lundi matin, le roi, sa femme et le petit prince, sont venus chez moi, pour me serrer la pince... ». En musique, ces artistes originaires de l’Alberta vont traverser l’histoire à coups de légendes canadiennes-françaises, avec humour et brio.

« Savez-vous comment est venu le nom Canada, questionne Gilbert Parent, l’autre membre du duo. En 1535, deux jeunes autochtones indiquent à Jacques Cartier le chemin de « kanata », répond en chantant Ian Porteous. Ils faisaient allusion au village de Stadacona, « kanata » étant simplement le mot qui désignait un « village » dans la langue des Iroquois. Cartier qui n’avait pas bien compris écrivit « Canada ».

De nombreux chants du répertoire culturel francophone sont fredonnés par les artistes et repris en cœur par le public : À la claire fontaine, La bastringue, Auprès de ma blonde, entre autres. Certains ne résistent pas à la tentation d’esquisser quelques pas de danse. Vers 20 heures, quelques danseurs se trémoussent encore sur la piste.

La directrice et son adjointe, Sylvie Gaudreault et Annie Audet, annoncent un gain d’environ 1 200 $. Elles tiennent à remercier l’ACFR, Saskculture, Saskatchewan arts board, le Conseil culturel fransaskois (CCF) pour leur aide respective; sans oublier Patrimoine canadien pour leur subvention, qui a permis d’inviter Les Bûcherons.

D’autres activités de levée de fonds sont prévues au courant de l’année. Nul doute que les Fransaskois mettront encore la main à la poche en se souvenant de ce dicton : «  Un peuple qui prend ses enfants par la main est un peuple qui vivra longtemps ». 

 
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