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Tabou no more

Le plaisir de jardiner... à l’école

Un journaliste dans les tomates

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Photo : Alexandre Daubisse

Initiative originale à l’école d’immersion Massey, à Regina, où une vingtaine d’élèves ont appris à planter des tomates.


Amusant! Voilà le leitmotiv des élèves de 3e année de Heather Leask, enseignante.  Jeudi 15 mai, madame Leask m’a invité, comme bénévole, pour animer un atelier de jardinage pour ses élèves de 3e année.


L’atelier s’est tenu à l’extérieur, dans la vaste cour de l’école Massey. L’enseignante a présenté l’activité aux élèves, puis je leur ai expliqué les étapes pour planter les graines de tomates et les résultats attendus. Les élèves sont ensuite venus à tour de rôle remplir leur pot en fibres naturelles de terreau. Ils se sont prêtés à l’exercice avec enthousiasme. La plupart d’entre eux avaient déjà eu l’expérience du jardinage, ou le pratique régulièrement en famille. 

 

Convertir au bon goût des aliments

 

Joel, 9 ans, amateur de jardinage avec ses parents, affirme que « le goût des légumes et des fruits est meilleur car c’est frais. » Il semble que le côté amusant de l’activité soit partagé par l’ensemble des élèves, sauf Oliver, 9 ans, qui n’aime pas jardiner, mais qui convient, lui aussi, que le goût des légumes du jardin est meilleur.


Cet atelier s’inscrit dans le cadre du programme de 3e année, dont l’un des thèmes en sciences naturelles est la découverte des sols. Madame Leask souhaitait offrir à ses élèves l’expérience de planter quelque chose et de l’utiliser dans nos vies, d’où l’idée de planter des tomates. Les graines sont placées dans la salle de classe au soin des élèves qui, ensuite, donneront les plants aux bénévoles afin qu’ils les plantent dans son jardin. 

 

Le français ne s’utilise pas qu’à l’école

 

L’intérêt de faire venir un francophone natif est d’exposer ses élèves à un français qui n’est pas celui qu’il entend tous les jours à l’école, en termes d’accent et de vocabulaire, mais de leur montrer que le français existe et qu’il est utilisé en dehors du cadre scolaire. « C’est important qu’il apprécient ce fait, » précise Heather Leask.

 

S’il est vrai qu’il est un peu tard dans la saison pour planter des graines plutôt que des plants, c’est surtout l’expérience éducative qui compte. « Les élèves apprennent plus de leur expérience que d’un livre. En jouant avec la terre, les élèves s’intéressent plus, » indique Heather. Kiah, 9 ans, qui jardine à la maison avec ses parents, dit : « C’est bien de jardiner à l’école. C’est amusant et on apprend d’autres façons de faire. ». Malachi, 9 ans, qui aime manger ce qui est produit dans le jardin parce que c’est appétissant, a « appris beaucoup de choses aujourd’hui, comme ne pas tasser la terre quand on plante une graine. »


Si tout se passe bien, je pourrai retourner à l’école partager, avec les élèves, le fruit de notre travail.

 
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