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Tabou no more

Félicitations, discussions et questionnements à l'assemblée générale annuelle de l'ACFR

L’association canadienne-française de Regina termine l’année avec un surplus de 75 000$

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AGA 2015 de l'Association canadienne-française de Regina

AGA 2015 de l'Association canadienne-française de Regina

Le président de l'ACFR, Siriki Diagabaté, a été réélu pour un mandat de 2 ans.
Photo: Émilie Dessureault-Paquette (2015)
REGINA - Plus d'une vingtaine de personnes se sont réunies mardi le 30 juin dernier en soirée au Pavillon scolaire des Quatre vents pour assister au bilan de l'année de l'Association canadienne-française de Regina (ACFR) dans le cadre de son assemblée générale annuelle. 

Le directeur général, Théophile Tiessé, a présenté un bilan de l'année plutôt positif en remerciant les bénévoles et les employés qui l'ont précédé. Plusieurs félicitations furent exprimées au sein de l'assemblée concernant les réalisations de l'ACFR, les activités réalisées, et bien entendu, la santé financière de l'organisme qui affiche un  surplus de 74 539$ pour l'année 2014-2015.

Toutefois, tout au long de la rencontre, beaucoup de questionnements ont été soulevés et ont suscité de vives discussions, qui, tout en demeurant dans l'ordre des commentaires constructifs, ont entraîné quelques remises en question de certaines propositions du CA. 

On s'est questionné sur le niveau d'implication de la communauté francophone. L'ACFR a ceci de particulier qu'elle concerne spécifiquement le milieu communautaire de Regina. Selon un membre de l'assemblée, « la communauté francophone se désengage d'une certaine façon ». L'ACFR doit certes retourner chercher la communauté, mais cette dernière doit s'exprimer si elle n'est pas satisfaite. Par ailleurs, et selon une grande majorité des commentaires émis, il faut remplir et redynamiser nos espaces communautaires, les rendre plus humains et moins tristes.

Projet d'infrastructure communautaire remis en question

Le CA a amené une proposition concernant un dossier sur lequel ses membres travaillent depuis quelques années, soit l'achat d'un édifice à utiliser seulement en tant qu'espace communautaire, en dehors des espaces scolaires que nous connaissons. Certains questionnent la pertinence de mettre en œuvre un projet si ambitieux quand on a peine à remplir nos espaces existants. Est-il bien nécessaire d'avoir un projet d'achat d'une telle envergure quand l'organisme communautaire de Regina n'a pas d'employé de terrain pour s'assurer de l'implication de la population au sein de ses activités? 

L'assemblée a demandé au CA de revoir les quelques points d'une proposition qui visait à créer un fond de réserve pour faire avancer ce projet d'infrastructure communautaire.

Responsabilité sociale

Malgré le bilan financier plus que positif de l'ACFR, le président, Siriki Diagabaté, a beaucoup insisté sur le fait que les activités coûtent de l'argent. 

Pourquoi la communauté reste-elle toujours une question de chiffres, ont demandé certains. Pour reprendre les mots de Suzanne Campagne, directrice du Conseil culturel fransaskois, on devrait aussi parler « d'impact culturel et social, de retombées culturelles, de réseautage et des rencontres que l'on peut créer lors d'un événement ».

Nouveau conseil d’administration

Cinq nouveaux membres ont été élus au conseil d'administration, 3 femmes et 2 hommes. Il s'agit de  Josée Levasseur, Angéline Feumba, Hind Rami, Marc Drolet et Siriki Diabagaté, président de l'ACFR réélu pour un mandat de 2 ans.

Ces cinq personnes se joindront aux deux anciens membres du conseil d’administration, soit Jean-Marie Allard et Majid Benjelloun.

 
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