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Chronique environnement

Infrastructures scolaires à Saskatoon : un sondage confirme les besoins

Infrastructures scolaires à Saskatoon : un sondage confirme les besoins
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Alors que Regina a obtenu l’aval du gouvernement pour le financement de nouveaux espaces scolaires, Saskatoon et Prince Albert attendent toujours. Le Comité vision des espaces scolaires francophones à Saskatoon, créé en juin 2020, a consulté la communauté pour identifier les besoins dans la ville des ponts.

Le Comité vision est une initiative de la Fédération des francophones de Saskatoon (FFS).  L’objectif à long terme est de faire valoir le droit de la communauté francophone de Saskatoon à des espaces scolaires adéquats et d’une qualité égale à celle de la majorité.

Pour y parvenir, les neuf membres du comité ont eu l’idée de lancer un sondage afin de dresser un état des lieux des besoins grandissants de la communauté en matière d’infrastructure scolaire.  Ces résultats permettront de présenter au gouvernement provincial des idées précises du modèle scolaire souhaité.

« Le sondage a été diffusé sur la page Facebook de la FFS ainsi que via notre lettre hebdomadaire, indique Arnaud Coullaut, directeur général de l’organisme. Il a été également partagé dans les réseaux de l’École canadienne-française de Saskatoon. » Cinq questions à choix multiples étaient proposées aux participants, en français et en anglais. Une sixième question facultative recueillait les commentaires des participants.

Analyse des résultats

Le lundi 23 novembre s’est tenue sur Zoom la réunion du Comité vision pour dévoiler les résultats du sondage. Tous les membres du comité étaient présents, à savoir des membres de la FFS, du Conseil scolaire fransaskois (CSF) et des enseignants du Conseil des écoles fransaskoises (CÉF).

Arnaud Coullaut, qui animait cette rencontre, a commencé par annoncer que 64 personnes avaient répondu au sondage. Une participation qui a satisfait les membres du comité même s’ils étaient conscients du travail restant à accomplir pour acquérir la participation du plus grand nombre.

Chaque réponse a ainsi été passée au peigne fin. La forte majorité des répondants (72 %) se dit en faveur de la construction d’une nouvelle école contre 26 % qui jugent suffisant de rénover les espaces existants.

Un pavillon vétuste

Cet avis ne surprend absolument pas Bertrand Giroux, enseignant au secondaire à l’École canadienne-française : « Au départ, le but du Comité vision était de prévoir la construction d'une nouvelle école. Comme plusieurs membres du comité travaillent au pavillon Monique-Rousseau, nous étions déjà au courant que la rénovation du bâtiment ne suffirait pas à répondre aux besoins de la communauté. Nous ne voulions que confirmer auprès de la communauté si cette perception était fondée. »

Le pavillon élémentaire Monique-Rousseau est bel et bien au centre des préoccupations puisque 75 % des répondants ont jugé que c’était cette école qui a le plus de besoins en infrastructures. « Il y a plusieurs défis avec ce bâtiment. Déjà, des salles de classe supplémentaires ont dû être construites à l'extérieur de l'école pour y accueillir des élèves car l'espace manque à l'intérieur. Les salles de bain ne peuvent pas répondre aux besoins du grand nombre d'élèves de l'école », explique l’enseignant.

Le bâtiment est selon lui vétuste, particulièrement incommode en cette période de l’année : « Il y a un problème toutes les semaines dans cette école selon le concierge en chef, Aleem Kausmaully. Un élément plus dérangeant durant l'hiver est la fournaise qui ne suffit pas toujours à chauffer tous les locaux », témoigne encore Bertrand Giroux.

Vers la concrétisation d’un projet

Enfin, les sondés avaient l’occasion de bâtir l’école de leur rêve. Parmi les infrastructures qui devraient figurer dans cette nouvelle école, les répondants ont plébiscité des installations sportives, une garderie et des espaces communautaires multifonctionnels.

L’idée d’une école verte fait également son chemin auprès de la communauté puisque nombreux sont ceux qui disent apprécier l’idée d’un jardin communautaire au sein de l’école ou de toit végétalisé, par exemple.

Ces réponses et commentaires variés ont enchanté les membres du comité, dont Bertrand Giroux : « Nous avons maintenant une meilleure idée de ce qui pourrait être un projet idéal pour nous. Le but du Comité vision n'est pas seulement de proposer au gouvernement une idée de concept pour une école francophone, c'est aussi d'informer et de rallier la communauté pour amener le gouvernement à faire avancer les choses plus rapidement dans ce projet. »

Le Comité vision se réunira prochainement pour présenter aux responsables du CÉF les résultats du sondage. « Une consultation publique virtuelle a été discutée et nous disposons des outils technologiques adaptés à la tenue d’un événement de ce genre », annonce ainsi Arnaud Coullaut.

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