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En quelques mots

Être francophone en 2017

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Pendant le mois de mars, on célèbre la Journée internationale de la Francophonie le 20 mars. À cela s’ajoutent les Rendez-vous de la Francophonie du 2 au 22 mars coordonnés par la Fondation canadienne pour le dialogue des cultures, auxquels se superpose la Semaine nationale de la Francophonie, organisée par l’Association canadienne d’éducation de langue française. Plus de 2 500 activités auront eu lieu pendant cette période à travers tout le pays. 

Donc, en mars, si on s’identifie francophone, il y a de quoi s’occuper longtemps entre les spectacles, levées de drapeau, activités pédagogiques, autres activités culturelles de toutes sortes tournant autour de la francophonie. Il y en a pour tous les goûts et tous les âges, des petits, en passant par les élèves dans les écoles, les adultes, les femmes, les aînés, les immigrants.

Mais c’est quoi, en 2017, être francophone? C’est une question fort complexe à explorer et encore plus compliquée à répondre.

Si on regarde d’un œil historique, au Canada, on était Français au début. Mais rapidement on est devenu Canadien puis Canadien-français. Et je n’oublie pas les Acadiens. Il y avait aussi nos cousins Cajuns et Franco-Américains l’autre bord de la frontière et puis les Haïtiens, Guadeloupéens, Martiniquais pour n’en nommer que quelques autres dans les Antilles et d’autres groupes à travers les Amériques. Puis, dans la foulée nationaliste du Québec, dans cette province on s’est défini Québécois. Ailleurs, au Canada, on s’est regroupé dans des organismes nationaux pour revendiquer nos droits et on est devenus des francophones hors Québec. Dans une vision plus positive, on a fini par se définir comme des membres des communautés francophones et acadienne du Canada.

Géographiquement, aujourd’hui, de l’Est à l’Ouest incluant le Nord, nous sommes des Acadiens, des Québécois, des Franco-Ontariens, des Franco-Manitobains, des Fransaskois, des Franco-Albertains, des Franco-Colombiens, des Franco-Yukonnais, des Franco-Ténois et des Franco-Nunavois. Mais il y a aussi les francophiles, ces gens d’autres cultures et langues qui ont de l’intérêt pour le français. Et il y aussi les immigrants qui nous viennent de différents pays et qui nous rejoignent.

Être francophone, c’est à la fois adhérer à une culture qui s’exprime par une langue, le français, qui a des influences géographiques, familiales, sociales, qui prend des accents différents selon ses origines par exemple, qui va être influencée par un environnement anglophone plus ou moins dominant, par la capacité de ses infrastructures et services (écoles, centres communautaires, églises, entreprises, services gouvernementaux, etc).

Mais être francophone, c’est aussi quelque part dans la tête. On se sent francophone. On se sent bien d’être francophone. On se sent capable de vivre en français. On se sent fier d’être francophone. On aime connaître l’histoire de la francophonie mais on aime aussi sa vitalité actuelle. On aime imaginer des projets, des actions, avoir une vision de l’avenir de la francophonie. Être francophone, c’est aimer penser qu’on transmettra notre francophonie à nos enfants mais qu’on s’inspirera de l’expérience des aînés. Être francophone, c’est tout ça et pas ça en même temps; c’est vivre seul, en couple, en couple entre francophones, en couple avec une personne anglophone par exemple. C’est vivre parfois à 100 % en français certaines journées mais beaucoup moins d’autres journées. C’est parfois travailler en anglais mais être impliqué dans des causes francophones (écoles, associations, projets, spectacles, etc) en dehors de son travail. C’est être impliqué spécifiquement dans un projet ou une activité pour une période définie, puis prendre un repos et se ré-impliquer de plus belle au bout d’un autre temps. C’est se réapproprier sa langue et sa culture après un moment d’absence.

Être francophone en 2017, c’est avoir de multiples visages. Le sujet n’a été qu’effleuré ici et ne voulait pas donner une définition scientifique mais plutôt voir diverses images que peut prendre la francophonie. Et de façon sonore, pourquoi ne pas voir dans « francophone », le mot « fun ». Dans le fond, pourquoi ne pas avoir du plaisir à être « francophone en 2017 ».

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