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L'Écho du bel âge

Une Retraite qui prend sa place

Une Retraite qui prend sa place
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Lovées au cœur d’un hameau de chalets en pleine forêt, une vingtaine de participantes se sont réunies du 13 au 15 octobre dans le centre de villégiature The Outerbanks, à Gronlid, au nord-est de la province, pour la Retraite de ressourcement d’Entr’Elles Regroupement Femmes Saskatchewan. Au programme : activités, apprentissage et amitiés.

Activité phare de l’organisme fransaskois qui se consacre à l’épanouissement des femmes d’expression française dans la province, la Retraite de ressourcement a connu une belle édition 2023.

« Avec une vingtaine de participantes cette année, nous avons presque doublé les inscriptions », se réjouit Émilie Lebel, coordonnatrice de la programmation à Entr’elles.

Mission accomplie

Au-delà des chiffres, Émilie Lebel considère que le réel succès de l’événement se mesure au fait que « les participantes sont vraiment rentrées dans la retraite ».

Le tout, en incarnant la raison d’être de la rencontre qui est de « donner aux femmes la chance de faire entendre leur voix et ne pas avoir peur de s’exprimer ».

Une des participantes, Andréa Perrault, fait écho aux propos de la coordonnatrice en soulignant le côté essentiel de ce genre de rassemblement.

« On ne se rend pas toujours compte au quotidien de combien on a besoin de se rapprocher entre femmes. On peut davantage être nous-mêmes et parler de sujets qui nous touchent. Ça fait du bien ! », s’exclame cette dernière.

donner toute la placce aux femmes

Émilie Lebel ajoute pour sa part que les femmes peuvent parfois se sentir brimées dans la société et ne pas s’exprimer par peur de déranger.

« Certaines participantes se sont excusées d’avoir pris trop de place pendant la Retraite, mais c’est exactement ce que cet événement cherche à faire : donner toute la placce aux femmes pour qu’elles puissent parler librement et tisser des liens entre elles. »

Tisser l’amitié entre générations

Un fort esprit de camaraderie s’est installé au cours de la fin de semaine. De 20 à 70 ans, les femmes ont pu mieux se connaître et, au fur et à mesure qu’elles présentaient leurs histoires, « on voyait qu’elles avaient beaucoup de choses en commun », note la coordonnatrice.

Même son de cloche pour Andréa Perrault pour qui l’échange intergénérationnel a été un point fort de la rencontre.

L’intergénérationnel est d’ailleurs l’une des pierres angulaires de l’organisme Entr’Elles qui prévoit d’autres activités en vue de rapprocher les générations, notamment un jumelage artistique visant la création d’œuvres d’art.

Une programmation variée

Les femmes présentes à l’événement ont eu droit à tout un défilé d’émotions, de nouvelles connaissances et de tribunes d’échanges.

Andréa Perrault souligne la pertinence des sujets abordés, allant de la neutralité corporelle au deuil en passant par l’écoresponsabilité.

« L’idée est d’outiller les participantes pour qu’elles puissent s’impliquer davantage dans leur communauté et utiliser leur leadership pour changer les choses », rappelle Émilie Lebel.

L’atelier sur les deuils, soit les nombreuses pertes qui peuvent ponctuer une vie, comme celles de la jeunesse ou de la mobilité, a profondément marqué les participantes.

« Malgré la délicatesse du sujet, analyse l’agente, l’atelier s’est avéré très rassembleur, car toutes les générations y sont confrontées. »

Pour sa part, Andréa Perrault a particulièrement apprécié l’atelier sur la neutralité corporelle, un mouvement visant l’acceptation de son corps tel qu’il est.

« J’ai trouvé ça très intéressant de parler des différents défis qu’on peut avoir avec notre image. Cela a généré de belles conversations sur l’estime de soi qui touche beaucoup de femmes ».

Outre la partie plus formelle, la Retraite était tournée vers le plaisir et la joie de se retrouver autour de la musique avec une prestation du groupe C’est ma cousine, un duo fransaskois composé des artistes Elizabeth Tkachuk et Sylvie Walker.

La spiritualité était également au rendez-vous grâce à la contribution de l’artiste Annette Campagne qui a proposé aux « retraitantes » deux méditations guidées pour se centrer et s’ouvrir à l’exploration.

Être à l’écoute

Pour cette deuxième retraite en personne, la quatrième depuis ses débuts, Entr’Elles proposait une formule semi-hybride avec un atelier virtuel pour faire profiter les femmes qui ne pouvaient pas se déplacer.

« On tenait à garder le volet virtuel pour inclure le plus de monde possible », relate la coordonnatrice de l’événement.

L’année prochaine, différentes options d’hébergement et de tarifs seront également proposées afin de rejoindre un maximum de participantes.

Andréa Perrault espère rencontrer encore plus de femmes et compte sur l’environnement accueillant et bienveillant de l’activité pour attirer des femmes de tous horizons pour cette retraite à la réputation désormais bien établie.

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