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L'Écho du bel âge

La FAF préoccupée par la fusion des autorités régionales de santé

Un risque mais aussi une opportunité

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Annette Labelle, présidente de la Fédération des aînés fransaskois, et Agathe Gaulin, la directrice générale

Annette Labelle, présidente de la Fédération des aînés fransaskois, et Agathe Gaulin, la directrice générale

Photo: Jean-Pierre Picard (2017)
En mai 2017, le gouvernement provincial a adopté une loi afin de fusionner les douze autorités régionales de la santé. Cette fusion est au cœur des préoccupations de la Fédération des aînés fransaskois.

La Fédération des aînés fransaskois (FAF) est inquiète de la fusion annoncée.  Que va-t-il advenir des services en français dans les communautés fransaskoises? La fédération s’est battue pour faire reconnaître les francophones et craint que les avancées accomplies dans certaines communautés disparaissent. La FAF n’aime pas que la province joue dans le système de santé, ce qui pourrait amener à perdre de la place ou des acquis.

Madame Agathe Gaulin, directrice générale de la FAF, souligne également que l'urgence des besoins des populations autochtones pourrait faire en sorte que les services offerts à la population francophone passent en second lieu. «  Nous savons que les régies de santé ont encore beaucoup de travail à faire avec les populations autochtones en ce qui concerne entre autres la reproduction, les maladies mentales et les soins maternels. Je crains que les francophones passent en second pour mieux desservir cette population-là. » .

Un aspect positif

Toutefois, elle voit aussi l’autre côté de la médaille. La fusion pourrait devenir une opportunité de voir s’étendre à toute la Saskatchewan certaines pratiques et programmes développés dans certaines communautés.

Malgré le verdict, la FAF va continuer à présenter  son argument d’aide pour que le gouvernement comprenne qu’un patient qui ne comprend pas les directives de son médecin dans sa langue va finir par être mal desservi et coûter beaucoup plus cher au système.

« Nous n’avons pas de pouvoir politique. La santé n’est pas un domaine où on a un droit constitutionnel d’avoir des services en français. Alors, c’est une question de service que nous allons continuer de présenter » ajoute-elle.

Rappelons que le gouvernement saskatchewannais a adopté en mai 2017 une loi afin de fusionner douze des treize autorités de la santé, en une seule entité qui sera basée à Saskatoon. Seule celle d’Athabasca, située au nord de la province, demeurera indépendante.

En août 2016, un comité consultatif avait la tâche de réviser la structure du système de santé de la Saskatchewan. Dans un rapport, le comité en est venu à la conclusion qu’une seule autorité de santé améliorerait les soins aux patients. De plus, ce nouveau système réduirait les coûts administratifs.

L’entrée en fonction de la nouvelle autorité de santé provinciale est prévue à l’automne et celle-ci sera basée à Saskatoon .

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