Le film Les grandes vacances suit les aventures d’un groupe de jeunes. Le héros, Philippe Bosquier, est censé faire un voyage d’échange en Angleterre, mais il convainc un camarade d’y aller à sa place. Philippe peut donc faire des activités avec son groupe d’amis, notamment une grande expédition en voilier.
La fille anglaise, Shirley MacFarell, qui est venue en France pour l’échange, accompagne les jeunes hommes lors de leurs aventures et tombe amoureuse de Philippe. En même temps, le père de Philippe, Charles Bosquier, joué par Louis de Funès, est très autoritaire et poursuit les jeunes en essayant de les arrêter, mais il n’a aucun succès.
Ce film est une bonne illustration des sixties. Premièrement, le climat économique prospère des Trente Glorieuses est mis en évidence : les jeunes ont même leur propre voilier ! Deuxièmement, M. Bosquier est très autoritaire parce qu’il veut protéger ses enfants des mauvaises influences de la culture populaire de l’époque. La contreculture des jeunes comportait des idées libéralisées du sexe, de la drogue, ainsi que de la musique rock. C’est illustré dans le film grâce au cauchemar hilarant de M. Bosquier dans lequel il voit des jeunes faire la fête à un concert de rock’n’roll.
Cependant, le film se moque du père autoritaire, alors que le public est invité à sympathiser avec la « génération lyrique ». Les temps sont en train de changer : on passe d’une structure traditionnelle, dans laquelle les figures d’autorité ont beaucoup de pouvoir, à une nouvelle structure sociale dans laquelle les jeunes sont plus libres.
Troisièmement, on voit que malgré certains changements, il y a aussi des idées traditionnelles qui durent. Par exemple, pendant le film, Shirley MacFarell est toujours au service des hommes. Il y a un fond de culture sexiste qui reste, même si on se libéralise pendant cette époque.
En conclusion, Les grandes vacances est un film comique et constitue une belle vitrine sur les sixties. Certaines parties traînent en longueur mais, en général, le film est vraiment intéressant et illustre bien l’expérience des membres de la « génération lyrique » alors qu’ils étaient jeunes adultes.