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Un message articulé de la jeunesse canadienne-française

La Fédération de la jeunesse canadienne-française à Québec

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La Fédération de la jeunesse canadienne-française (FJCF) a porté le message de la francophonie minoritaire au cœur même du fait français en Amérique, vendredi dernier, lors d’un panel de deux heures diffusé en direct sur les ondes de la station de radio CKRL, de Québec.

Le président de la FJCF, Alec Boudreault, étudiant à l’Université du Nouveau-Brunswick à Fredericton, le néo-écossais Joël LeFort, inscrit à l’Université de Moncton et Élyse Saurette, de Saint-Boniface, qui étudie à l’Université de Winnipeg en même temps qu’elle travaille au Conseil des arts du Manitoba, ont partagé l’antenne avec trois jeunes du Québec, échangeant sur leurs perspectives respectives de la vie en français sur le continent.

Cette table ronde intitulée Convergences et différences, présentée conjointement par la FJCF et le Centre de la francophonie des Amériques (CFA) proposait d’engager un dialogue entre des jeunes de l’ensemble de la francophonie canadienne.

Au niveau des différences, on a souligné l’engagement envers la francophonie. Pour les jeunes Québécois, cela est moins urgent et se passe surtout à l’international, ont-ils indiqué, puisqu’ils sont majoritaires chez eux. Mais pour ceux des communautés minoritaires, « c’est vraiment une nécessité (de tous les jours) si on veut vivre en français », a précisé Élyse Saurette.

Alec Boudreault, qui a grandi dans une communauté très minoritaire, à Saint-Jean NB, a abordé la question de la « double vie » que mènent parfois les jeunes parlants français, alors que leurs voisins et amis sont anglophones et leurs réseaux, francophones.

Solidarité et espoir

Mais du côté des convergences tous étaient unanimes. « Je ne me considère pas comme Canadien, a résumé le paneliste québécois Gabriel Laurence-Brook, un étudiant en économie à l’université Laval. Mais (les francophones minoritaires) sont mes compatriotes dans la francophonie canadienne ».

Des manifestations de solidarité et d’amitié ont spontanément été lancées de part et d’autres, notamment au cours d’échanges marqués d’humeur et d’humour sur les multiples accents de la francophonie nord- américaine et internationale.

« Je vois beaucoup d’espoir dans ce qui s’est passé ici aujourd’hui, a conclu le président-directeur général du CFA, Denis Desgagné. (…) Il y a un grand respect des uns et des autres.

« Il y a beaucoup encore à faire et je pense que le Centre (de la francophonie des Amériques) a comme mandat de mettre en valeur ce potentiel d’intelligence et de savoir. Nous n’avons pas à nous inquiéter de l’avenir; nous avons une jeunesse extraordinaire. »

Blitz à Québec

La directrice générale de la FJCF, Josée Vaillancourt, ne cachait pas sa satisfaction au terme de cette diffusion radiophonique de deux heures, donnant crédit au partenariat avec le CFA.

Cela a notamment permis de promouvoir des événements importants organisés par la FJCF dont les Jeux de la francophonie canadienne, le Parlement jeunesse et le Forum jeunesse.

« C’est toujours important pour nous d’avoir une représentation du Québec, d’avoir de jeunes Québécois qui participent à ces activités pour assurer un rapprochement avec les jeunes francophones d’un bout à l’autre du pays. »

La FJCF tenait à Québec en fin de semaine une de ses quelque quatre rencontres annuelles en face-à-face de son conseil de direction et en profitait pour resserrer des liens avec divers organismes, dont l’Association canadienne d’éducation en langue française.

« C’est important pour nous de venir rencontrer nos partenaires du Québec (…) en dehors du contexte (formel et officiel) des congrès et de tout cela », a indiqué Mme Vaillancourt.