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La migration des jeunes francophones

Un déficit migratoire négatif dans plusieurs régions

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Pouceux
Une étude de l’Institut canadien de recherche sur les minorités linguistiques (ICRML) révèle que 34 des 63 régions à présence francophone au Canada comptent un solde migratoire négatif.

Les jeunes Canadiens francophones ont tendance à s’exiler énormément. Malgré le fait que cette mobilité est souhaitable dans le développement individuel d’un jeune, leurs départs ont un impact direct sur la croissance des régions à présence francophone au Canada.

L’étude qui s’est intéressée aux jeunes âgés entre 17 et 35 ans a permis d’identifier certaines régions où la migration est une problématique. Parmi les 34 régions du pays qui se retrouvent dans le négatif, 14 sont de l’Atlantique, 12 de l’Ontario et huit autres de l’Ouest. En Saskatchewan, ces régions sont : Prince Albert (-43%), le sud-est de la province (-21,3%) et celle de Gravelbourg et des environs (-11,6%).

Il est toutefois important de souligner que les soldes migratoires sont positifs dans toutes les régions de la Colombie-Britannique ainsi que dans les territoires. Quant aux trois régions à présence francophone de l’Île-du-Prince-Édouard, toutes, sont dans le négatif.

Une problématique plus rurale qu’urbaine

L’étude a pu être réalisée grâce à un sondage en ligne où plus de 300 intervenants francophones en situation minoritaire ont répondu. Ces derniers sont tous concernés par les migrations des jeunes.

La grande majorité (81%) des répondants provenant des milieux ruraux jugent que la population francophone est en déclin dans leur région.

Le phénomène est différent en milieu urbain alors que moins de la moitié (41%) des répondants du milieu croient que la population francophone est en déclin. Un bon nombre (34%) jugent qu’elle est même en croissance.

L’étude a pu déterminer que les gens quittent majoritairement les milieux ruraux afin d’améliorer leurs perspectives d’avenir et leur qualité de vie en général tout simplement.

Des solutions possibles?

La poursuite des études postsecondaires, le travail et l’attrait des centres urbains sont les raisons principales de la migration des jeunes. Les organismes et les gouvernements devraient-ils tenter de maintenir les jeunes dans leur région, voire peut-être rapatrier ceux qui ont déjà quitté? Seulement 35% des répondants du sondage croient qu’il faut freiner les départs des jeunes. Le rapport de l’ICRML constate que les régions doivent plutôt se donner des objectifs afin de combler leurs propres besoins spécifiques.

Les régions ont toutes leurs propres enjeux et leurs besoins varient d’une à l’autre. Selon le sondage, 85% des répondants du milieu urbain pensent qu’ils doivent intervenir en facilitant l’accueil et l’établissement des jeunes francophones dans la région. Attirer de nouveaux immigrants francophones s’est aussi retrouvé parmi les solutions envisageables.

Du côté rural, plus de 80% favorisent le retour des jeunes francophones qui ont quitté la région.

On retrouve une panoplie de moyens qui peuvent être mis en place afin de garder les jeunes dans les régions à présence francophone. L’octroi de subventions salariales à l’embauche de jeunes bilingues, le maintien d’une banque de données de jeunes désirant revenir ou venir dans la région et le jumelage entre jeunes francophones et employeurs potentiels sont tous des mesures qui ont été évoquées par le rapport.

Le rapport est disponible sur le site de la Fédération des communautés francophones et acadienne (www.fcfa.ca).