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La fin d’un campement, et après ?

La fin d’un campement, et après ?
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Au cours des mois de juin et juillet, des bénévoles de tous horizons se sont rassemblés pour venir en aide aux campeurs installés devant l’hôtel de ville de Regina. Le campement, démantelé par le service d’incendie de la ville le 28 juillet, accueillait jusqu’à 150 personnes, lesquelles étaient nourries chaque jour grâce à des bénévoles dévoués. Josée O’Blenis, bien impliquée dans la communauté fransaskoise, en faisait partie. Elle s’est entretenue avec l’Eau vive.

 En tant que bénévole, en quoi consistaient vos tâches ? 

 Je faisais partie des personnes qui donnaient de leur temps pour préparer des repas, qui aidaient à nettoyer les lieux ou qui rendaient visite aux résidents à l'occasion. Plusieurs organisations locales, entreprises et particuliers ont apporté leur soutien au camp.  

 Maintenant que le campement a été démantelé, qu’est-il advenu des campeurs ? 

Depuis la dissolution du camp, certains sont retournés dans la rue car, pour certains, c'est plus sûr que de vivre dans un environnement où ils ne se sentent pas soutenus.

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Josée O’Blenis

Le travail se poursuit grâce aux nombreux bénévoles qui effectuaient des contrôles de santé et qui offraient leur soutien au campement.

Malheureusement, les membres de la communauté étant dispersés dans toute la ville, il est plus difficile de les aider, mais ce n'est pas impossible ! Les bénévoles continuent de donner de leur temps pour s'assurer que les besoins des membres de la communauté sont pris en compte. 

 Quels sont ces organismes qui viennent en aide aux personnes sans abri ? 

Plusieurs organisations proposent des services tels que l'aide au logement, les services d'aide aux toxicomanes, les services d'aide aux victimes de traumatismes, etc.

Pour en citer quelques-uns : RTSIS, Newo Yotina Friendship Centre, Family Services Regina, Carmichael Outreach, Rally Around Homelessness, Queen City Wellness Pharmacy, YWCA et plus encore.

Le défi est qu'il n'y a pas suffisamment de ressources pour assurer un soutien continu aux personnes qui ont besoin de ces services.

 D'où vous vient cet intérêt pour le bénévolat ?  

Le sans-abrisme ne fait pas de discrimination

Le fait de devoir se priver, que ce soit de nourriture, d'un abri ou de produits de première nécessité, peut arriver à tout le monde, à tout moment, quelle que soit sa situation, financière ou autre. Le sans-abrisme ne fait pas de discrimination ni de différence.

Si nous ne nous engageons pas à prendre des mesures pour changer le monde qui nous entoure, qui le fera ?

Dès mon plus jeune âge, on m'a appris à être gentille, à être respectueuse, à être reconnaissante, à prendre soin des autres comme je voudrais que l'on prenne soin de moi si le besoin s'en faisait sentir.

Ce que je fais, ce qui me passionne et ce en quoi je crois ne doit pas être une exception. Je ne suis pas une personne extraordinaire, je suis un être humain qui croit dur comme fer que nous méritons tous d'être soignés, d'être aimés, d'être vus et d'avoir accès à ce que trop de gens considèrent comme acquis.

Je le fais depuis mon enfance et je continuerai à utiliser ma voix, mes compétences et mes connaissances pour soutenir les membres de la communauté autant que possible. 

 Quelle est l'ampleur du problème de l’itinérance dans la capitale provinciale et comment l’expliquer selon vous ? 

Disons simplement que « Loin des yeux, loin du cœur » est un luxe que tout le monde ne peut pas se permettre. Malheureusement, cette façon de penser a permis à de nombreuses personnes de fermer les yeux sur la réalité de beaucoup trop de gens.

En tant que bénévole, j'ai entendu des gens dire qu'il était gênant et déconcertant de voir des tentes sur le terrain de l'hôtel de ville. Je pense que les gens oublient parfois que personne ne se réveille en voulant vivre dans une tente, utiliser l'extérieur comme toilettes, se faire crier dessus et entendre dire qu'il est indigne.  

C'est une réalité vécue dans de nombreuses villes du pays, et Regina ne fait certainement pas exception. 

 Comment la communauté peut-elle aider ? 

Je n'ai pas la solution, pas plus qu'une personne en particulier, mais il faut prendre des mesures pour se réconcilier avec le fait que nous sommes tous ici maintenant, que nous sommes tous des êtres humains et que nous avons gagné le droit d'être traités avec dignité et respect et que, comme on dit, « il faut un village » !

Le bénévole est mon super pouvoir

Nous avons tous un rôle à jouer pour faire de ce monde un meilleur endroit pour tous ceux qui y vivent, pour abolir la pauvreté, pour créer un espace sûr pour tous.

Le bénévole est mon super pouvoir, le vôtre est peut-être d'encourager vos amis et votre famille à faire de même ou simplement de partager le message. C'est en travaillant ensemble que les choses changent.