Grâce aux avancées en technologie, des milliers de handicapés visuels et d’analphabètes ont aujourd’hui accès aux journaux, magazines, livres et d’autres informations imprimées. Ce qui était loin d’être le cas en 1990.

Un article publié en octobre 1990 dans l’Eau vive, intitulé Les aveugles et les analphabètes seront mieux informés, écrit par Yves Lusignan, informait le public quant à un nouveau service nommé Magnétothèque.

Ce service offrait alors l’accès aux journaux et livres en français en écoutant la radio. Ce service, basé au Québec, était l’un des premiers de ce type à l’époque, et devenait accessible pour la première fois aux francophones hors Québec.

Grâce aux progrès de la technologie tels que le téléphone intelligent, les logiciels, les lecteurs et l’intelligence artificielle (IA), tout le monde a aujourd’hui accès aux versions audio des documents écrits. Une technologie qui n’est plus réservée aux personnes avec un handicap visuel. 

En 2024, de nombreuses options de logiciel aident ces personnes à vivre plus indépendamment. Par exemple, Lookout de Google peut identifier les objets et offrir une assistance à la navigation. Ou encore, il y a TensorSight qui utilise l’IA pour décrire les scènes et objets.

De nos jours, chaque ordinateur dispose de la narration, du texte-parole, de changements de taille, contraste et police pour aider ceux qui en ont besoin. De plus, cet outil peut lire les PDF, documents Word, etc.

En ce qui concerne l’écriture, la technologie a aussi une solution : la fonction voix à texte, qui est devenue une fonction standard sur les ordinateurs, téléphones et tablettes.

À notre époque, il existe beaucoup de réseaux gratuits et payants pour trouver des livres audio. Beaucoup d’auteurs enregistrent même leurs propres livres. YouTube offre également des chapitres et livres complets.

En outre, les balados ont gagné leur popularité. Ces émissions préenregistrées sur des sujets variés couvrent une large gamme de thèmes : une entrevue, une leçon d’histoire, des actualités... Cela remplace en quelque sorte la radio d’antan.

Le souvenir de la Magnétothèque nous rappelle une époque où l’information n’était pas aussi facilement accessible pour les personnes handicapées. Ces anciens services comptaient sur les bénévoles pour lire les documents. Maintenant, c’est l’intelligence artificielle qui s’en charge.

D’après vous, que sera-t-il possible de faire dans une trentaine d’années ? Le monde des documents imprimés, avec ses livres, journaux et magazines, aura-t-il complètement disparu ?