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Calgary deviendra-t-elle une ville bilingue?

Calgary deviendra-t-elle une ville bilingue?
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Ville de Calgary

Ville de Calgary

Photo: commons.wikimedia.org
CALGARY - Le conseiller municipal de Calgary, Brian Pincott, a affirmé sa volonté, lors de son passage à Québec pour le Rendez-vous de la fondation du Réseau des villes francophones et francophiles d’Amérique, du 29 au 31 octobre, de voir sa ville devenir bilingue.

« Les écoles d’immersion ont des listes d’attente, ce qui veut dire que même quand les parents ne parlent pas français, ils reconnaissent la valeur d’être bilingue. Je pense que la génération après nous va être bilingue et ça va donner un tremplin à la francophonie », croit le conseiller municipal.

Il ajoute que les 90 000 francophones qui habitent à Calgary doivent avoir un meilleur accès à des services dans leur langue. Ces changements doivent se faire au sein de l’administration de la ville, et pas au conseil municipal, d’après Brian Pincott. « C’est bon pour l’image d’un politicien de se lever au conseil pour manifester son soutien aux francophones, mais ça prend plus que ça. Il faut que l’administration de la ville s’asseye avec les organismes francophones », explique celui qui s’implique aussi au sein du Réseau des municipalités francophones de la Fédération canadienne des municipalités (FCM).

Une économie en mutation?

PincottLors du grand rassemblement francophone à Québec, Brian Pincott a donné une conférence sur l'entrepreneuriat social, en donnant l’exemple de Calgary. Il a notamment expliqué comment la métropole est en train de diversifier son économie en faisant place aux entreprises communautaires. « On a quelque chose à dire à Calgary. Notre économie qui est basée sur le pétrole est en train de changer pour faire place à des organismes oeuvrant dans le secteur communautaire », soutient le conseiller municipal.

Pour le moment, l’entreprenariat social auquel il fait référence n’accorde pas beaucoup de place aux organismes et entreprises francophones. Il espère revenir inspiré du congrès des villes francophones et francophiles. « On a encore beaucoup à faire pour intégrer la francophonie dans notre économie et on essaie de voir par où on doit commencer. Ce rassemblement me permet notamment de parler à des représentants de villes où la francophonie est impliquée et contribue à l’économie », précise-t-il.

Au cours de la fin de la semaine, Brian Pincott a notamment discuté avec des représentants du Manitoba, du Québec et du Nouveau-Brunswick, avec qui il souhaite garder contact. Il a aussi rencontré des membres de la communauté franco-albertaine qui étaient sur place, dont Jean Johnson, le président de l’ACFA provinciale.

Des dinosaures qui parlent français

TARANT GPTrois représentants de la ville de Grande Prairie étaient eux aussi présents au Rendez-vous des villes francophones et francophiles. La municipalité veut intégrer des affiches et des services en français à son musée des dinosaures et s’est inspirée de ce que d’autres municipalités ont fait. « Nous avons participé à plusieurs ateliers et conférences pour nous aider à mieux intégrer le français dans notre offre. L’une des conférences était précisément axée sur le tourisme et les musées et ça nous sera assurément utile », avance le conseiller municipal de Grande Prairie, Rory Tarant.

Le conseiller municipal, qui comprend bien le français mais a du mal à le parler, a rencontré des francophones et francophiles de partout en Amérique du Nord. « J’ai parlé à des francophones du New Hampshire et des anglophones du Québec. Je vois qu’il est possible de faire cohabiter deux langues au sein d’une même municipalité », croit-il. Il se dit d’ailleurs fier que la communauté francophone soit aussi active à Grande Prairie et il est prêt à lui faire une plus grande place.

Par ailleurs, Rory Tarant a promis de ramener à l’ordre du jour la signalisation routière bilingue au conseil municipal de Grande Prairie.


Photos: Ville de Calgary- Crédit: commons.wikimedia.org

Le conseiller municipal de Calgary Brian Pincott, et le conseiller municipal de Grande Prairie, Rory Tarant- Crédit: Gilles Fréchette